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Sexualité

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La sexualité regroupe l'ensemble des pratiques sexuelles individuelles ainsi que leur acception sociale. Cette question divise les libéraux.

Position libérale-conservatrice

Les libéraux conservateurs contestent le principe de la liberté sexuelle, qui ne favorise pas les principes libéraux. Elle est par ailleurs asymétrique : la liberté sexuelle est valorisée quand un homme en tire un avantage ; en revanche, quand il en fait les frais, c'est parce que sa conjointe est une « salope ». Par conséquent, aujourd'hui le discours dominant est que la femme qui trompe son mari se libère de l'oppression machiste et exprime enfin son moi profond (surtout si elle le trompe avec une autre femme, d'ailleurs). La libération sexuelle est encensée de nos jours parce qu'elle reflète la restriction de nos autres libertés : souvenez-vous de la Suède social-démocrate et de son soi-disant Eden sexuel. Ce sont souvent dans des sociétés de plus en plus asphyxiées et contraintes par l'État que la liberté sexuelle est la plus affichée. Derrière tout ce mouvement de libération sexuelle se cache en réalité un coup de force néo-marxiste (Marcuse et compagnie) : le sexe comme arme de guerre contre le monde bourgeois et capitaliste n'est qu'une actualisation de la vieille dichotomie marxienne libertés réelles contre libertés formelles.

Par ailleurs, ce qui a changé avec mai 1968, c'est le discours sur la fidélité : celle-ci est devenue ringarde, voire risible. Les gens et les comportements n'ont pas changé, c'est indéniable ; ce qui a changé, en revanche, c'est qu'il y a eu une inversion des signes et que ce qui était bien est devenu honteux, tandis que ce qui était honteux est devenu bien.

Enfin, s'il y a toujours eu des histoires de coucheries, la différence est la valorisation aujourd'hui accordée à l'adultère, alors qu'avant, il était condamné et qu'il valait mieux ne point trop s'en vanter pour des raisons de décence.

Position libérale-libertaire

Les libéraux-libertaires pensent que nous sommes en pleine réaction contre mai 68. La fidélité conjugale est bien plus élevée comme valeur cardinale qu'il y a 20 ans (l'épidémie de SIDA n'étant pas à négliger non plus, bien sûr). L'essor de la liberté sexuelle est derrière nous. Nous sommes la poussière d'étoile qui suit la comète des années 1970. Le moralisme bêta est en train de reprendre le dessus dans la grande foulée du retour du religieux. Aujourd'hui, même les homosexuels veulent se marier. Il n'y a rien de plus chic que d'aller expliquer à la télé qu'on va rester vierge jusqu'au mariage, et les filles refusent malheureusement à nouveau de coucher dès le premier soir. La seule chose qui a progressé, c'est l'exploitation commerciale des images sexuelles, mais l'esprit a disparu et les gens ne savent plus ce que jouir veut dire. Le grand Pan est mort.

Les libéraux-libertaires pensent qu'aujourd'hui le discours soixante-huitard est devenu ringard, et la crispation moralisante que nous vivons actuellement le démontre bien (laquelle unit les néo-conservateurs et les écologistes, du reste). Auparavant, il n'y avait aucun règne de la fidélité, juste celui de l'hypocrisie. Ce qui n'empêchait pas à la liberté sexuelle d'avoir une grande audience (voir le Décaméron de Boccace, qui date du XIVe siècle). Ils pensent que les libéraux-conservateurs projettent les paroles de féministes frustrées, et autres chiennes de garde qui passent dans les médias, sur le reste de la gent féminine.

Enfin, ce qui est devenu risible et ringard de nos jours ce n'est pas tant la fidélité que la stabilité du couple.

Position libertarienne

Le Droit ne devrait en aucun cas se préoccuper d'actes entre adultes consentants. Dès lors qu'il n'y a pas agression, les libertariens contestent toute immixtion de l'État en ce domaine, que le prétexte en soit moral ou paternaliste (il faut protéger les individus d'eux-mêmes"). Les convictions morales des uns et des autres sont affaire personnelle ; la seule éthique qu'un pouvoir a le droit d'imposer est l'éthique minimale du libéralisme : ne pas agresser autrui dans son intégrité corporelle ou dans sa propriété. La prostitution ou la pornographie ne posent pas de problèmes tant qu'il y a consentement des personnes impliquées et respect de la propriété (en rapport avec les lieux où elles s'exercent). L'adultère équivaut à une rupture de contrat et peut relever, s'il y a lieu, du droit civil. La position libertarienne tolère aussi bien la monogamie (mariage libre) que la polygamie, du moment que les personnes impliquées sont consentantes.

Position randienne

Ayn Rand s'écarte de la position libertarienne et applique une morale objectiviste qui tend au conservatisme : elle estime immorales la prostitution et l’homosexualité (qui pour elle est contraire à la nature humaine). Cependant, elle n'est pas favorable à leur interdiction légale.

Bibliographie

Voir aussi

Citations

  • Le cerveau est mon deuxième organe préféré. (Woody Allen)
  • On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n'y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l'existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d'entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l'euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. (Aldoux Huxley)
  • Quand tous seront asexués, on aura l’égalité. Il n’y aura ni femmes ni hommes. Il n’y aura que fraternité, liberté et égalité. La seule consolation, c’est que cela ne durera qu’une génération. (G. K. Chesterton, 1930)

Liens externes


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