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George Orwell

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George Orwell
Romancier

Dates 1903 - 1950
George Orwell
Tendance
Nationalité Royaume-Uni Royaume-Uni
Articles internes Autres articles sur George Orwell

Citation « On pensait d'ordinaire que le socialisme était une sorte de libéralisme augmenté d'une morale. L'État allait prendre votre vie économique en charge et vous libérerait de la crainte de la pauvreté, du chômage, etc, mais il n'aurait nul besoin de s'immiscer dans votre vie intellectuelle privée. Maintenant la preuve a été faite que ces vues étaient fausses. »
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George Orwell (pseudonyme de Eric Blair), né à Motihari (Inde) le 25 juin 1903 et mort de tuberculose à Londres le 21 janvier 1950, est un écrivain britannique. Orwell, bien que socialiste, est une des grandes figures de l'anti-totalitarisme, et est à ce titre très apprécié des libéraux.

Biographie de George Orwell

Comme son métier d'écrivain ne lui permettait pas de vivre décemment, il vécut essentiellement de petits boulots. L'un d'eux consista à réaliser une étude sur le chômage en pays minier. Il la publia sous le titre le quai de Wigan en 1937.

Fin 1936 il part pour l'Espagne rejoindre les milices du POUM (Partido Obrero de Unificaciòn Marxista, mouvement marxiste non léniniste). Il participe avec son épouse à la Guerre d'Espagne contre le soulèvement anti-républicain mené par le Caudillo, Franco. Blessé à la gorge, il survit et est démobilisé. Cette guerre le dégoûte de la politique menée par l'URSS ; il devient alors un critique virulent de toutes les formes de totalitarisme.

Bien qu'il voulait s'engager durant la Seconde Guerre mondiale, sa blessure à la gorge le fait réformer. Malgré celle-ci, il réussit en 1940 à se faire engager comme speaker à la BBC. En 1943, il devient directeur de l'hebdomadaire The Tribune, puis en 1945 envoyé spécial de The Observer en Allemagne et en France, où il est chargé d'observer la vie politique.

À côté de sa carrière de journaliste, il continue d'écrire. En 1945 il publie La Ferme des animaux, une satire du système communiste stalinien qu'il a pris en horreur.

Mais c'est en 1949, avec la publication de 1984 (écrit en 1948, alors qu'il était atteint de tuberculose), roman terrifiant d'une société totalitaire, qu'il connaît une gloire mondiale.

En quoi George Orwell est-il libéral ?

Blessé en pleine répression stalinienne, au moment même où il découvre la désinformation colossale orchestrée par la presse de gauche, sous influence communiste, Orwell abandonne le stalinisme de sa jeunesse. Aucune voix ou presque ne relate la réalité des purges staliniennes. Son récit Hommage à la Catalogne, publié en 1938, est violemment attaqué, lui même est taxé de trotskiste faisant le jeu des fascistes – donc de fasciste. Orwell comprend que les intellectuels peuvent renier la vérité par goût du pouvoir. C’est la racine de sa critique du totalitarisme qu’il décrit dans 1984.

Citations

  • Dans des temps de tromperie généralisée, le seul fait de dire la vérité est un acte révolutionnaire.
  • Il est évident que l'âge du libre capitalisme touche à sa fin et qu'un pays après l'autre est en train d'adopter une économie centralisée que l'on peut appeler socialisme ou capitalisme d'État, comme on veut. Dans ce système, la liberté économique de l'individu et dans une large mesure sa liberté tout court - liberté d'agir, de choisir son travail, de circuler - disparaissent. ce n'est que tout récemment que l'on a commencé à entrevoir les implications de ce phénomène. Précédemment on n'avait jamais imaginé que la disparition de la liberté économique pourrait affecter la liberté intellectuelle. On pensait d'ordinaire que le socialisme était une sorte de libéralisme augmenté d'une morale. L'État allait prendre votre vie économique en charge et vous libérerait de la crainte de la pauvreté, du chômage, etc, mais il n'aurait nul besoin de s'immiscer dans votre vie intellectuelle privée. Maintenant la preuve a été faite que ces vues étaient fausses.(Literature and Totalitarianism, 1941[1])
  • La publicité : c'est le bruit d'un bâton dans une auge à pâtée pour les porcs.
  • Le langage politique est destiné à donner l'apparence de la solidité à ce qui n'est que du vent.
  • Les intellectuels sont portés au totalitarisme bien plus que les gens ordinaires.
  • Si vous désirez une image de l’avenir, imaginez une botte piétinant un visage... éternellement.
  • La plupart d'entre nous persistent à croire que tous les choix, et même les choix politiques, se font entre le bien et le mal, et que du moment qu'une chose est nécessaire, elle doit aussi être bonne. Il nous faudrait, je pense, dépouiller cette croyance qui relève du jardin d'enfants. En politique, on ne peut jamais opter que pour un moindre mal, et il est des situations auxquelles on ne peut échapper qu'en agissant comme un démon ou un dément. La guerre, par exemple, est parfois nécessaire, mais elle ne saurait jamais être ni bonne ni sensée.
  • L’argument selon lequel il ne faudrait pas dire certaines vérités, car cela « ferait le jeu de » telle ou telle force sinistre est malhonnête, en ce sens que les gens n’y ont recours que lorsque cela leur convient personnellement [...]. Sous-jacent à cet argument, se trouve habituellement le désir de faire de la propagande pour quelque intérêt partisan, et de museler les critiques en les accusant d’être « objectivement » réactionnaires. C’est une manœuvre tentante, et je l’ai moi-même utilisée plus d’une fois, mais c’est malhonnête. Je crois qu’on serait moins tenté d’y avoir recours si on se rappelait que les avantages d’un mensonge sont toujours éphémères. Supprimer ou colorer la vérité semble si souvent un devoir positif ! Et cependant tout progrès authentique ne peut survenir que grâce à un accroissement de l’information, ce qui requiert une constante destruction des mythes.
  • Tous les systèmes de gouvernement concurrents du XXe siècle siècle, y compris les démocraties occidentales qui ont pris le dessus sur les autres, et qui nous régissent à ce jour, doivent être classés comme orwelliens. Ils maintiennent leur légitimité grâce à l'opinion publique. Ils façonnent l'opinion publique en adaptant l'information qu'on lui présente. Dans ce cadre, vous voyez le monde à travers une lentille préparée par votre gouvernement. C'est-à-dire qu'il vous a complètement parasité l'esprit (you are pwned).(Mencius Moldbug)

Notes et références

  1. George Orwell, Literature and Totalitarianism, 1941, [lire en ligne]

Œuvres

  • 1937, "The Road to Wigan Pier", Londres: Gollancz
    • Nouvelle édition en 1958, New York: Harcourt Brace Jovanovich
  • 1938, Hommage à la Catalogne, traduit aussi sous le nom de Catalogne libre, récit de sa participation à la Guerre d'Espagne
    • Traduit en espagnol en 1952, "Homage to Catalonia", New York: Harcourt Brace & Co.
  • 1939, Un peu d'air frais, roman sur le retour impossible à la nostalgie
  • 1944, commentaire du livre de Friedrich Hayek, "The road to serfdom", Observer, vol 9, avril
    • Repris en 1998, In: Peter Davison, dir., "The Complete Works of George Orwell: Vol. 16. I Have Tried to Tell the Truth", London: Secker & Warburg
  • 1945, La Ferme des animaux (Animal Farm), satire des révolutions détournées au profit de ceux qui les organisent. Le vocabulaire utilisé rend l'allusion à l'URSS évidente.
  • 1949, 1984, Londres: Secker & Warburg, roman futuriste présentant un monde totalitaire
    • Traduction en espagnol en 1999 par Rafael Vázquez Zamora, "1984", México: Planeta Mexicana
  • Le quai de Wigan (1937), analyse de la situation sociale du Nord de l'Angleterre, conversion d'Orwell au socialisme
  • Et vive l'Aspidistra! (1936), presque autobiographique, les débuts d'un poète raté
  • A clergyman's daughter (1935), non traduit en français, raconte l'histoire de Dorothy Hare, une femme dont la vie ennuyeuse, au service de Dieu, va être bousculée.
  • Une histoire Birmane (1934), raconte son expérience dans la police coloniale birmane
  • Dans la dèche à Paris et à Londres (1933), récit de sa vie de « presque clochard à Paris et à Londres »

Littérature secondaire

  • 1957, Irving Howe, "Orwell: History as Nightmare", In: "Politics and the Novel", New York: Horizon Press, pp235-251
  • 1959, T. R. Fyvel, "George Orwell and Eric Blair: Glimpses of a Dual Life", Encounter, Vol 13, n°1, pp60-65
  • 1964, Richard H. Rovere, "George Orwell", In: Robert B. Luce, dir., "The Faces of Five Decades: Selections from Fifty Years of The New Republic, 1914-1964", New York: Simon and Schuster, pp365-373
  • 1968,
    • Ian Angus, Sonia Orwell, dir., "My Country Right or Left, 1940–1945: The Collected Essays Journalism and Letters of George Orwell", New York: Harcourt, Brace
    • John Wain, "Orwell and the Intelligentsia", Encounter, 31 (6), pp72-80
  • 1974, Valerie J. Simms, "A Reconsideration of Orwell’s 1984: The Moral Implications of Despair", Ethics, Vol 84, pp292-306
  • 1979, Lionel Trilling, "Orwell and the Politics of Truth", In: "The Opposing Self: Nine Essays in Criticism", New York: Harcourt Brace Jovanovich, pp133-151
  • 1980, Bernard Crick, "George Orwell: A Life", Boston: Little, Brown and Co.
  • 1981,
    • Peter Lewis, "George Orwell: The Road to 1984", London: Heinemann
    • Kingsley Widmer, "Other Utopian Anti-Utopians: Huxley, Orwell, and Lawrence", Literature and Liberty: A Review of Contemporary Liberal Thought, Vol 4, n°10, Winter, pp5–62
  • 1982,
    • James McNamara, Dennis J. O’Keeffe, "Waiting for 1984: On Orwell and Evil", Encounter, 59 (6), pp43-48
    • John P. Rossi, "Why the Left Hates Orwell", Intercollegiate Review, Vol 17, pp97-105
  • 1983,
    • Herb Greer, "Orwell in Perspective", Commentary, 75 (3), pp50-54
    • Philip G. Zimbardo, "Mind Control: Political Fiction and Psychological Reality", In: Peter Stansky, dir., "On Nineteen EightyFour", New York: W. H. Freeman and Co., pp197-215
  • 1985,
    • Arthur Eckstein, "1984 and George Orwell’s Other View of Capitalism", Modern Age, Vol 29, pp11-19
    • Jennifer Roback, "The Economic Thought of George Orwell", American Economic Review, Vol 75, pp127-132
  • 1987, Averil Gardner, "George Orwell", Boston: Twayne Publishers
  • 1988, John Rodden, "Soviet Literary Policy, 1945-1989: The Case of George Orwell", Modern Age, Vol 32, pp131-139
  • 1991,
    • V. S. Pritchett, "The Crystal Spirit", In: "Complete Collected Essays", New York: Random House, pp1180-1183
    • Michael Shelden, "Orwell: The Authorized Biography", New York: Harper Collins
  • 1993, Joseph Epstein, "The Reputation of George Orwell", In: "Pertinent Players: Essays on the Literary Life", New York: Norton, pp246-267
  • 1996, Peter Davison, "George Orwell: A Literary Life", Nueva York: Palgrave
  • 1998, Peter Davison, dir., "The Complete Works of George Orwell", London: Secker & Warburg
  • 2000, Jeffrey Meyers, "Orwell: Wintry Conscience of a Generation", New York: Norton
  • 2001,
    • James Clive, "The All of Orwell", In: "Reliable Essays: The Best of Clive James", Londres: Picador, pp3-24
    • John P. Rossi, "George Orwell’s Concept of Patriotism", Modern Age, Vol 43, pp128-132
  • 2002,
    • a. Mario Vargas Llosa, "George Orwell: Socialista, libertario y anticomunista", In: "La verdad de las mentiras", Madrid: Alfaguara, pp213-227
    • b. Christopher Hitchens, "Why Orwell Matters", New York: Basic Books
  • 2003,
    • Gordon Bowker, "Inside George Orwell: A Biography", New York: Palgrave Macmillan
    • Christopher Hitchens, "Why Orwell Matters", New York: Basic Books
    • John Rodden, "Scenes from an Afterlife: The Legacy of George Orwell", Wilmington, DE: ISI Books
    • Carlos Semprún Maura, "Orwell, o los vericuetos de la libertad" (Orwell, ou les subtilités de la liberté), Libertad Digital, nº16, Août
    • D. J. Taylor, "Orwell: The Life", New York: Henry Holt and Co.
  • 2004, David Gallagher, "El cumpleaños de Orwell", In: "Otras improvisaciones", Santiago: El Mercurio Aguilar, pp477-478
  • 2005,
    • Paul Burton, "George Orwell and the Classics", Classical and Modern Literature, Vol 25, pp53-75
    • Abbott Gleason, Jack Goldsmith, Martha Nussbaum, dir., "On Nineteen EightyFour: Orwell and Our Future", Princeton, NJ: Princeton University Press
    • George Woodcock, "The Crystal Spirit: A Study of George Orwell", London: Black Rose Books
  • 2007, John Rodden, dir., "The Cambridge Companion to George Orwell", Cambridge: Cambridge University Press,
  • 2008,
    • David Ramsay Steele, "ORWELL, GEORGE (1903–1950)", In: Ronald Hamowy, dir., "The Encyclopedia of Libertarianism", Cato Institute - Sage Publications, pp366-368
    • Loraine Saunders, "The Unsung Artistry of George Orwell: The Novels from Burmese Days to Nineteen Eighty-four", Aldershot, UK: Ashgate
  • 2014, Irving Howe, "George Orwell: “As the Bones Know”", In: Nina Howe, dir., "A Voice Still Heard: Selected Essays of Irving Howe", New Haven, CT: Yale University Press, pp73-82

Articles connexes

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