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Kenneth E. Boulding

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Kenneth Ewart Boulding est né le 18 Janvier 1910 à Liverpool, en Angleterre. Il est décédé le 19 Mars 1993 à Boulder, dans le Colorado, aux Etats-Unis. Il fut diplômé en économie en 1931. Après une année de travail post-universitaire à Oxford, il bénéficia d'une bourse du Commonwealth pour étudier à l'université de Chicago et à l'université de Harvard. Après plusieurs années ingrates, de 1934 à 1937, en qualité d'assistant à l'Université d'Edimbourg, il s'est installé définitivement aux Etats-Unis et il devint un citoyen américain en 1948. Il a enseigné à l'Université Colgate (1937-1941), il a travaillé comme économiste à la Société des Nations à la section d'économie financière et à l'université de Princeton (1941-1942). Il poursuivit son parcours à la Fisk University (1942-1943), à l'Iowa State College (1943-1949), à l'université McGill (1946-1947), à l'Université du Michigan (1949-1967) avant de s'installer définitivement à l'Université du Colorado en 1967. Après sa retraite en 1980, il a continué son activité tant que chercheur associé et comme directeur de projet à l'Institut universitaire des sciences du comportement. Kenneth E. Boulding a reçu la médaille John Bates Clark en 1949, le Prix remis tous les deux ans par l'American Economic Association à un économiste de moins de quarante ans qui a apporté une contribution significative à la pensée économique et la Connaissance.

Kenneth E. Boulding fut un pacifiste. En 1965, il manifesta contre la guerre du Viêt-Nam. Dans son livre "Conflits et Défense" (1963), il effectue une contribution majeure à la recherche de la paix. Témoigner contre la guerre est juste mais insuffisant. Croire que la guerre peut être évitée ou éliminée exige de comprendre pourquoi elle survient. Par l'intermédiaire de la théorie de l'oligopole associée avec la théorie des jeux, il a construit des modèles pour analyser différentes formes de conflits internationaux. Il démontra que les conflits sont des processus et ne sont pas aléatoires, arbitraires ou incompréhensibles. Sa bonne compréhension des conflits l'a amené à contribuer à la fondation et à l'essor du "Journal of Conflict Resolution".

L'analyse de la structure des actifs de l'entreprise doit intégrer la notion d'incertitude de l'avenir

Dans son livre, "Une reconstruction de l'économie", Kenneth E. Boulding se préoccupe de la théorie de la firme en examinant la structure des actifs de l'entreprise. Face aux théories managériales de la firme, il souligne le besoin d'analyser les processus et la dynamique évolutive de la firme en introduisant, dès le départ, la notion d'incertitude. Une approche par le bilan de l'entreprise doit permettre d'examiner la séquence plutôt que des situations fixes et particulières. Dans la théorie standard de l'entreprise, il semble impossible d'introduire la notion essentielle d'incertitude. Les théories sont basées sur la maximisation de certaines connaissances certaines de l'avenir, ce qui fournit des limites au modèle d'équilibre général ou partiel traditionnel. Une analyse de la structure du bilan, particulièrement de la liquidité et de la flexibilité des actifs, n'est pas possible sans la notion d'incertitude. La notion d'incertitude de l'avenir, et les moyens dans lesquels l'entreprise investit pour se prémunir contre cette incertitude, sont intégrés dans la structure des actifs de l'entreprise. Le rôle du comptable ou de l'économiste devrait être de montrer l'existence de l'incertitude dans les bilans de l'entreprise. Kenneth Boulding ajoute, en conclusion, que vouloir construire une théorie élégante de l'entreprise qui maximise ses profits sans tenir compte de l'incertitude, est une théorie de l'entreprise terriblement déficiente (Kenneth Boulding, 1950, pp26-38).

L'éthique de la justice du marché par un leadership partagé entre de nombreuses organisations

Dans son livre, "la révolution organisationnelle" (1953), commandé par le Conseil fédéral des Eglises, Kenneth Boulding dirigea son attention vers l'importance croissante des grandes organisations, en particulier celles qui se dévouent à l'amélioration économique de leurs membres. Il a montré que ces organisations émergent en raison de leur capacité plus élevée à organiser. Le principal impact économique de ces grandes organisations économiques est de rendre les prix et les salaires plus rigides (sticky) et moins souples que ce qui se passerait sur un libre marché. Ce dernier est devenu, dès lors, un système moins efficace pour concilier les intérêts individuels avec l'intérêt social et, ce phénomène a provoqué, par conséquent, l'accroissement de l'importance des institutions politiques. Kenneth Boulding était préoccupé par les implications éthiques de l'organisation de grande taille. Une organisation peut échouer dans sa tâche en raison de certains défauts techniques dans sa structure : des informations erronées, des lacunes dans la communication ou par une mauvaise décision d'un dirigeant. Inversement, une organisation peut échouer à redresser les torts pour des raisons morales : elle peut obliger les membres à faire des choses qui ne sont pas justes ou bien que les valeurs qui régissent le comportement des membres soient mauvaises. Cependant, Kenneth Boulding soutenait que le leadership partagé du pouvoir entre de nombreuses organisations permet de redresser les injustices de la société.

Une approche inter-disciplinaire nécessaire pour l'étude du système social

En plus de l'économie, Kenneth Boulding a apporté des contributions importantes aux domaines des sciences politiques, de la sociologie, de la philosophie et de la psychologie sociale. Il a effectué des incursions en dehors des disciplines habituelles et des préoccupations des économistes pour une meilleure compréhension du comportement humain dans sa totalité. Beaucoup de travaux de Kenneth Boulding furent des tentatives de dépasser le point de vue économique étroit de l'Homo oeconomicus en tant qu'être humain égoïste, maximisateur rationnel de l'utilité dans une science sociale générale exploitant la gamme complète des connaissances humaines sur la rationalité, sur l'instinct et sur la mystique. En compagnie de Tapan Mukerjee, il dénomme de façon péjorative, « l'impérialisme économique », cette extension de l'optimisation économique dans les autres sciences sociales. Il était convaincu que pour comprendre la réalité économique, il faut regarder au-delà des frontières traditionnelles de l'économie. Il estimait que dans n'importe quel champ appliqué, on devait utiliser toutes les sciences sociales. Pour cela, il désirait développer une science sociale générale, car toutes les sciences sociales, indiquait-il, étudient essentiellement la même chose, à savoir le système social.

La théorie du capital hétérogène

Kenneth Boulding a exercé une influence, trop négligée par l'école autrichienne, dès ses premiers articles techniques lorsqu'il traite de la théorie du capital en relation avec la théorie de l'intérêt d'Irving Fisher. Pourtant, Kenneth Boulding rencontra Joseph Schumpeter sur le bateau qui les menait aux Etats-Unis. Tous les deux ont travaillé ensuite à l'université de Harvard en 1932. Leur conversation sur la théorie du capital a stimulé Kenneth Boulding. Mais, la carrière de Kenneth Boulding, en tant qu'économiste, avait commencé un peu plus tôt grâce à un court article écrit sur le thème des coûts de déplacements des ressources. John Maynard Keynes accepta sa publication dans le Journal économique en 1932, en tant que rédacteur de la revue. Avec le recul de l'histoire, cet élément est paradoxal car le contenu de cet article aurait beaucoup plus inspiré les auteurs autrichiens que Keynes lui-même.

Ce premier document démarre par la belle formulation verbale qui trouve aisément une élégance au niveau mathématique. Selon cette notion standard, tout changement dans la quantité de ressources utilisées dans n'importe quel usage déplace en mouvement opposé une même quantité de ressources employées dans tous les autres emplois possibles. Autrement dit, le coût d'acquérir ou de produire un bien est égal au coût de ne pas utiliser les mêmes ressources pour acquérir ou produire un autre bien. Hors, Kenneth Boulding souligne que ce concept a du sens uniquement lorsque les quantités totales des ressources sont fixes et homogènes, et seulement lorsque les quantités définies des deux biens sont produits par des quantités définies en ressources. Mais, insiste Kenneth Boulding, dans le monde réel, ces conditions ne jamais remplies. La confusion des économistes provient du fait que nous ne pouvons pas ajouter une unité de travail, une unité de capital (quel qu'il soit) et une unité de terrain, avec peut-être un peu de capacité entrepreneuriale jetée par-dessus sous forme d'assaisonnement. Les économistes s'imaginent le capital composé d'unités de ressources productives comme un gâteau de pudding fin et homogène. Kenneth Boulding fut l'un des rares économistes à exprimer et à expliquer l'hétérogénéité du capital, en dehors des auteurs de l'école autrichienne. De plus, précise-t-il, la logique simple des coûts de déplacements ne tient que pour un point dans le temps, cette logique se brise sur une plus longue période de temps, puisque les ressources ne sont pas vraiment fixées en quantité. Ainsi, l'analyse des processus économiques ne peut pas être construite sur le modèle brut d'un gâteau fixe, dans lequel un morceau supplémentaire donné à "Jean" prive Pierre et Paul de la même quantité.

Cet article est largement analogue à la théorie du capital hétérogène de Ludwig Lachmann. Mais aucune précision ne permet de connaître les influences réciproques avec les autres auteurs autrichiens qui continuèrent la théorie du capital. Il est certain que le passage de Kenneth Boulding à la London School of Economics au moment où Friedrich Hayek enseignait laisse des doutes sérieux sur l'origine de la pensée de Boulding au sujet de la théorie du capital hétérogène. Cependant, aucune recherche du côté keynesien ne vit le jour à ce moment là alors que l'idée était né dans leur jardin.

La reconnaissance professionnelle est, en effet, arrivée très tôt dans sa carrière grâce à un débat avec Frank H. Knight sur la notion de capital et sur le concept de la "période de production" d'Eugen Böhm-Bawerk. L'école autrichienne, dans la vision Böhm-Bawerkienne, considérait le capital comme un fonds d'investissement pour soutenir les autres facteurs de production, du travail et de la terre durant une période de temps. Dans une série d'articles, Kenneth Boulding a tenté de moderniser ce concept, en concevant le capital comme des inputs (entrées) physiques hétérogènes. La réponse de Frank Knight dans le "Quarterly Journal of Economics" (1935) était intitulé "La théorie de l'investissement, une nouvelle fois : M. Boulding et les Autrichiens". L'argument de Frank Knight était de considérer le capital comme homogène, disposant d'un fonds perpétuel de valeur. Tout en continuant d'insister sur les périodes de temps qui sont des considérations importantes pour les processus de production et d'investissement, Kenneth Boulding reconnut que la période moyenne de production est pratiquement impossible ou très difficile à mesurer. Il concéda donc que l'agrégation des capitaux hétérogènes, exprimée en valeur, est un dispositif de fortune pour exprimer le capital sous forme unitaire avec un seul chiffre. Mais, en fait, il pensait que le capital peut être exprimé en de nombreuses dimensions hétérogènes.

Dans le manuel de textes économiques qu'il publia en 1941, il reconnait l'utilité de la théorie économique comme une carte textuelle reflétant au mieux la réalité. Le manuel comprend deux chapitres soulignant l'importance d'intégrer une variable temps dans les théories de la production et de l'entreprise.

L'image, une ressource inépuisable : la théorie de la connaissance subjective de Kenneth Boulding

En dehors des articles techniques, Kenneth Boulding a abordé des questions plus larges en sciences sociales, sur la complexité, sur l'évolutionnisme ou sur le subjectivisme comme il l'exprime en 1956 dans son livre "L'image". Il y a très peu d'autrichiens qui en tiennent compte, hormis un article paru en 1994, par Peter Boettke et David Prychitko. Kenneth Boulding a suggéré le nom de "science éiconique" pour parler de la science qui cherche à expliquer le comportement humain en fonction de l'image (du Grec, eikon), c'est à dire de ce que l'on croit être vrai, la connaissance subjective de chacun. Il a également cité Friedrich Hayek et George Katona comme les premiers "ëiconists" en économie. Chez Kenneth Boulding [[[1956]]], la connaissance trouve son origine et s’incarne dans des « images » qui sont propres à chaque individu et qui sont orientées vers le futur.

Kenneth Boulding partage une question fondamentale avec l'ensemble des subjectivistes sur le monde en tant que système social complexe et confus. Cette réalité sociale ne peut pas être traitée avec de simples explications mono-causales au danger de devenir une illusion, une idéologie, ou bien un dogme présenté sous la forme élégante mathématique et cherchant à fournir des prédictions fiables pour ses membres. Toute appréhension du système social de façon déterministe peut être assez catastrophique, nous dit Kenneth Boulding car cela peut conduire, dans un monde à l'avenir incertain, à une perte d'adaptabilité, au désordre chaotique et à la baisse de volonté pour revoir les "images" qui se transforment en besoins nécessaires à la survie de l'humanité.

La question centrale de l'épistémologie de Boulding est de déterminer ce qu'est la connaissance subjective. Puisque le comportement de l'homme dépend de l'image, c'est à dire de la croyance de l'individu dans les connaissances qu'il estime pour être vraies, Kenneth Boulding avance que toute connaissance est une série d'images et puisque l'image est ce que construit un individu comme le résultat de toutes les expériences passées qu'il possède, la connaissance est alors organique. Elle croit et s'accumule en chacun de nous. Les images sont révisées lorsque de nouvelles informations sont reçues. En fait, la signification des nouvelles informations apparaissent lorsqu'elles produisent un changement dans l'image que nous en avions.

Kenneth Boulding conclut sur une vision heureuse de la connaissance subjective car c'est elle qui est le principal espoir pour l'humanité. La croissance de la connaissance est anti-entropique; elle met de l'ordre dans le chaos de ce qui était présent auparavant. Et, à la différence de nombreuses ressources, la connaissance n'est pas une ressource épuisable.

Œuvres

De 1934 à 1959

  • 1934, "The Application of the Pure Theory of Population Change to the Theory of Capital", Quarterly Journal! of Economics, 48, August, pp645-666
  • 1936, "Time and investment", Economica, 10, May, pp196-220
  • 1941, "Economic Analysis", New York: Harper and Brothers
  • 1942, commentaire du livre de Friedrich A. Hayek, "The Pure Theory of Capital", Journal of Politcal Economy, Feb., p131
  • 1945, "The Economics of Peace", Prentice-Hall, New York
  • 1948, "Samuelon's Fondations the role of mathematics in economics", Journal of Political Economy, 56, June, pp187-199
  • 1950, "A Reconstruction of Economics", New York: John Wiley and Sons
  • 1952, avec George Stigler, dir., "Readings in Price Theory", American Economic Association, Homewood, Ill.: Richard D. Irwin
  • 1957, "A New Look at Institutionalism", American Economic Review, Vol 47, n°2, pp1–12
  • 1958, "The Skills of the Economist, Cleveland: Howard Mien, Inc.

De 1960 à 1969

  • 1962,
    • a. "Conflict and defense, a general theory", Harper and Row, New York
    • b. "Notes on a theory of philanthropy", In: F. G. Dickinson, dir., "Philanthropy and Public Policy", New York: National Bureau of Economic Research, pp57-71
  • 1964, “The Dimensions of Economic Freedom”, In: E. O. Edwards, dir., "The Nation’s Economic Objectives", Chicago: University of Chicago Press
  • 1966,
    • a. "The Impart of the Social Sciences", New Brunswick. NJ: Rutgers University Press
    • b. "The economics of knowledge and the knowledge of economics", American Economic Review, 56, pp1-13
  • 1967, "Dare we take the Social Sciences Seriously ?", American Psychologist, Vol 22, n°11

De 1970 à 1979

  • 1970, "Economics as a Science", New York: McGraw-Hill
  • 1971,
    • a. "Introduction", In: Collected Papers, vol. I. Boulder: Colorado Associated University Press
    • b. "After Samuelson, who needs Adam Smith?", History of Political Economy, 3, Fall, pp225-237
    • c. "Knowledge as an Economic Variable", In: Kenneth E. Boulding, dir.? "Collected Papers", Volume II, Boulder, CO: Colorado University Press, pp301–308
  • 1972, avec Tapan Mukerjee, dir., "Economic Imperialism: A Book of Readings", Ann Arbor, University of Michigan Press
  • 1973,
    • a. "The Misallocation of Intellectual Resources in Economics", In: Collected Papers, vol. 3. Boulder: Colorado Associated University Press
    • b. Commentaire du livre de George Shackle, "Epistemics and Economics", Journal of Economic Literature, 11, December, pp1373–1374
  • 1974, "Toward the Development of Cultural Economics", Social Science Quarterly, pp267-284
  • 1978,
    • a. avec Thomas Frederick Wilson, dir., Redistribution Through the Financial System. New York: Praeger
    • b. "Ecodynamics", New York: Sage

de 1980 à 1989

  • 1981, "Evolutionary Economics", New York: Sage
  • 1984,
    • a. commentaire du livre de Richard R. Nelson et de Sidney G. Winter, "An Evolutionary Theory of Economic Change", American Journal of Agricultural Economics, Vol 66, n°4, November, pp535-536
    • b. dir., "The Economics of Human Betterment", Albany, NY: State University of New York Press
  • 1985,
    • a. "My Life Philosophy", The American Economist, 29, Fall, pp5-14
    • b. "Systems Research and the Hierarchy of World Systems", Systems Research, 2, pp7-11
    • c. "Comment" on Geoffrey Brennan, "Markets and Majorities, Morals and Madness: An Essay on Religion and Institutional Choice", In: Walter Block, Geoffrey Brennan,Kenneth Elzinga, dir., "Morality of The Market: Religious and Economic Perspectives", Vancouver Fraser Institute, pp251-261
  • 1987,
    • a. commentaire du livre de Gerald P. O'Driscoll, Mario J. Rizzo, dir., "The Economics of Time and Ignorance", American Journal of Sociology, Jan, Vol 92, n°4, pp1028-1029
    • b. "The Epistemology of Complex Systems", European Journal of Operational Research, 30 (2), pp110-116
  • 1989, "A bibliographical autobiography", The Banco Nazionale del Lavoro Quarterly Review, 171, décembre, pp365-393
  • 1990, "Three Part of Power", New York Sage

Littérature secondaire

  • 1935, Frank Knight, “The Theory of Investment Once More: Mr. Boulding and the Austrians”, Quarterly Journal of Economics, Vol 50, November, pp36-67
  • 1949, Tibor Scitovszky, commentaire du livre de Kenneth E. Boulding, "Economic Analysis", The American Economic Review, Vol 39, n°3, Jun., pp754-756
  • 1982, Thomas Marmefelt, "Human knowledge, rules, and the spontaneous evolution of society in the social thought of Darwin, Hayek, and Boulding", Journal of Economic Behavior & Organization, Vol 71, n°1, July, pp62-74
  • 1988, Robert Wright, "Kenneth E. Boulding", In: "Three Scientists and Their Gods", New York: Harper and Row
  • 1992, P. Arestis et S. Malcom, "Kenneth E. Boulding", In: "A Biographical Dictionary of Dissenting Economists", Edward Elgar, Aldershot
  • 2010, Robert F. Garnett, "Philanthropy and the Invisible Hand: Hayek, Boulding, and Beyond", In: Mark D. White, dir., "Accepting the Invisible Hand: Market-Based Approaches to Social Economic Problems", New York: Palgrave Macmillan, pp111-138