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Manuel Ayau
Manuel Ayau | |||||
Économiste | |||||
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Dates | 1925 - 2010 | ||||
Tendance | Libéral classique | ||||
Nationalité | Guatemala | ||||
Articles internes | Autres articles sur Manuel Ayau | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Manuel Ayau | |||||
Manuel F. Ayau Cordón, né le 27 décembre 1925 et mort le 4 août 2010, est un entrepreneur et économiste guatémaltèque, fondateur de l'Université Francisco Marroquin, principale université du pays. Il a également été président de la Société du Mont-Pèlerin.
Biographie
Né au Guatemala, "Muso", comme le surnommaient ses amis, est scolarisé au lycée en Californie puis obtient un diplôme en ingénierie mécanique à l'université de Louisiane. Après ses études, il sert comme volontaire dans la Royal Canadian Air Force[1]. Il revient au Guatemala où il dirige quelques temps une entreprise locale. Confronté à l'absurdité de la règlementation locale et à la corruption, il tente de faire entendre sa voix avec d'autres dirigeants locaux, sans succès. De cet échec lui viendra la conviction que le combat pour le libéralisme doit d'abord viser à changer les mentalités avant tout progrès en politique. Comme il le dit lui-même, « la liberté doit triompher dans les esprits et dans les cœurs avant de faire la moindre avancée sur le terrain politique »[1].
Il se lance donc dans cette voie et à la suite de la lecture d'un livre de Ludwig von Mises il fonde en 1958, avec sept autres membres, un cercle de réflexion sur le libéralisme classique et l'école autrichienne d'économie[2] : le Center for Economic-Social Studies (CEES). Ayau et le CEES traduisent alors des classiques de la pensée libérale non disponibles en espagnol, comme Theory and History de Ludwig von Mises et La Loi de Frédéric Bastiat. La réputation de l'organisation grandit en Amérique du Sud et aux États-Unis et permet à Ayau de rencontrer Mises, Hazlitt, Kirzner, etc. De nombreux auteurs se rendent à son invitation pour des conférences devant le CEES : Milton Friedman, Friedrich Hayek, Henry Hazlitt, Gottfried Haberler, etc[3].
Néanmoins, si l'action du CEES est déjà très importante, Manuel Ayau a souhaité aller plus loin et en 1971 il lance une université privée, l’Université Francisco Marroquin, dans la ville de Guatemala City. Elle porte le nom du premier évêque du pays, célèbre pour ses qualités d'éducateur. C'est afin de s'opposer aux idées étatistes enseignées dans les autres universités et de promouvoir les valeurs de la liberté que fut créé cet établissement. Elle ouvre ses portes en janvier 1972, avec Manuel Ayau à sa présidence. Il y restera jusqu'en 1989 et est actuellement le recteur honoraire de l'université, dans laquelle il a longtemps enseigné l'économie.
Malgré la difficulté de lancer une nouvelle université à partir de rien et face à la concurrence de quatre autres universités dans le pays, l'UFM est devenue l'un des meilleurs établissements du pays et probablement l'une des plus libérales au monde dans son enseignement. Elle accueille 3000 étudiants chaque année[4]. De nombreux penseurs libéraux invités par Manuel Ayau sont venus s'y exprimer.
Manuel Ayau a également été président du Guatemala Stock Exchange et a siégé à la chambre des représentants entre 1970 et 1974. Il a été candidat malheureux à la présidence en 1990.
Engagé dans le mouvement libéral international, il a rejoint la société du Mont-Pèlerin en 1964. Il l'a présidée de 1978 à 1980, succédant à George Stigler et laissant sa place à Chiaki Nishiyama. Il a également siégé au board de la Foundation for Economic Education et comme trustee du Liberty Fund.
Il a reçu à titre honorifique des diplômes de Hillsdale College[5] en 1973 et de Northwood University en 1994.
Informations complémentaires
Notes et références
- ↑ 1,0 et 1,1 (en) [pdf]Manuel Ayau: Guatemala’s Liberal Searcher, Donald J. Boudreaux
- ↑ Mario Vargas Llosa, Les Enjeux de la liberté, chapitre : Au Guatemala, Gallimard
- ↑ (en)The Intellectual Portrait Series: A conversation with Manuel Ayau
- ↑ (fr)Entretien avec Manuel Ayau sur libres.org
- ↑ Hillsdale College est une université célèbre aux Etats-Unis pour avoir accueilli des penseurs libéraux, soit en tant que professeur invité soit en tant que détenteur d'une chaire. Larry P. Arnn est le douzième président du Hillsdale College, où il est également professeur de politique et d'histoire. Il a obtenu son B.A. de l'Université d'État de l'Arkansas. Il détient également son Master et son doctorat de la Claremont Graduate School.
Publications
- 1967, “La legislación laboral, y la productividad de recursos en relación al costo de vida”, Tópicos de Actualidad. Guatemala: CEES, Año: 9, Marzo, n°146
- 1968, "Wanted: Manager for New Society. Typical Problems to Be Solved", The Freeman, March, Vol 18, n°3, pp182-184
- 1978, The Ideology of Underdevelopment, The Freeman, October, Vol 28, n°10
- 1983, Land Reform Often Reaps a Crop of Troubles, Wall Street Journal, 23 September 1983, p31
- 1984,
- a. Give freedom its turn in Latin America, Imprimis, Novembre, Vol 13, n°11
- b. Land Reform; Wrong Lesson, Wrong Result, Commentary, June, p9, Universidad Francisco Marroquin, Guatemala
- 1988, avec Julio H. Cole, "Perestroika: Can It Work? Imitating the marketplace is not enough", The Freeman, December, Vol 38, n°12, pp494-495
- 1990, "The Role of Higher Education in Guatemala", In: John C. Goodman, Ramona Marotz-Baden, dir., "Fighting the War of Ideas in Latin America", Dallas, Texas: National Center for Policy Analysis, pp138-146
- 1993, "La Década Perdida", Guatemala
- 1995, "Eliminación de las aduanas" ("Élimination de la douane"), Laissez-Faire, Mars, n°2, pp1-5
- 1999, Economic Calculation Revisited, The Freeman, September, vol 49, n°9
- 2001, "El libre comercio" (« Le libre échange »), La Ilustración Liberal, nº9, septembre
- 2002,
- a. Underdeveloping Indiana. What Would Indiana Look Like if It Adopted the Trade Policies Common to Underdeveloped Nations?, The Freeman, September, Vol 52, n°9
- b. "La Corrupción" ("La corruption"), La Ilustración Liberal, nº11, juin
- c. "Unión aduanera, lo bueno y lo malo", La Ilustración Liberal, nº12, Octobre
- d. "La devastadora ignorancia de nuestros políticos", La Ilustración Liberal, nº12, Octobre
- e. "La elusiva búsqueda del consenso", La Ilustración Liberal, nº12, Octobre
- 2004, "The Most Elusive Proposition", The Freeman, October, Vol 54, n°8
- Repris en 2010, "The Most Elusive Proposition", The Freeman, November, vol 60, n°9, pp37-39
- 2005,
- a. "Presumptuous Protectionism", The Freeman, December, Vol 55, n°10
- b. "Subsidios y productividad", Laissez-Faire, n°22-23, mars-septembre, pp50-53
- 2008, "Prologo. No hay conflicto de visiones", In: Hugo Faria, Leonor Filardo, dir., "Constitución, socialismo y mercantilismo en América Latina. Ensayos en honor a Nicomedes Zuloaga", Caracas, Venezuela: Cedice, pp7-12
Littérature secondaire
- 2005, Donald J. Boudreaux, "Manuel Ayau: Guatemala’s Liberal Searcher", The Freeman, December, Vol 55, n°10
- 2010, Fritz Thomas, "In Memoriam Manuel F. Ayau, 1925-2010", Laissez-Faire, n°33, septembre, p1
- 2013, Pedro Ayau, "Reflections on My Grandfather “Muso”. An Interview with Pedro Ayau", The Freeman, March, Vol 63, n°2, pp12-14
Liens externes
- (fr)Entretien avec Manuel Ayau sur libres.org
- (es)Université Francisco Maroquin
- (en)The Intellectual Portrait Series: A conversation with Manuel Ayau
- (es)Acerca del mercado: sistemas de precios y salarios, par Manuel Ayau, le 21 février 1985, sur le site de l'Université Francisco Marroquin
- (es)The Intellectual Portrait Series: Una Conversacion con Manuel Ayau, Interview de Manuel Ayau par Carlos Alberto Montaner en 2001, Indianapolis: Liberty Fund, partie de "The Intellectual Portrait Series: Conversations with Leading Classical Liberal Figures of Our Time"
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