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Polygamie
La polygamie est le fait d'avoir plusieurs conjoints. Une femme ayant plusieurs maris est polyandre, un homme ayant plusieurs épouses est polygyne.
De nombreuses sociétés autorisent la polygynie, très peu autorisent la polyandrie. Les deux étaient cependant fréquentes dans l'Antiquité[1].
Polygamie et droit
En Occident, la polygamie est souvent interdite, parfois tolérée. Cette situation est sans aucun doute un héritage du christianisme, qui considère généralement le mariage comme monogame, à l'exception des mormons.
En pratique, la polygamie ne pose pas de problème tant qu'il y a consentement des parties impliquées. Ainsi, le chef cuisinier Paul Bocuse (1926-2018) a longtemps partagé sa vie entre trois femmes.
Point de vue libéral
Il existe théoriquement deux formes de polygamie : celle qui se base sur le mariage forcé et celle qui se base sur le mariage libre. Il peut paraître paradoxal que les libéraux défendent la polygamie alors que celle-ci est plus souvent pratiquée dans des pays très anti-libéraux.
Il faut préciser que les pays anti-libéraux ne pratiquent pas réellement la polygamie mais la polygynie. C'est-à-dire que dans ces pays, il y a une situation inégale où le mari peut avoir plusieurs épouses, tandis que la femme ne peut pas avoir plusieurs époux. D'un point de vue libéral, ce n'est pas la polygamie qui est en cause, mais le mariage forcé. Aussi, les libéraux ne défendent pas forcément la polygamie telle qu'on l'entend généralement comme un homme ayant plusieurs épouses, souvent mariées par la contrainte (pression de la famille) et non par choix.
Comme toute activité, du point de vue libéral le mariage doit être librement consenti par chaque partie concernée. Les libéraux condamnent donc le mariage forcé, et par conséquent, ils condamnent aussi le mariage forcé polygame.
De manière générale, les libéraux ne défendent pas la polygamie, mais plutôt le polyamour et le mariage libre.
Quand un libéral ou un anarchiste dit être favorable à la polygamie, il ne faut donc pas l'entendre au sens traditionnel d'un homme avec X femmes, mais plutôt au sens du mariage libre et du polyamour, où hommes et femmes peuvent se marier en nombre indéfini et former des groupes comprenant plusieurs hommes et plusieurs femmes à la condition indispensable que chacune des personnes de ce groupe soit volontaire. Le consentement est le respect d'une quelconque coutume figée dans une institution sociale.
Notes et références
- ↑ Dans le Mahâbhârata indien, Draupadi pratique la polyandrie, ayant pour époux les cinq frères Pandava. La polyandrie était davantage une pratique de pauvres que la polygynie, preuve de richesse.
Bibliographie
- 1998, Christopher Westley, "Matrimony and Microeconomics: A Critique of Becker’s Analysis of Marriage", Journal of Markets and Morality, March, 1(1), pp67-74
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