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Parti libertarien (Belgique)

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En Belgique, le Parti libertarien est fondé en 2012 et dissous en 2023[1]. Présidé par Pierre-Yves Novalet, il est implanté en Région wallonne et en Région bruxelloise, en Communauté française et en Communauté germanophone. Son emblème est le serpent du Gadsden Flag.

Histoire

Création

Le congrès fondateur du Parti Libertarien s’est tenu le 11 novembre 2012 à Namur. Il a réuni une cinquantaine de membres autour de l’équipe dirigeante.

Dans son discours introductif, le Président Patrick Smets a déclaré vouloir suivre l’exemple de Ron Paul aux Etats-Unis. « Nous voulons faire sortir le libertarianisme de la semi-clandestinité dans laquelle il est maintenu jusqu’à aujourd’hui et lui offrir une tribune publique », a-t-il précisé. « Au regard des différentes expériences menées jusqu’à présent, nous avons jugé que prendre un nom de parti politique et jouer le jeu de la démocratie était probablement le meilleur moyen d’atteindre nos objectifs réels, à savoir, faire de la propagande, occuper le terrain des idées et augmenter l’audience de l’ensemble du mouvement libertarien. Personne n’est ici pour le pouvoir. »

Le bureau élu à la fin du congrès se compose notamment de Patrick Smets, de Youness El Mouhafidi, de Pierre-Yves Novalet et de Yorick Cool.

Adoption du programme

Un an plus tard, le 11 novembre 2013, le bureau présente à l’Assemblée générale un programme orienté autour de quatre grands axes inspirés de la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen de 1789 : la défense des droits naturels, la liberté, la propriété et la sûreté. Il comporte plus ou moins 200 propositions regroupées autour de 25 thèmes.

Après amendements, débats et votes, il est adopté dans sa version définitive par la totalité des membres présents.

Le bureau est reconduit et compte désormais Alexis Grabinsky en son sein.

Création de sections locales

Une section bruxelloise du Parti Libertarien a rapidement vu le jour. Tous les premiers vendredis du mois, elle organise, avec un succès grandissant, une rencontre informelle entre sympathisants et curieux, baptisée "Aperothbard" en l'honneur du célèbre économiste Murray Rothbard. Il est de tradition qu'un orateur vienne y expliquer une facette du libertarianisme.

Une section namuroise du Parti Libertarien s'est formée début mars 2014. Intitulée Li Bia'rtarien, elle est conduite par Pascal Van Bel.

Des sections locales sont actuellement en cours de création dans les Ardennes, le Hainaut, ainsi qu'à Liège et en Communauté germanophone.

Élections du 25 mai 2014

Le Parti Libertarien a pour ambition de présenter des listes aux élections fédérales et régionales du 25 mai 2014. Dans cette optique, il récolte les signatures nécessaires à sa présentation devant l'électeur. Le Directeur de campagne est d'ores et déjà connu : il s'agit de Jean-François Nimsgern, qui a déjà dirigé la campagne du libertarien Stéphane Geyres en France.

Par la voix de son Président, Patrick Smets, le PLib a exclu toute association avec des listes populistes et xénophobes.

L'Assemblée générale annuelle du 11 novembre 2013 a voté les modalités pratiques de l'échéance électorale. Les têtes de liste aux élections fédérales seront Yorick Cool à Bruxelles, Pierre-Yves Novalet en Brabant wallon, Pascal Van Bel à Namur, Youness El Mouhafidi dans le Hainaut, David Brabant à Liège et Fabian De Keyn au Luxembourg. En Communauté germanophone, le Parti Libertarien présentera une liste composée de Pascale Baudimont et de Peter Schuller.

Congrès National du 17 avril 2016

Lors de la réunion du Congrès national du 17 avril 2016, suite à la démission de Patrick Smets de son poste de président, les membres du Congès ont élu le bureau suivant :

  • Vice-président : Pascale Baudimont
  • Vice-président : Rémi Baillieux
  • Secrétaire : Boris Vermeulen
  • Trésorier : Alexis Grabinszky

Classification sur l'échiquier politique

Dans un article publié par La Libre Belgique le Parti Libertarien est désigné comme faisant partie des « petites formations radicales, situées à la droite du MR ». Dans ce même article, l'analyste Manuel Abramowicz affirme que le Parti Libertarien est « à la droite de la droite mais dans la doctrine ultralibérale. Partisan de la liberté en tout et à tout prix, le Parti libertarien défend un libéralisme radical en matière économique (suppression des impôts, sauf la TVA), est en faveur de la dépénalisation des drogues et défend la liberté religieuse inconditionnelle. Mais aussi la liberté d’immigration ! Ses positions sont diamétralement opposées à l’extrême-droite. »[2].

Le lendemain, le Parti Libertarien demande à La Libre Belgique de publier un correctif sur la présentation faite de son parti et de relayer son refus d’être positionné sur un axe gauche-droite : « Nous ne sommes pas à « la droite de la droite » et, à vrai dire, nous ne sommes même pas à droite, considérant que choisir entre la droite et la gauche revient à choisir les libertés à abandonner. » Et d’ajouter : « Défendant la liberté et les droits de tous les individus, nous ne partageons en rien les positions de certains des partis cités en matière d’immigration ou de liberté religieuse, bien au contraire, ces partis se trouvent être nos premiers adversaires sur ces terrains »[3]

Cela s'explique par le positionnement du Parti Libertarien en haut du diagramme de Nolan[4].

Organisation interne

Bureau

Lors de la réunion du Congrès national du 17 avril 2016, suite à la démission de Patrick Smets de son poste de président, les membres du Parti Libertarien ont élu le bureau suivant.

  • Vice-président : Pascale Baudimont
  • Vice-président : Rémi Baillieux
  • Secrétaire : Boris Vermeulen
  • Trésorier : Alexis Grabinszky

Sections locales

La section bruxelloise du Parti Libertarien est conduite par Catherine Kohnen.

La section namuroise ("Li Bia'rtarien"), formée début mars 2014, est menée par Pascal Van Bel.

Des sections locales sont actuellement en cours de création dans les Ardennes, le Hainaut, ainsi qu'à Liège et en Communauté germanophone.

Programme

Le Parti Libertarien a organisé son programme autour de cinq grandes thématiques, s'inspirant librement de la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen de 1789 : défense absolue des droits naturels, liberté, propriété, sûreté, résistance à l'oppression. Il comporte 200 propositions regroupées autour de 25 thèmes.

En toute matière, le Parti Libertarien part de l’individu, dont il veut faire respecter pleinement la liberté et le droit à l’auto-détermination. Dans cette optique, il propose de réduire drastiquement le nombre et la taille des structures étatiques. Il souhaite par ailleurs assainir le secteur financier et la politique monétaire.

Son programme s'inscrit dans une démarche minarchiste.

Défense absolue des droits naturels

Selon le Parti Libertarien, « de par sa seule existence en tant qu’être humain, l’individu jouit de droits qui lui sont naturels et inaliénables. Le progrès et le développement d’une société humaine se mesurent au respect accordé à ces droits. » Cela implique les propositions suivantes :

  • Élimination, dans la constitution et les accords internationaux, des références aux droits créances et autres faux droits ;
  • Répression pénale des atteintes aux droits naturels, quels qu'en soient les auteurs, en ce compris les agents de l'administration publique et du gouvernement ;

Liberté

Le Parti Libertarien prône le respect de la vie privée et la défense des libertés civiles : « La reconnaissance pour chacun de la liberté de conscience, du droit à exprimer sa foi et à pratiquer sa religion, a permis la pacification de l’Europe. Aujourd’hui, ces droits fondamentaux sont dangereusement remis en cause. Le Parti Libertarien veut rappeler que la paix civile découle toujours du respect de l’altérité et non de l’imposition d’un modèle dominant. » Dans la lignée de Lysander Spooner, il affirme également que les vices ne sont pas des crimes. S'ensuivent les propositions suivantes :

  • Abolition de la carte d'identité ;
  • Refus de coopération avec les organisations d'espionnage international ;
  • Suppression du statut de fonctionnaire ;
  • Gestion des axes routiers rationnelle, en faveur de la fluidité du trafic ;
  • Politique d’ouverture progressive et ordonnée des frontières avec un objectif de liberté d’immigration ;
  • Inéligibilité à la sécurité sociale étatique pendant les 10 premières années de séjour sur le territoire ;
  • Interdiction pour l’Union européenne de diriger la politique économique, fiscale ou sociale de la Belgique ;
  • Simplification de la procédure de sortie de l’Union européenne et de l’Eurozone.

En matière institutionnelle, le Parti Libertarien propose des solutions innovantes :

  • Suppression de l'obligation de vote ;
  • Représentation des abstentions et votes blancs par des sièges vides aux assemblées ;
  • Interdiction à vie d’exercer tout mandat public pour les personnes reconnues coupables de corruption, abus de pouvoir ou trafic d’influence.

Propriété

La réduction drastique de la fiscalité, l'assainissement de la monnaie et la libération du secteur de l'entreprise et de l'immobilier figurent en bonne place dans le programme économique du Parti Libertarien, qui propose notamment :

  • Suppression de tout prélèvement fiscal autre que la TVA ;
  • Privatisation de la télévision publique francophone, la RTBF ;
  • Privatisation des entreprises publiques de transports en commun ;
  • Moratoire sur l’embauche des fonctionnaires ;
  • Adossement de l’Euro à l’étalon-or ;
  • Réduction de toutes les dépenses de l’Etat et limitation de son rôle aux seules fonctions régaliennes ;
  • Suppression des règles d’urbanisme ;
  • Réduction des obstacles légaux à la création d’entreprises.

Sûreté

Selon le Parti Libertarien, l'individu est le premier responsable de sa sécurité : « Bien que cette tâche soit principalement déléguée aux services de police, il ne peut y avoir de monopole et de déresponsabilisation de la population. » Les propositions majeures de ce pan du programme sont les suivantes :

  • Facilitation de la détention d'armes de défense ;
  • Renforcement de l'indépendance de la Justice par l'élection des juges de paix ;
  • Limitation des peines de prison aux actes de violence et de contrainte ;
  • Ouverture de prisons privées.

Résistance à l'oppression

Le Parti Libertarien propose de restaurer le droit de porter des armes ; il estime par ailleurs que le rôle de l'armée doit se limiter à la défense du territoire national et à la protection des ressortissants belges.

  • Droit de porter des armes ;
  • Instauration d'un droit de sécession communale par recours à un vote référendaire ;
  • Restauration de la neutralité militaire de la Belgique et sortie des alliances militaires actuelles.

Passages médiatiques

Liens externes

Références


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