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Kazakhstan
Le Kazakhstan a des frontières avec la Russie, la Chine et les pays d'Asie centrale du Kirghizistan, de l'Ouzbékistan et du Turkménistan. Le Kazakhstan est le neuvième plus grand pays du monde par sa taille[1]. Le Kazakhstan est le pays le plus riche d'Asie centrale en raison de ses importantes réserves de pétrole et de gaz naturel. Le pays est également le plus grand pays sans littoral. Le pays a hérité de la culture de l'ancienne Route de la soie, du mode de vie nomade et de l'Union soviétique qui a eu une grande influence sur sa formation.
Les Kazakhs se sont formés par un mélange de tribus nomades turques et mongoles qui ont émigré dans la région d'Asie centrale au XIIIe siècle. Ils se sont unis en une seule nation au milieu du XVe siècle. La région a été conquise par la Russie durant la seconde moitié du XIXe siècle et le Kazakhstan est devenu membre de la République soviétique en 1936. Le Kazakhstan est maintenant un pays indépendant.
Lors du lancement du programme agricole "Terres vierges" des années 1950 et 1960, les citoyens soviétiques ont été "encouragés" (doux euphémisme) à aider les Kazakhs pour cultiver les pâturages du nord du Kazakhstan. Cet afflux d'immigrants (principalement des Russes, mais aussi d'autres nationalités déportées, y compris les Allemands de la Volga) a permis aux non-kazakhs d'être plus nombreux que les autochtones, et ainsi, atténuer les revendications d'autonomie politique.
Le Kazakhstan moderne est un État doté d'un leadership néo-paternaliste caractérisé par un népotisme considérable et une domination des affaires politiques et économiques par le président Nursultan Nazarbayev et ses alliés qui sont restés au pouvoir du 24 avril 1990 au 20 mars 2019. Cependant, le leadership autoritaire du nouveau président, Kassym-Jomart Tokaïev, bien qu'apparatchik, semble moins sévère que celui des pays voisins : le Turkménistan, l'Ouzbékistan et la Chine.
Depuis l'indépendance avec l'Union soviétique en 1991, le gouvernement kazakh a autorisé les investissements étrangers à affluer dans le pays. Le développement d'importantes réserves de pétrole et de gaz, en particulier dans le nord et l'ouest, a par la suite apporté une grande richesse au pays, bien que l'argent tombe entre les mains de quelques personnes seulement. Néanmoins, le Kazakhstan est désormais qualifié de pays à revenu intermédiaire et est déjà classé avec un indice de développement humain élevé. La corruption au Kazakhstan est encore plus omniprésente que la Chine voisine, mais elle n'est pas aussi répandue que dans les autres pays de la région.
La planification étatique du développement du pays qui ne fonctionne pas
Le gouvernement kazakh se rend peu à peu compte que les entrepreneurs sont essentiels au développement économique dans une économie de marché. Cependant, la loi de 1997 sur l'investissement et le programme de 2008 pour les PME indiquèrent que le gouvernement n'acceptait pas complètement l'idée que les entrepreneurs soient les meilleurs pour trouver des opportunités commerciales rentables. Le gouvernement Kazakh considéra plutôt que c'est à l'Etat de déterminer les secteurs à développer et il proposa ensuite diverses incitations à l'investissement. Certains pays d'Asie du Sud-Est, les tigres, comme Singapour, la Corée du Sud et la Malaisie ont suivi cette stratégie de planification étatique, et les dirigeants kazakhs ont considéré maladroitement que cette approche était la raison de leur succès économique. Le président Nazarbayev a fait de la Malaisie un modèle à suivre pour le Kazakhstan, soulignant les similitudes suivantes des deux nations : la multi-ethnicité, la marginalisation de la langue officielle de la nation dans la vie quotidienne, un système politique avec un puissant chef d'État et une économie avec une dépendance initialement forte à l'égard des matières premières.
En raison de contraintes financières et de gestion, le gouvernement kazakh a activé un nombre limité de grappes industrielles, déterminées en fonction de leur capacité à déclencher de manière significative le développement économique. Un comité d'experts, des représentants d'organismes gouvernementaux, d'associations d'entreprises, d'universitaires et d'instituts de recherche, a sélectionné les secteurs suivants : le tourisme, le textile, la construction de machines, le pétrole, le gaz, la métallurgie, la transformation des aliments, la logistique des transports et les matériaux de construction. Ces branches ont été choisies sur la base d'une analyse prétendument scientifique et objective, avec l'aide des consultants internationaux. Cependant, cette approche de clustering ou de secteur d'activité reste controversée par la théorie de la concurrence comme processus de découverte.
Bibliographie
- 2007, Patrick Kim Cheng Low, "Father leadership and small business management: the Kazakhstan perspective", Journal of Management Development, Vol 26, n°8, pp723-736
- 2008, Robert W. McGee, Galina G. Preobragenskaya, "A Study of Tax Evasion Ethics in Kazakhstan", In: Robert W. McGee, dir., "Taxation and Public Finance in Transition and Developing Economies", Springer Science, pp497-510
- 2009, Jürgen Wandel, Botagoz Kozbagarova, "Kazakhstan: Economic Transformation and Autocratic Power", Country brief n°4, Mercatus Policy series, Arlington: Virginia
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