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Avant la [[Seconde Guerre mondiale]], Claude Harmel est membre des Étudiants socialistes<ref>[http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polix_0295-2319_1992_num_5_18_1511 Rachel Mazuy, ''Les «Amis de l'URSS» et le voyage en Union soviétique. La mise en scène d'une conversion (1933-1939)'' in ''Politix. Revue des sciences sociales du politique'', 1992, volume 5, n°18, pages 116]</ref>, de la [[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]] de 1934 à 1939<ref>Le monde, 06/12/92, rubrique livres politique, quelques idées de rechange, Laurens Andre - rectificatif</ref> et de la tendance ''Syndicats'' de la [[CGT]]<ref>Michel Dreyfus, Gérard Gautron, Jean-Louis Robert (et plus particulièrement Hélène Roussel), ''La naissance de Force Ouvrière. Autour de Robert Bothereau'', Rennes, Presses Universitaire de Rennes, 2003. Fiche de lecture par Georges Ubbiali et Jean-Paul Salles, sur le site [http://www.dissidences.net/mouvement_syndical.htm Editions Dissidences.net].</ref>. | |||
Il rejoint après 1940 le [[Rassemblement national populaire]] (RNP) de [[Marcel Déat]], un parti [[Collaboration en France|collaboration]]iste<ref name="Biondi">''La mêlée des pacifistes, 1914-1945'', Jean-Pierre Biondi, Maisonneuve & Larose, 2000, p124</ref>{{,}}<ref name=R89> [http://www.rue89.com/2009/03/22/novelli-attaque-france-3-pour-avoir-evoque-son-passe-politique Novelli attaque France 3 pour avoir évoqué son passé politique], ''[[Rue 89]]'', 22 mars 2009 </ref>. Selon Jean-Pierre Biondi il est alors séduit par l'idée selon laquelle {{Citation|le national-socialisme rejetait le capitalisme classique et esquissait une forme de société pré-socialiste}}<ref name="Biondi"/>. Arrêté à la Libération, il est condamné à quatre années de prison, libéré en 1947, amnistié en 1951<ref name="Biondi"/>. | |||
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Parmi ses spécialités figurent l'histoire des relations sociales et en particulier du syndicalisme et du socialisme. Il a montré en particulier comment les penseurs libéraux du XIX{{e}} siècle étaient à l'origine de la majorité des avancées « sociales » de la période : droit de grève, assurances volontaires contre les risques de la vie, etc<ref>[http://www.catallaxia.org/wiki/Claude_Harmel:La_pens%C3%A9e_lib%C3%A9rale_et_les_questions_sociales La pensée libérale et les questions sociales] par Claude Harmel</ref>. | Parmi ses spécialités figurent l'histoire des relations sociales et en particulier du syndicalisme et du socialisme. Il a montré en particulier comment les penseurs libéraux du XIX{{e}} siècle étaient à l'origine de la majorité des avancées « sociales » de la période : droit de grève, assurances volontaires contre les risques de la vie, etc<ref>[http://www.catallaxia.org/wiki/Claude_Harmel:La_pens%C3%A9e_lib%C3%A9rale_et_les_questions_sociales La pensée libérale et les questions sociales] par Claude Harmel</ref>. | ||
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* [[1944]], ''La Nation et le patriotisme'', Éditions du Rassemblement national populaire | |||
* [[1949]], ''Histoire de l’anarchie'', Le Portulan, avec Alain Sergent | * [[1949]], ''Histoire de l’anarchie'', Le Portulan, avec Alain Sergent | ||
** Réédition [[1984]], | ** Réédition [[1984]], Champ libre, ISBN 2851841459 | ||
* [[1949]], ''Lettres à Léon Blum sur le socialisme et la paix'' | * [[1949]], ''Lettres à Léon Blum sur le socialisme et la paix'' | ||
* [[1982]], ''La Confédération générale du travail, 1947-1981'', Que sais-je ?, ISBN 2130375146 | * [[1982]], ''La Confédération générale du travail, 1947-1981'', Que sais-je ?, ISBN 2130375146 |
Version du 23 mars 2009 à 18:50
Guy Lemonnier, alias Claude Harmel, est un journaliste français, spécialiste des syndicats.
Biographie
Avant la Seconde Guerre mondiale, Claude Harmel est membre des Étudiants socialistes[1], de la SFIO de 1934 à 1939[2] et de la tendance Syndicats de la CGT[3].
Il rejoint après 1940 le Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat, un parti collaborationiste[4],[5]. Selon Jean-Pierre Biondi il est alors séduit par l'idée selon laquelle
[4]. Arrêté à la Libération, il est condamné à quatre années de prison, libéré en 1947, amnistié en 1951[4].
Il publie ensuite des journaux anticommunistes[4]. Il est devenu plus tard directeur des études sociales syndicales (1955-1983) et rédacteur d’Est en Ouest.Il a participé avec Jacques Rueff à la fondation de l'Association pour la liberté économique et le progrès social (ALEPS) en 1966.
Il présida l'Institut supérieur du travail (IST), créé en 1969, et devint spécialiste du syndicalisme français, en particulier de la CGT[5]. Il travaillait aussi avec l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM)[5].
En 1974, il est directeur de publication de France Matin, un tract politique prenant la forme d'un journal, qui, tiré en une fois à 2 millions d'exemplaires, annonçait la mise en place inévitable du « rationnement » si François Mitterrand venait à être élu[5]. Le journal, éphémère, était financé par l'UIMM[5].
Harmel devint en 1976 secrétaire général de l'Institut d'histoire sociale (IHS)[6].
Il est proche des hommes politiques Hervé Novelli et Alain Madelin qui l'ont décrit comme leur « père spirituel » à l'occasion des 40 ans de l'ALEPS qu'il a contribué a fondé. Il avait confié à Hervé Novelli, alors encore étudiant à Dauphine, la gestion de la bibliothèque de l'IST[5].
Parmi ses spécialités figurent l'histoire des relations sociales et en particulier du syndicalisme et du socialisme. Il a montré en particulier comment les penseurs libéraux du XIXe siècle étaient à l'origine de la majorité des avancées « sociales » de la période : droit de grève, assurances volontaires contre les risques de la vie, etc[7].
Notes et références
- ↑ Rachel Mazuy, Les «Amis de l'URSS» et le voyage en Union soviétique. La mise en scène d'une conversion (1933-1939) in Politix. Revue des sciences sociales du politique, 1992, volume 5, n°18, pages 116
- ↑ Le monde, 06/12/92, rubrique livres politique, quelques idées de rechange, Laurens Andre - rectificatif
- ↑ Michel Dreyfus, Gérard Gautron, Jean-Louis Robert (et plus particulièrement Hélène Roussel), La naissance de Force Ouvrière. Autour de Robert Bothereau, Rennes, Presses Universitaire de Rennes, 2003. Fiche de lecture par Georges Ubbiali et Jean-Paul Salles, sur le site Editions Dissidences.net.
- ↑ Revenir plus haut en : 4,0 4,1 4,2 et 4,3 La mêlée des pacifistes, 1914-1945, Jean-Pierre Biondi, Maisonneuve & Larose, 2000, p124
- ↑ Revenir plus haut en : 5,0 5,1 5,2 5,3 5,4 et 5,5 Novelli attaque France 3 pour avoir évoqué son passé politique, Rue 89, 22 mars 2009
- ↑ L'Institut d'Histoire sociale, page de présentation.
- ↑ La pensée libérale et les questions sociales par Claude Harmel
Ouvrages
- 1944, La Nation et le patriotisme, Éditions du Rassemblement national populaire
- 1949, Histoire de l’anarchie, Le Portulan, avec Alain Sergent
- Réédition 1984, Champ libre, ISBN 2851841459
- 1949, Lettres à Léon Blum sur le socialisme et la paix
- 1982, La Confédération générale du travail, 1947-1981, Que sais-je ?, ISBN 2130375146
- 1982, Le Parti Socialiste
- 1983, La C.G.T. à la conquête du pouvoir
- Le Congrès de Limoges et les origines de la CGT
- 1997, Aux sources du modèle libéral français, Perrin, Alain Madelin (dir.)
Lien externe
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