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Médecine
La médecine (du latin : medicina, qui signifie « art de guérir, remède, potion ») est la science et la pratique (l'art) étudiant l'organisation du corps humain (anatomie humaine), son fonctionnement normal (physiologie), et cherchant à restaurer la santé (physique et/ou mentale) par le traitement (thérapie) et la prévention (prophylaxie) des pathologies.
Médecine et libéralisme
On parle de "médecine libérale" par opposition à la médecine publique, étatisée.
La médecine libérale est en réalité la médecine qui a toujours existé, avant que l’État investisse le domaine et en pervertisse les bases. C'est un "contrat hippocratique" qui liait médecin et patient. Ce contrat reposait sur l'échange libre : soins contre paiement (le paiement étant originellement modulé en fonction des ressources du patient, le serment d'Hippocrate impliquant de "donner des soins à l'indigent").
Au fin du temps et du développement de l'étatisme, le "colloque singulier" médecin-patient a sombré, victime d'une conception collectiviste de la santé, sous les pressions politiques, administratives et syndicales. Le secret médical lui-même (vis à vis de tous ceux qui n'avaient pas prêté le serment d'Hippocrate) a été sérieusement entamé sous l'action tant des assureurs (justification des dépenses de santé) que du régulateur étatique (contrôle administratif et mise en place de "politiques de santé"). Dans beaucoup de pays, les dépenses de santé augmentent de façon incontrôlée : système de redistribution trop généreux entraînant l'irresponsabilité de tous les acteurs, étatisation forcée ou rampante augmentant la dette publique, coûts non maîtrisés du secteur hospitalier public que l’État répercute sur le secteur privé et sur les patients, etc.
La conception étatique de la "protection sociale" et de la "sécurité sociale" a conduit à une suppression progressive des libertés individuelles :
- liberté d'honoraires : conventionnement des médecins, tarif "d'autorité" fixé par l’État ;
- liberté de choix du médecin ("médecin traitant") ;
- liberté d'ordonnance et de soins : de plus en plus limitée.
Bibliographie
- 1966, Fielding H. Garrison, "An Introduction to the History of Medicine", Philadelphia: W. B. Saunders Co. (4ème édition)
- 1982, Jane Orient, "Collectivism in Medicine: An Exception or a Hook? A thoughtful diagnosis of the doctor-patient relationship under alternative systems", The Freeman, June, Vol 32, n°6, pp335-343
- 1984, Jane M. Orient, "Demand Side Economics in Medicine", The Freeman, Novembre, Vol 34, n°11, pp691-693
- 1993, Michael Tanner, "Returning medicine to the marketplace", In: David Boaz, Edward H. Crane, dir., "Market Liberalism: A Paradigm for the 21st Century", Washington, D.C.: Cato Institute, pp175-188
Voir aussi
- Assurance maladie
- Bioéthique
- Louis Villermé, François Quesnay, Clément Juglar, Carlo Levi, Bernard Mandeville
- Patrice Planté, Alphonse Crespo, Patrick de Casanove, Jean de Kervasdoué
- Mary J. Ruwart
Citations
- Dans toutes les discussions qui ont débouché sur l'asservissement de la médecine, on a discuté de tout, sauf de ce que souhaitaient les médecins. On s'est focalisé sur le bien-être des patients, sans le moindre égard pour ceux qui devaient le leur procurer. Qu'un médecin puisse avoir un droit, un désir ou une préférence en la matière était taxé d'égoïsme. Il ne lui appartenait pas de choisir mais de "servir", disait-on. Jamais ceux qui proposaient qu'on aide les mal-portants en rendant la vie impossible aux bien-portants n'ont imaginé qu'un homme qui accepte de travailler sous la contrainte est une brute trop dangereuse pour qu'on lui confie un emploi dans un parc à bestiaux. (Ayn Rand, La Grève (roman), 1957)
- La science médicale a fait de grands progrès depuis l’époque des sangsues et des saignées, mais elle est toujours impuissante face à de nombreux maux de l’humanité. (...) Ce que vendent les médecins n’est pas nécessairement la capacité à nous guérir mais l’illusion du contrôle. (Howard Bloom, Le Principe de Lucifer, 1995)
- La vérité, c’est que nous manquons tous d’audace, que personne, pas même moi, n’osera aller jusqu’au bout et mettre toute une population au lit, pour voir, pour voir ! Mais soit ! je vous accorderai qu'il faut des gens bien portants, ne serait-ce que pour soigner les autres, ou former, à l'arrière des malades en activité, une espèce de réserve. Ce que je n'aime pas, c'est que la santé prenne des airs de provocation, car alors vous avouerez que c'est excessif. Nous fermons les yeux sur un certain nombre de cas, nous laissons à un certain nombre de gens leur masque de prospérité. Mais s'ils viennent ensuite se pavaner devant nous et nous faire la nique, je me fâche. (Jules Romains, Knock ou le Triomphe de la médecine, 1923)
Notes et références
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