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David Lisnard

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David Lisnard
Homme politique

Dates 1969-
David Lisnard
Tendance Conservatisme
Nationalité France France
Articles internes Autres articles sur David Lisnard

Citation
Interwikis sur David Lisnard

David Lisnard, né le 2 février 1969 à Limoges, est un homme politique français, maire de Cannes et président de l'Association des Maires de France (AMF).

Biographie de David Lisnard

Il est originaire d'une famille cannoise et passe quelques années après sa naissance à Limoges, où son père, footballeur professionnel, a fait déménager sa famille suite à un changement de club. Sa famille, de commerçants et d'entrepreneurs, tient différents commerces à Limoges et Cannes. David Lisnard étudie à Limoges puis à Cannes, et intègre l'Institut d'études politiques de Bordeaux (promotion 1992).

Engagé en politique de longue date, il milite pour Jacques Chirac aux élections présidentielles de 1988 (et 1995) alors qu'il a 19 ans. Élu localement, il a commencé par occuper diverses fonctions politiques et administratives, notamment en tant que conseiller municipal de Cannes et conseiller général. En 2014, il est élu maire de la ville de Cannes, puis en 2015 vice-président du conseil départemental des Alpes-Maritimes. Il est également président de l'Association des maires de France depuis 2021.

À la tête de la ville de Cannes, il hérite d'une des dettes les plus élevées de toute la France, à 3437 euros par habitant[1]. Il poursuit la baisse de la dette entamée sous la fin de mandat de son prédécesseur, Bernard Brochand, pour la ramener en 2021 à 2606 euros par habitant[1].

Il est membre du parti politique Les Républicains (LR). Pour la présidentielle de 2017, il ne soutient aucun candidat à la primaire LR mais devient porte-parole de François Fillon. Il défend en particulier l’idée de « coupes franches dans la fonction publique »[2].

En 2023, il affiche une présence nationale de plus en plus marquée, et structure ses réseaux autour de Nouvelle Énergie pour la France, un parti politique, ce qui génère de nombreuses rumeurs sur des ambitions présidentielles. Lors des législatives anticipées de 2024, son mouvement présente de nombreux candidats à travers la France.

David Lisnard est-il libéral ?

Searchtool-80%.png Article détaillé : Libéralisme.

David Lisnard peut dans son discours utiliser des marqueurs idéologiques libéraux, comme le fait de se référer parfois à Friedrich Hayek ou Margaret Thatcher, suscitant un intérêt dans l'électorat libéral français. En août 2023, à l'université d'été du Medef, il se prononce contre les aides aux entreprises et pour une réduction d'autant de leur fiscalité et de la fiscalité du travail, ou plaide pour une réduction massive du déficit public, parlant de la dépense publique comme une « drogue ». Lors de la réforme des retraites il défend un recours à la retraite par capitalisation, ou considère que l’État doit se recentrer sur le cœur de son rôle, en particulier ses fonctions régaliennes : « Plus l’État a élargi son champ d’action, plus il déresponsabilise, moins il est capable d’assumer sa mission »[3]. Son bilan fiscal local semble positif, avec une (petite) baisse des dépenses de la ville[4], et une dette en baisse régulière[1]. Lors des législatives anticipées de 2024, il se positionne avec les candidats de son parti (Nouvelle Énergie) sur un discours de responsabilité fiscale et de modération de la dépense publique.

Il se positionne par ailleurs sur certaines mesures sociétales en ligne avec les idées libérales : suppression totale de la carte scolaire et promotion de la liberté scolaire, moindre intervention de l’État dans le logement, en particulier en supprimant la loi Gayssot sur le logement social, etc.

Néanmoins, son éloge de la modération de la dépense publique semble fortement variable selon l'intérêt politique de la dépense : maire de la ville du Festival de Cannes, il se fait ainsi le défenseur de la politique étatiste de soutien massif au cinéma, qualifiée de « politique publique habile »[5].

Son bilan sur les libertés individuelles est médiocre, et témoigne de réflexes à l'opposé des valeurs libérales. C'est l'un des politiques qui s'est montré le plus liberticide dans la gestion de la crise du covid, ayant recours à des mesures comme l'utilisation de caméras de surveillance en avril 2020 pour surveiller les habitants ne portant pas le masque. Dans une logique « sanitaire mais aussi psychologique », il fait réaliser en mai 2020 une « désinfection » des plages de la ville avec de l'eau oxygénée[6]. Loin de revenir sur ses choix, il défend un an plus tard en avril 2021 un durcissement des politiques sur le COVID, allant jusqu'à défendre une politique « zéro covid » aux conséquences hautement liberticides[7] et dont le bilan s'est révélé catastrophique.

En 2014, il fait partie des maires « en pointe » sur l'interdiction du burkini par un arrêté municipal. Après décision de justice condamnant une violation des « libertés fondamentales que sont la liberté d'aller et venir et la liberté de conscience », il doit rapidement revenir sur son arrêté[8].

Au global, il semble en 2024 incarner le créneau du conservatisme classique en France, s'inspirant du libéralisme économique, au moins sur certains aspects, et avec des mesures sociétales lourdement conservatrices, sur l'immigration en particulier. Un positionnement classique de droite, bien plus que libéral.

Prises de position

En politique étrangère, il estime que la France doit être une alliée d'Israël, en particulier contre le terrorisme, expliquant : « d’un point de vue historique, a-t-il déclaré, depuis 1948, la France et Israël ont été des alliés très liés. Nous sommes encore des alliés et la France a intérêt à ce que l’État d’Israël soit fort avec une démocratie forte au sein du Proche-Orient et doit le soutenir dans sa guerre contre l’Islam radical »[9].

Il considère que « l'immigration est devenu un problème majeur… La France a accueilli un record de 500 000 personnes l’année dernière. Il faut couper le robinet dans l’intérêt de l’équilibre de la société française ».

Face à un Éric Zemmour qui demandait à être exonéré de la condition de parrainages d'élus pour la présidentielle, David Lisnard, comme président de l'Association des Maires de France, avait déclaré que ce sujet n'était pas de sa compétence mais avait indiqué être favorable à une réforme du système[10]. Alors que le Front de Gauche cherchait à interdire le meeting d'Eric Zemmour à Cannes en 2022, David Lisnard s'y était opposé au nom de la liberté d'expression. Au final en 2022, le maire de Cannes avait donné son parrainage au candidat d'extrême gauche Jean-Luc Mélenchon[11] quand celui-ci était menacé de ne pas pouvoir se présenter.

Notes et références

Lien externe


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