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Subjectivisme

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La signification du subjectivisme

Parmi les importants aspects de l'approche méthodologique en économie, comme l'individualisme méthodologique, le subjectivisme représente une approche fondamentale dans la théorie sociale en général. Le subjectivisme se focalise en premier lieu sur la signification que les individus attachent aux actions et situations dans un monde d'incertitude. Comment l'individu s'oriente et résout les problèmes en relation avec ses semblables, mais aussi comment il agit dans l'échelle du temps et dans l'ignorance, sont parmi les axes principaux d'étude du subjectivisme. Il ne s'agit pas seulement de se préoccuper que les hommes cherchent le bien-être matériel, mais c'est avant tout, de façon pertinente, comprendre le comportement de l'homme réel tel qu'il se manifeste dans ses préférences démontrées. L'idée de subjectivisme a complètement changé les approches dans le domaine des phénomènes économiques et sociaux, pour cette raison on peut la désigner comme une révolution subjectiviste, la première étincelle de cette dite "révolution" a débutée avec la découverte de la théorie subjectiviste de la valeur.

Le subjectivisme des auteurs autrichiens

En économie, les auteurs autrichiens ont mis en avant la notion de subjectivisme :

L'école de Vienne, qui fut appelée, à tort durant de longues années, l'école psychologique économique, à cause du marginalisme mal traduit, et elle doit être dorénavant comprise comme une approche économique fondée sur le subjectivisme.

Le subjectivisme de Carl Menger est cognitif et ontologique. Une chose ne devient un bien ou un service qu'à partir du moment où elle peut atteindre certaines fins. Pour atteindre ce statut, l'individu agissant doit connaître l'existence de ce bien et la façon dont elle pourrait servir à ses fins. L'approche est effectivement cognitive, c'est à dire savoir que le bien existe mais il s'agit également d'une cognition procédurale afin de connaître comment atteindre des besoins directs ou indirects. Si l'action ne peut pas être menée directement ou indirectement sur le bien, alors celui-ci perd sa qualité de bien.

D'autres libéraux distinguent le subjectivisme ontique (le contenu des faits sociaux) du subjectivisme ontologique, lequel se différencie également du subjectivisme épistémologique (s'opposant au réalisme épistémologique et menant au relativisme épistémologique lorsqu'il s'apparente au solipsisme). L'école autrichienne, dans cette approche, allie subjectivisme ontique (le contenu des faits sociaux) et objectivisme ontologique (les lois de causalité entre les faits sociaux). Par l'intermédiaire de la praxéologie, c'est à dire de l'étude de l'agir humain et de l'individualisme méthodologique (seul l'être humain agit), l'école autrichienne montre que les choix sont subjectivement ontologiques c'est à dire qu'ils n'ont d'existence que dans l'action. En dehors de l'action, il n'y a pas de choix (celui-ci étant inclus dans l'agir), par conséquent, l'action humaine est subjectivement ontologique.

Israel Kirzner de son côté a défini le subjectivisme comme étant "la reconnaissance que les actions des individus doivent être comprises que par référence à la connaissance, les croyances, la perception et les attentes des individus".

Citations

  • « il n’y a probablement aucune exagération à dire que chaque progrès important de la théorie économique pendant les cent dernières années a été un pas de plus dans l’application cohérente du subjectivisme » Friedrich Hayek

Notes et références

Autres sources

  • 1934, Alan R. Sweezy, The Interpretation of Subjective Value Theory in the Writings of the Austrian Economists, The Review of Economic Studies, Vol. 1, No. 3, Jun., pp176-185
  • 1983, Alfred W. Coats, "The Revival of Subjectivism in Economics", In: Jack Wiseman, dir., "Beyond positive economics", London: MacMillan, pp87-103
  • 1986, Mark S. Addleson, 'Radical Subjectivism' and the Language of Austrian Economics, In: Israel Kirzner, dir., Subjectivism, Intelligibility and Economic Understanding, New York: New York University Press, pp1-15
  • 1993, Dieter Schmidtchen, Time, Uncertainty, and Subjectivism: Giving More Body to Law and Economics, International Review of Law and Economics, Vol 13, pp61–84
  • 1999, Richard Arena, Dir. Subjectivism, Information and Knowledge in Hayek’s Economics, History of Economic Ideas, VII, 1-2.
  • 1999, Carlo Zappia, The economics of information, market socialism and Hayek’s legacy, In: Richard Arena, Dir., Subjectivism, Information and Knowledge in Hayek’s Economics, History of Economic Ideas, VII, 1-2, pp105-138
  • 2005, Richard C. B. Johnsson, Austrian Subjectivism vs. Objectivism, In: Philosophers of Capitalism: Menger, Mises, Rand, and Beyond, Edward W. Younkins, Dir., Lanham, MD: Lexington Books, pp239-252

Voir aussi


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