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Charles Sprading

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Charles Sprading
Essayiste et Historien

Dates 1871 - 1959
Charles Sprading
Tendance Libertarien
Nationalité États-Unis États-Unis,
Articles internes Autres articles sur Charles Sprading

Citation
Interwikis sur Charles Sprading

Charles T. Sprading (1871-1959) était un écrivain et historien libertarien qui s'est penché sur un certain nombre de causes, allant de la défense de la liberté, au coopérativisme ou à l'indépendance irlandaise. Certains commentateurs le considèrent comme le fil de plomb de la liberté[1]. Dans ses dernières années, il fut partisan de l'amendement Bricker et un opposant véhément à l'ONU. Il a commencé sa carrière en tant que riche propriétaire terrien dans la région de San Francisco jusqu'à ce que ses propriétés immobilières soient détruites lors du grand tremblement de terre de 1906. Après quoi, il s'est rendu à Los Angeles où il demeura jusqu'à sa mort.

Son activité passionnelle pour la défense des libertés

Figure de proue du Club libéral de Los Angeles, il faisait partie de l'aile radicale de l'organisation aux côtés de Clarence Lee Swartz[2], de Cassius V. Cook (Rocker Publications), de Sadie Cook (Rocker Publications) et de H. F. Rossner.

Il a créé la Ligue libertarienne[3] vers 1920 qui a publié un périodique intitulé The Libertarian pendant plusieurs années. Il en a été le rédacteur en chef de 1922 à 1924. Son principal objectif était l'opposition aux lois bleues[4] et aux lois sur la prohibition. Au cours des années 1920, Charles Sprading a écrit plusieurs tracts et livrets qui ont été publiés par The Libertarian Publishing Company.

Dans son livre publié en 1913 La liberté et les grands libertariens, la préface commence par une définition du Webster : « Libertarien : celui qui défend le principe de la liberté, en particulier la liberté individuelle de pensée et d'action ». Il s'agit d'une anthologie de la liberté qui rassemble les passages d'auteurs libertariens, libéraux ou anarchistes comme Edmund Burke, Thomas Paine, Thomas Jefferson, William Godwin, Wilhelm von Humboldt, John Stuart Mill, Josiah Warren, Max Stirner, Henry David Thoreau, William Lloyd Garrison, Herbert Spencer, Abraham Lincoln, Maria Montessori, Lysander Spooner, Henry George, Benjamin Tucker, Auberon Herbert, Lyoff N. Tolstoy, Pierre Kropotkine, Francisco Ferrer, Wendell Phillips, Stephen Pearl Andrews, Ralph Waldo Emerson, Georges Bernard Shaw[5] et beaucoup d'autres[6]. Ce volume est comme une sélection d'échantillons permettant de faire facilement connaissance avec des libertariens perspicaces et passionnés de la période avant 1913. Il montre son attrait pour les aphorismes et les courts passages lapidaires, des trésors d'idées précieuses et de citations encore applicables aujourd'hui comme elles l'étaient il y a un siècle. Dans son ouvrage, Les Laconiques de la liberté il présente des dizaines de citations de penseurs célèbres ou obscurs.

Il a été un auteur prolifique sur le thème de la libre pensée. La science du matérialisme a connu plusieurs réimpressions et fut l'une des œuvres de libre pensée les plus populaires des années 1940 et 1950 aux États-Unis. Selon lui, la liberté de pensée est essentielle à la découverte de la vérité, et la liberté d'expression est essentielle à sa revendication. Par conséquent, la liberté dans la science est essentielle à la démonstration des faits par l'investigation et l'expérimentation. Il a écrit des essais sur la libre pensée tout au long de sa vie. La science contre le dogme, écrit avec l'aide du naturaliste David Starr Jordan est en grande partie une défense de la théorie évolutionniste. Les religions américaines porte un regard humoristique sur la religion américaine. Pour lui, la liberté de religion est nécessaire pour éviter la persécution. Le matérialisme est-il une science ? est un autre livre qui complète son thème favori pour la libre pensée.

Sa conception de la liberté repose sur des fondements biologiques car l'impulsion de la croissance physique et du développement des facultés est l'essence de la vie. Par conséquent, l'individu a besoin d'espace et de liberté pour exister. L'exercice des libres facultés est essentiel à son bonheur. Cela nécessite de limiter la liberté de chacun d'entre nous à la même liberté pour tous. C'est ce qu'il appelle la loi sociologique de l'égale liberté.

Un précurseur de l'austro-public choice

Charles Sprading peut être considéré comme un précurseur de l'École du Public Choice dans son argumentation et de sa prolongation à l'austro-public choice. Il établit que les responsables gouvernementaux ont généralement à gagner personnellement de l'expansion de l'État car l'augmentation du nombre de lois engendre la probabilité plus grande que le public les ignore. Et si l'ignorance des lois est grande, alors elles sont numériquement davantage enfreintes. Par conséquent, le nombre de criminels augmente avec en retour une intervention de l'État et des pouvoirs publics encore plus forte pour accroître le nombres de policiers, d'avocats, de juges et d'autres fonctionnaires qui composent un État de plus en plus imposant et coûteux. Tout cela est bon pour les responsables gouvernementaux, acclamés pour leur politique du non laissez-faire, mais très mauvais pour les citoyens qui en supportent la charge. Alors, cette prolifération réglementaires et de lois crée une société de classe duale comme le formulerait Murray Rothbard entre la classe des producteurs, obligée de payer des impôts, et la classe qui consomme des services payés par les impôts des premiers et qui finalement les dominent.

Une lutte vive et raisonnée contre le militarisme

Pour Charles Sprading, le militarisme est antinomique avec le principe d'égale liberté. Il condamne la force et la violence qu'utilise le militarisme qui n'a d'autre morale que la force au lieu de la raison. Il déplore que les plus grands héros de notre histoire soient des êtres qui ont massacré le plus grand nombre de personnes avec le goût amer de la conquête et de la destruction. Il préférerait que les différends entre les nations soient réglés par la justice et non par la force, ce que la majorité des hommes doués de raison comprennent en dépassant l'idée qu'un pugilat contre un infirme est glorieux. Malheureusement, les nations guerrières comptent encore et pratiquement toujours sur les armes destructrices pour faire valoir leur droit.

Le vote est utile pour signifier individuellement son goût pour la guerre. Dans ce cas-là, que les hommes et les femmes qui votent pour une guerre invasive soient enregistrés comme tels, afin qu'ils puissent être appelés les premiers à affronter les balles de leurs ennemis ; car la guerre est une chose trop sérieuse dont la déclaration ne peut pas être laissée à des militaires.

Son point de vue sur l'économie allait dans le même sens que la coopération militaire. Comme un certain nombre de libertariens de son temps, il a écrit plusieurs livres sur le sujet, comme Le service mutuel et la coopération (1930), L'éthique de la coopération (1934) et La coopération - la solution économique (1935).

Informations complémentaires

Notes et références

  1. La notion de fil de plomb de la liberté fait référence aux protagonistes proches du mouvement anarchiste de Benjamin Tucker. Dans son livre Men Against the State, James J. Martin se réfère à Charles Sprading comme un Tuckerite.
  2. Clarence Lee Swartz fut l'auteur de What is Mutualism ? en 1927 et le rédacteur en chef, en 1926, de Individual Liberty dont le propriétaire était Benjamin Tucker)
  3. La Ligue Libertarienne est la seule organisation que H. L. Mencken a officiellement rejoint.
  4. Les lois bleues étaient le terme populaire pour désigner les lois sur la fermeture des entreprises le dimanche
  5. George Bernard Shaw était un socialiste fabien. Une société libre basée sur l'autogouvernance individuelle était la seule réponse ultime, mais cet état de bonheur devait attendre que l'évolution humaine produise un type de surhommes. Consultez les préfaces de ses livres, The Apple Cart et Caesar and Cleopatra pour plus de détails.
  6. Robert Ingersoll, William B. Greene, Theodore Hertzka, Edward Carpenter, Olive Schreiner, Oscar Wilde.

Publications

  • 1915, "War: Its Cause and Cure", Los Angeles: The Los Angeles Liberal Club
  • 1923, "Freedom and Its Fundamentals", Los Angeles, Libertarian Publishing Company
  • 1925, "Science versus Dogma", Los Angeles: The Libertarian Publishing Company
  • 1930, "Mutual service and cooperation", Los Angeles, Libertarian Publishing Company
  • 1934, "The Ethics Of Cooperation", Los Angeles, Libertarian Publishing Company
  • 1935, "Cooperation: The Economic Solution", Los Angeles: The Libertarian Publishing Company
  • 1942, "The Science of Materialism", New York: The Truth Seeker Company, Inc.
  • 1954,
    • a. "The world state craze", Los Angeles: Sadie L. Cook
    • b. "Real freedom", Wetzel Pub. Co.
  • 1960, "Positive and constructive freedom, and the struggle for rights and freedom", Greenwich Book Publishers

Littérature secondaire