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Alfred Marshall
Alfred Marshall | |||||
Économiste | |||||
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Dates | 1842 - 1924 | ||||
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Alfred Marshall (Londres 26 juillet 1842 - Cambridge 13 juillet 1924), est l'un des pères fondateurs de l'école néoclassique, et l'un des économistes les plus influents de son temps. Ne pas confondre avec le général américain George Marshall, initiateur du "Plan Marshall" (1947).
Biographie
Il est né à Bermondsey (Londres). Son père était caissier à la Banque d'Angleterre. Il suit d'abord des études scientifiques en mathématiques et en physique avant de s'intéresser à la philosophie et à la théologie. Plutôt radical au début de sa carrière, il se convertit au libéralisme à la suite d'un voyage aux États-Unis, tout en intégrant une certaine morale dans ses propos : « L'économiste, comme tout autre doit se préoccuper des fins dernières de l'homme ».
Après avoir enseigné à Oxford et à Bristol, il poursuivit sa carrière de professeur à Cambridge où il occupa la chaire d'économie politique de 1885 à 1908. Il eut pour élève John Maynard Keynes qui deviendra son principal critique et Arthur Pigou.
Son œuvre
Son livre Principes d'économie politique (1890) a rassemblé les théories de l'offre et la demande, d'utilité marginale et des coûts de production dans une logique cohérente. Celui-ci est devenu le manuel économique dominant en Angleterre pendant une longue période.
Il a également publié Industry and Trade en 1919 et Money, Credit and Commerce en 1924.
Il fut réticent devant l'importance croissante du pouvoir syndical qui, pour défendre les intérêts des ouvriers, menacent de bureaucratiser la société et d'entraver la libre-entreprise en imposant des règlementations sociales trop rigides.
Par contre il était très favorable à la généralisation de la formation, afin de réduire le nombre d'ouvriers non qualifiés. Il pensait que seule la formation pouvait réellement améliorer leur bien-être par de meilleurs salaires et par une valorisation de leur position sociale.
Dans Les Principes de l'économie politique il a défini la tâche de la science économique : «Nous devons étudier l'humanité telle qu'elle est. Nous ne devons pas construire un monde irréel, tel qu'il pourrait ou devrait être». Pour lui, l'idéal était de bâtir une théorie qui rende fidèlement compte de cette réalité, si complexe et si réfractaire à toute réduction, qu'il est important que la science économique ne soit jamais une science figée par des dogmes et que toutes les critiques et doutent puissent s'exprimer, car de cette façon, ils seront salutaires.
La question de la valeur
La question de la valeur économique est une question qui occupait les théoriciens depuis très longtemps, puisque dès le Ve siècle, Saint Augustin s'interrogeait sur la notion de juste prix.
Avant Marshall, les deux grandes théories de la valeur étaient celles :
- des économistes classiques anglais qui privilégiaient une approche macro-économique et avaient analysé les phénomènes de production, et avaient mis en avant la valeur-travail, avec :
- Adam Smith pour qui le prix d'un bien dépend de la rémunération du travail fourni par l'ouvrier qui le fabrique,
- et avec David Ricardo qui avait affiné cette analyse en développant la notion de travail incorporé, qui englobait non seulement le travail de l'ouvrier, mais également le travail nécessaire pour produire les machines et les outils qu'il utilise;
- et celle plus novatrice de Léon Walras et de l'école marginaliste qui initiaient une approche micro-économique et se plaçaient résolument au niveau des consommateurs, en parlant de valeur-utilité, car pour eux seul comptait la satisfaction du consommateur, le prix du bien dépendant de son degré d'utilité :
- si un bien (ou un service) est rare mais jugé très utile par les consommateurs, ceux-ci sont prêts à acquitter un prix élevé, mais ce degré d'utilité décroît au fur et à mesure où le degré de satisfaction du consommateur augmente;
- Parallèlement, le prix qu'un consommateur est prêt à payer baisse au fur et à mesure où son besoin est satisfait, ce qui signifie que plus un bien est produit en grandes quantités, ou quand un service est accessible au plus grand nombre, l'individu y attache de moins en moins d'importance, et il est de moins en moins prêt à payer le prix fort.
Ce sont ces deux théories en apparence opposées et inconciliables qu'il a réussit à fondre en une synthèse, car ces deux approches ne sont contradictoires qu'en apparence, et elles sont en fait complémentaires :
- les classiques proposent une analyse objective de la valeur en se fondant sur les coûts de production,
- alors que les marginalistes privilégient une approche plus subjective en mettant l'accent sur les goûts et les besoins des individus.
Pour Alfred Marshall, le prix d'un bien dépend du coût des facteurs de productions et de la valeur que le consommateur est prêt à lui accorder, et il ne faut pas privilégier une approche plutôt qu'une autre. Pour résoudre ce dilemme, il a introduit la notion de temps dans l'analyse des mécanismes économiques :
- Sur le court terme, l'utilité l'emporte dans le phénomène de fixation du prix, par la recherche de l'équilibre entre l'offre et la demande, lequel s'établit à un prix qui exprime la valeur-utilité. Lors de l'introduction d'un produit sur le marché, l'entreprise adapte ses prix en fonction de la demande.
- Mais, sur le long terme, les coûts de production deviennent déterminants, car l'entreprise est obligé d'en tenir compte, et un prix d'équilibre qui ce situe entre ce que le marché est prêt à payer au maximum et le prix auquel l'entreprise doit vendre son produit au minimum, va correspondre au prix naturel tel qu'il a été défini par les économistes classiques en se fondant sur la valeur-travail.
Les critiques avaient souligné que le concept d'utilité n'étaient guère opérationnel en entreprise, beaucoup moins que celui de la valeur-travail, car la satisfaction du consommateur était difficile à mesurer. Mais, selon Alfred Marshall, ce n'est pas parce que les outils d'analyse n'existent pas qu'il faut faire l'impasse sur la valeur-utilité, car dans la réalité une entreprise ne se lance pas dans la production d'un bien, si elle ne pense pas raisonnablement qu'il ne trouvera pas preneur, soit parce qu'il est trop cher, soit parce qu'il ne correspond pas à un besoin exprimé ou latent.
L'équilibre partiel d'Alfred Marshall
Il a reprit les théories marginalistes et néo-classiques mais s'oppose à l'approche de Léon Walras : il a une approche plus empirique de la réalité et défend l'idée d'équilibre partiel et non général. Pour lui, lorsqu'un marché est équilibré, on a pas forcément l'équilibre dans tous les marchés.
La loi des rendements non proportionnels
Alfred Marshall a aussi travaillé sur deux aspects contradictoires des travaux d'Adam Smith et de David Ricardo :
- Adam Smith avait montré que la productivité d'une entreprise augmente grâce à la division du travail, c'était la loi des rendements croissants.
- De son côté, David Ricardo en examinant le cas particulier de l'agriculture, avait mis en évidence le fait que les meilleures terres sont cultivées en priorité, mais la population augmentant, il faut défricher de nouvelles terres mais dont la productivité est moindre. La nature impose donc des limites à l'activité humaine, c'est la loi des rendements décroissants.
Marshall, cherchait à construire un modèle théorique applicable à un champ d'application général, il ne pouvait donc se satisfaire de lois assorties d'exception ou de lois ne s'appliquant qu'à des cas particuliers. Pour lui une entreprise est soumise simultanément à ces deux lois : elle cherche à améliorer sa productivité par une meilleure organisation du travail, mais se heurte aux limites du monde physique ou de ses ouvriers. Ses rendements sont en premier décroissant puis croissant dans un second temps, c'est la loi des rendements non proportionnels.
La conception de la concurrence chez Alfred Marshall
Marshall développe une vision de la concurrence qui diffère des modèles de concurrence parfaite ou de monopole. Sa conception repose sur des principes clés qui mettent en évidence l'importance de la liberté individuelle, de la différenciation et de l'innovation dans l'efficacité économique.
A. La liberté individuelle comme moteur de l'efficacité économique
Selon Marshall, la concurrence se fonde sur la liberté individuelle. Cette liberté permet aux acteurs économiques d'agir selon leurs propres intérêts, ce qui favorise l'efficacité économique. Chaque entreprise est libre de poursuivre ses objectifs et d'adopter des stratégies uniques pour atteindre ses résultats. Cette liberté individuelle stimule la compétitivité et incite les acteurs à innover et à améliorer leurs performances.
B. La concurrence basée sur la différenciation et l'amélioration constante
Marshall souligne que la concurrence ne se limite pas à la simple confrontation de prix. Au contraire, il met l'accent sur la différenciation des produits et l'amélioration constante des pratiques commerciales. Les entreprises sont encouragées à offrir des produits ou des services distincts, répondant ainsi à des besoins spécifiques des consommateurs. Cette différenciation crée un environnement concurrentiel dynamique où les entreprises cherchent continuellement à se démarquer et à proposer de la valeur ajoutée.
C. Les progrès résultant de l'innovation et de l'efficacité productive
Selon Marshall, les progrès économiques sont le fruit de l'innovation et de l'efficacité productive. La concurrence pousse les entreprises à innover en développant de nouveaux produits, en améliorant les processus de production et en adoptant des méthodes plus efficaces. Les innovations technologiques et les pratiques commerciales novatrices conduisent à une amélioration continue de la productivité et favorisent la croissance économique.
En somme, la conception de la concurrence chez Marshall repose sur la liberté individuelle, la différenciation et l'innovation. Cette approche met en avant l'importance de la diversité des stratégies et des pratiques commerciales, ainsi que de l'amélioration constante de l'efficacité économique. Elle souligne que la concurrence saine et dynamique contribue aux progrès économiques en stimulant l'innovation et en favorisant l'efficacité productive.
L'interventionnisme de l'État
Alfred Marshall s'est aussi penché sur la question de savoir comment une subvention ou un impôt pouvait influer sur le degré de satisfaction des consommateurs.
À l'encontre de son élève John Maynard Keynes qui pensait que l'intervention massive de l'État était importante pour relancer l'activité économique en temps de crise, Marshall, ardent défenseur du «laisser faire, laisser passer», pensait que l'intervention de l'État n'était bénéfique que pour encourager les productions rentables mais était contre-productive pour les activités en perte de vitesse qui ne devaient pas être soutenues inutilement.
Croyant aux vertus de la libre-concurrence, il pensait que les entreprises devaient subir une sorte de sélection naturelle afin que seules subsistent celles qui étaient capables de s'adapter au marché. Pour réussir, alors qu'elles subissent la loi des rendements non proportionnels, elles doivent être capables de dégager en priorité, des économies internes, d'augmenter leur production et d'accroître leur part de marché, avant de bénéficier d'apports externes. La disparition d'entreprises concurrentes leur permet de développer naturellement leur activité sur le marché.
L'entrepreneur chez Alfred Marshall
En 1890, Alfred Marshall, reconnait pour la première fois, et de façon implicite, la nécessité de l'entrepreneuriat pour la production. Dans son célèbre traité "Principles of Economics", il affirme qu'il existe quatre facteurs de production : la terre, le travail, le capital et l'organisation. Cette dernière représente le facteur de coordination, qui rassemble les autres facteurs, et dont l'entrepreneur est l'élément créateur et moteur. En s'organisant de manière créative, les entrepreneurs créent de nouvelles marchandises ou améliorent le plan de production d'une vieille marchandise. Pour ce faire, les entrepreneurs doivent avoir une compréhension approfondie de leurs industries et ils doivent être des leaders naturels. De plus, ils doivent avoir la capacité de prévoir les changements de l'offre et de la demande et d'être disposés à agir sur de telles prévisions risquées en l'absence d'informations complètes.
Alfred Marshall suggère que les capacités de l'entrepreneur sont très nombreuses que très peu de gens peuvent toutes les exposer toutes à un degré très élevé. Toutefois, les gens peuvent apprendre à acquérir les capacités nécessaires pour être un entrepreneur. Les chances de succès, cependant, sont limitées pour l'entrepreneur. Car, malheureusement, les opportunités sont souvent limitées par l'environnement économique qui les entoure. De plus, bien que les entrepreneurs partagent certaines capacités communes, ils sont tous différents. Leurs succès dépendent donc des situations économiques dans lesquelles ils tentent leurs efforts.
Alfred Marshall (1919)[1] a décrit en détail le rôle des petites entreprises de commerce de gros et de détail, mais il les a omises tout comme les entrepreneurs de son analyse formelle de l'offre et de la demande.
Le rôle de l'innovateur dans la gestion selon Marshall
Marshall soutient que le rôle du gestionnaire va bien au-delà de simples tâches de gestion ; son rôle principal est celui d'un innovateur. Selon lui, les compétences managériales se développent avec l'expérience, ce qui revêt une grande importance sociale. Il affirme que l'efficacité croissante de nos forces productives est largement due au grand nombre d'esprits talentueux qui se consacrent inlassablement à l'acquisition de ces instincts commerciaux (1891, p. 525).
A. L'évolution des compétences managériales
Marshall reconnaît que les compétences managériales se développent et s'améliorent avec l'expérience. Les gestionnaires acquièrent progressivement des instincts commerciaux qui leur permettent de prendre des décisions éclairées et d'innover dans leurs pratiques de gestion. Cette évolution des compétences est un processus continu et contribue à l'amélioration de l'efficacité des activités économiques.
B. L'impact social de l'acquisition de ces compétences
Selon Marshall, l'acquisition de compétences managériales a un impact social significatif. Les gestionnaires compétents jouent un rôle clé dans l'amélioration de la productivité et du développement économique. Leurs compétences contribuent à la croissance des forces productives et à l'amélioration générale du bien-être social. Ainsi, l'acquisition de compétences managériales est considérée comme un élément essentiel du progrès social et économique.
C. La diversité des approches des gestionnaires et son effet sur l'environnement de l'entreprise
Marshall souligne que chaque gestionnaire a sa propre approche et sa propre façon de parvenir à des résultats. Cette diversité de comportements et d'approches a un effet sur l'environnement immédiat de l'entreprise. Même dans le même secteur d'activité, aucun gestionnaire n'adopte exactement la même stratégie. Cette tendance à la variation est considérée comme une cause majeure du progrès économique. Plus les entrepreneurs d'un secteur sont compétents, plus cette diversité devient un facteur puissant de progrès (1891, p. 414).
En résumé, selon Alfred Marshall, le rôle de l'innovateur dans la gestion est crucial pour le développement économique et social. Les compétences managériales évoluent avec l'expérience, et chaque gestionnaire apporte une approche unique qui contribue à la diversité et au progrès économique. L'acquisition de ces compétences a un impact social significatif et est considérée comme une force motrice du développement des forces productives.
Les contributions d'Alfred Marshall au marketing
Alfred Marshall, économiste du XIXe siècle, a apporté des contributions significatives à la théorie économique qui ont également des implications dans le domaine du marketing. Il considérait l'économie comme l'étude des actions humaines dans la vie quotidienne, notamment dans le domaine du commerce. Pour lui, l'économie est une science sociale qui examine la manière dont les individus, les entreprises et la société dans son ensemble allouent les ressources limitées pour satisfaire leurs besoins et leurs désirs. Il distinguait clairement l'échange économique des autres formes d'échange, mettant l'accent sur les échanges qui impliquent une attente de paiement. Il soulignait également que les moyens matériels de satisfaire les besoins incluent à la fois des biens naturels et des éléments provenant de l'environnement socio-culturel.
Individu, besoins et échange : Implications pour le marketing
A. Vision de l'individu et de la société
Selon Alfred Marshall, les individus font partie d'un organisme social. Il considère que la société ne se résume pas à la somme des vies individuelles, tout comme un individu n'est pas simplement une série de pensées et de sentiments. Marshall met en avant l'indépendance de l'individu, sa capacité à choisir son propre chemin, à prendre des décisions et à anticiper l'avenir. Il souligne également l'importance de la délibération et de la promptitude dans le processus de choix et de jugement.
B. Les besoins du consommateur et leur évolution
Marshall reconnaît que les besoins qui génèrent la demande des consommateurs évoluent avec le temps. Chaque progrès de l'homme entraîne une multiplication de ses besoins et une variété croissante des moyens pour les satisfaire. Marshall souligne que les besoins deviennent de plus en plus subtils et variés à mesure que l'esprit de l'homme se développe. Il souligne également que, dans les détails de la vie quotidienne, l'homme commence à désirer le changement pour le changement lui-même.
C. La nature de l'échange économique
Marshall soulignait la distinction entre l'échange économique et d'autres formes d'échange. Il faisait référence à l'échange économique comme étant celui dans lequel les biens et services sont échangés en vue d'un paiement direct ou indirect. Cela se différencie des échanges basés sur des motivations amicales, familiales ou altruistes, où les individus offrent des services sans attente de compensation monétaire.
Cette distinction est essentielle dans le contexte du marketing, car elle met en évidence la nature transactionnelle de l'échange économique et l'importance de la valeur monétaire dans ce processus. Le marketing, en tant qu'activité visant à créer, communiquer et livrer de la valeur aux clients, est profondément lié à l'échange économique tel que défini par Marshall.
L'étendue des activités marketing selon Marshall
Alfred Marshall reconnaît l'importance des activités marketing dans différents types de marchés, qu'ils soient homogènes ou hétérogènes. Sa perspective met en évidence la pertinence du marketing pour créer de la valeur, stimuler la demande et s'adapter aux préférences changeantes des clients.
A. La pertinence des activités marketing dans les marchés homogènes et hétérogènes
Marshall distingue entre les marchés homogènes, où les biens sont similaires et les prix sont très compétitifs, et les marchés hétérogènes, où les biens sont différenciés et les prix peuvent varier davantage. Dans les marchés homogènes, l'espace pour les activités marketing est limité en raison de la similitude des produits et des marges bénéficiaires réduites. En revanche, dans les marchés hétérogènes, les activités marketing peuvent jouer un rôle crucial pour se démarquer de la concurrence et atteindre des segments spécifiques de clients.
B. La création de nouveaux besoins et la stimulation de la demande
Marshall souligne que le marketing peut être une force motrice pour la création de nouveaux besoins chez les consommateurs. En exposant aux individus des produits ou des expériences auxquels ils n'avaient jamais pensé auparavant, le marketing peut susciter des désirs et stimuler la demande. Cette capacité à élargir les horizons des consommateurs et à susciter de nouvelles envies est une composante essentielle des activités marketing.
C. L'ajustement des prix en fonction des préférences des clients et des changements dans la demande
Marshall souligne que les prix doivent être ajustés en fonction des préférences des clients et des changements dans la demande. Les consommateurs ayant des préférences et des capacités financières différentes, il est important pour les entreprises de proposer une gamme de prix adaptée à ces divers segments de marché. De plus, Marshall souligne que les prix peuvent être utilisés comme un outil stratégique pour influencer la demande. En proposant des prix plus bas pour encourager l'adoption d'un produit ou en adaptant les prix en fonction de l'évolution de la demande, les entreprises peuvent maximiser leurs ventes et leur rentabilité.
En résumé, selon Alfred Marshall, les activités marketing ont une portée étendue, qu'il s'agisse de marchés homogènes ou hétérogènes. Le marketing joue un rôle clé dans la création de nouveaux besoins, la stimulation de la demande et l'ajustement des prix en fonction des préférences des clients et des changements dans la demande. Ces activités contribuent à la valeur ajoutée pour les consommateurs et à la réussite des entreprises sur le marché.
La structure du système économique selon Marshall
Alfred Marshall propose une vision de la structure du système économique qui met en évidence des concepts clés tels que les marchés spécialisés, l'adaptation des prix et l'utilisation de biens standardisés comme outils publicitaires. Ces éléments contribuent à façonner la dynamique économique et les stratégies des entreprises.
A. La notion de marché spécialisé et la possibilité de fixer les prix préférés
Selon Marshall, certaines entreprises opèrent dans des marchés spécialisés où leur produit peut acquérir des caractéristiques de quasi-monopole. Dans ces marchés, les entreprises ont la possibilité de choisir le prix et la quantité de production préférés, ce qui leur confère un certain pouvoir sur le marché. Cela leur permet de maximiser leur profit en exploitant la demande spécifique de ce marché restreint. La notion de marché spécialisé met en évidence le fait que chaque entreprise peut avoir une position unique dans son secteur, avec une offre différenciée et des possibilités de fixer des prix favorables.
B. L'adaptation des prix aux différents marchés et préférences des clients
Marshall souligne également l'importance d'adapter les prix en fonction des différents marchés et des préférences spécifiques des clients. Il reconnaît que les clients peuvent avoir des capacités financières différentes et des préférences variées. Ainsi, les entreprises doivent ajuster leurs prix en conséquence pour répondre aux attentes et aux contraintes de chaque segment de marché. Cette flexibilité dans l'adaptation des prix permet aux entreprises de mieux satisfaire les besoins des clients et de maximiser leurs chances de succès sur le marché.
C. L'utilisation de biens standardisés comme outils publicitaires
Marshall met en évidence la pratique consistant à utiliser des biens standardisés comme outils publicitaires. Les entreprises peuvent proposer des biens à faible coût, voire à perte, dans le but de promouvoir d'autres produits pour lesquels les consommateurs sont plus enclins à dépenser davantage. En offrant des produits standardisés à des prix attractifs, les entreprises attirent l'attention des consommateurs et créent des opportunités pour promouvoir et vendre d'autres biens plus rentables. Cette stratégie publicitaire permet de susciter l'intérêt des clients et de renforcer la notoriété de la marque.
En résumé, selon Marshall, la structure du système économique repose sur des éléments tels que les marchés spécialisés, l'adaptation des prix et l'utilisation de biens standardisés comme outils publicitaires. Ces concepts définissent la dynamique économique et les stratégies des entreprises, en leur offrant des possibilités de fixation des prix préférés, d'adaptation aux différents marchés et préférences des clients, ainsi que l'utilisation créative des biens standardisés pour promouvoir d'autres produits.
Les avantages de la taille de l'entreprise dans l'environnement de Marshall
Dans l'analyse économique de Marshall, la taille de l'entreprise joue un rôle crucial dans son environnement. Marshall explore les avantages qu'une entreprise de grande taille peut avoir sur ses concurrents et examine les économies internes qui en découlent. De plus, il met en évidence les opportunités offertes par la taille en termes de spécialisation et de gestion efficace. Dans cette section, nous étudierons en détail les avantages de la taille de l'entreprise selon Marshall, en mettant l'accent sur l'impact sur l'environnement, les économies internes et les opportunités de spécialisation et de gestion.
A. L'impact de la taille de l'entreprise sur son environnement
Lorsque l'entreprise est de grande taille, elle exerce une influence significative sur son environnement. La taille plus importante lui confère certains avantages et peut modifier la dynamique concurrentielle. Par exemple, une entreprise de grande taille peut exercer une pression accrue sur les concurrents plus petits et influencer les pratiques de l'industrie dans son ensemble.
B. Les économies internes et les avantages de coûts liés à la taille
Les grandes entreprises bénéficient souvent d'économies internes, également appelées "économies d'échelle". Ces économies se manifestent à différents niveaux, tels que l'utilisation de machines plus spécialisées et efficaces, la spécialisation des employés et l'optimisation des processus de production. En réalisant ces économies internes, les grandes entreprises peuvent réduire leurs coûts de production et améliorer leur rentabilité.
C. Les opportunités offertes par la taille pour la spécialisation et la gestion
La taille plus importante d'une entreprise offre des possibilités accrues de spécialisation et de gestion efficace. Dans une grande entreprise, il est possible de répartir les tâches entre les employés de manière plus ciblée, en les assignant à des fonctions pour lesquelles ils sont le mieux adaptés. Cela permet une meilleure utilisation des compétences et des talents individuels, ce qui peut contribuer à l'efficacité globale de l'entreprise. De plus, les gestionnaires de grandes entreprises peuvent se concentrer sur des problèmes stratégiques plus importants, sans être trop impliqués dans les détails opérationnels.
Les limites des avantages de taille dans le contexte du marketing
Lorsqu'il s'agit d'analyser l'impact de la taille de l'entreprise sur son environnement, il est important d'examiner de près le rôle du marketing. Bien que la taille puisse offrir certains avantages, elle n'est pas sans limites. Dans cette section, nous explorerons les défis auxquels les entreprises sont confrontées lorsqu'elles cherchent à étendre leurs ventes, les investissements nécessaires pour pénétrer de nouveaux marchés et l'équilibre délicat entre les coûts de fabrication et les coûts de marketing. En comprenant ces limites, nous pourrons mieux appréhender les stratégies que les entreprises doivent adopter pour réussir dans un environnement concurrentiel.
A. Les difficultés d'expansion des ventes et les coûts de marketing associés
Bien que la taille de l'entreprise puisse offrir certains avantages, elle présente également des limites lorsqu'il s'agit d'expansion des ventes. Parfois, il peut être difficile d'augmenter les ventes de manière significative, et cela peut être dû à des obstacles liés au marketing. Par exemple, l'entreprise peut être confrontée à une concurrence intense sur le marché ou à des difficultés pour attirer de nouveaux clients. Ces obstacles peuvent entraîner des coûts de marketing élevés, ce qui peut compenser les réductions des coûts de fabrication.
B. Les investissements nécessaires pour pénétrer de nouveaux marchés
Lorsqu'une entreprise souhaite pénétrer de nouveaux marchés, elle doit souvent faire face à des investissements importants. Cela peut inclure des dépenses liées à la recherche et au développement de nouveaux produits, à la publicité et à la promotion pour atteindre un public plus large, ainsi qu'à l'adaptation de la stratégie marketing pour répondre aux besoins spécifiques de ces marchés. Ces investissements peuvent être substantiels et représenter un défi financier pour les entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises.
C. L'équilibre entre les coûts de fabrication et les coûts de marketing
Dans le contexte du marketing, il est essentiel de trouver un équilibre entre les coûts de fabrication et les coûts de marketing. Une entreprise peut bénéficier d'économies d'échelle en augmentant sa production, ce qui réduit généralement les coûts de fabrication par unité. Cependant, lorsque l'entreprise cherche à promouvoir ses produits sur le marché, elle peut être confrontée à des coûts de marketing croissants, tels que la publicité, la distribution, les activités de vente, etc. Il est important de gérer ces coûts de manière efficace pour maintenir la rentabilité de l'entreprise.
En résumé, bien que la taille de l'entreprise puisse offrir des avantages dans certains domaines, elle présente également des limites lorsqu'il s'agit du marketing. Les difficultés d'expansion des ventes, les investissements nécessaires pour pénétrer de nouveaux marchés et l'équilibre entre les coûts de fabrication et les coûts de marketing sont autant de facteurs à prendre en compte pour assurer le succès d'une entreprise sur le marché.
Perspectives clés de Marshall pour le marketing contemporain
A. Les moyens matériels de satisfaire les besoins
Marshall reconnaissait que les besoins humains peuvent être satisfaits par divers moyens matériels. Il incluait les biens matériels produits à partir de ressources naturelles dans cette catégorie, ainsi que les droits d'utilisation et les avantages futurs liés à ces biens. De plus, Marshall étendait la notion de moyens matériels au-delà des biens tangibles, en incluant également les opportunités de voyage, l'accès à des paysages magnifiques, des musées, etc.
Cette perspective élargie sur les moyens matériels de satisfaire les besoins a des implications pour le marketing. Il met en évidence la diversité des éléments pouvant être utilisés pour créer de la valeur pour les consommateurs, allant des produits physiques aux expériences immatérielles. Le marketing contemporain intègre cette notion en reconnaissant que les consommateurs cherchent des expériences holistiques et des avantages immatériels au-delà des simples biens matériels.
B. Objectif de l'activité économique : amélioration du caractère de l'homme
Selon Marshall, la satisfaction des besoins n'est pas l'objectif fondamental de l'activité économique. Au contraire, il considère que chaque progrès de l'homme représente le développement de nouvelles activités qui donnent naissance à de nouveaux besoins. Marshall souligne que l'amélioration du caractère de l'homme est l'objectif ultime de ce processus itératif. Il affirme que c'est la volonté de développer et d'exercer des activités qui stimule la demande pour la science, la littérature, l'art et d'autres professions créatives.
C. La demande hétérogène et l'influence des changements environnementaux
Marshall soutient que les demandes des individus sont diverses, ce qui crée des marchés hétérogènes. De plus, il souligne que les changements environnementaux ont une influence sur la nature de la demande et sur les méthodes disponibles pour y répondre. Par exemple, l'évolution de la valeur du temps a conduit les consommateurs à préférer des moyens plus efficaces pour effectuer leurs achats, tels que les commandes par correspondance. Cependant, Marshall admet que son analyse de la demande est limitée et qu'une discussion plus approfondie doit s'étendre au-delà du domaine économique traditionnel.
D. L'organisation de la production et de la commercialisation dans un environnement incertain
Selon Marshall, le gestionnaire d'une entreprise est confronté à l'organisation de la production et de la commercialisation dans un environnement incertain. Pour atteindre des résultats optimaux, le gestionnaire doit prendre des décisions basées sur une évaluation minutieuse des avantages et des inconvénients de chaque option. De plus, il doit être capable de prévoir les évolutions de la production et de la consommation, de repérer de nouvelles opportunités sur le marché et d'améliorer les méthodes de production. La capacité à faire face à l'incertitude est considérée comme cruciale pour le gestionnaire, car cela lui permet de s'adapter aux changements environnementaux et de prendre des décisions éclairées. Marshall souligne que le gestionnaire doit avoir une connaissance approfondie de son secteur d'activité et être capable de maximiser les résultats avec une dépense donnée ou d'obtenir des résultats équivalents avec une dépense moindre. En fin de compte, l'objectif est d'améliorer l'efficacité de la production et de répondre aux besoins changeants des consommateurs de manière rentable.
En résumé, les contributions d'Alfred Marshall ont jeté les bases d'une approche plus holistique du marketing, en mettant l'accent sur les aspects sociaux, psychologiques et économiques de l'échange. Elles constituent les bases de la réflexion sur le marketing au XIXe siècle et continuent d'influencer la discipline aujourd'hui.
Comparaison des perspectives de Marshall et de l'école autrichienne en marketing
L'étude des perspectives de Marshall et de l'école autrichienne en marketing offre une vision éclairante sur les fondements théoriques et les approches complémentaires de ces deux écoles de pensée. Tant Marshall que l'école autrichienne accordent une importance primordiale à l'environnement et reconnaissent son influence sur le marketing. Cependant, leurs points de vue diffèrent dans certains aspects, ce qui permet d'appréhender de manière plus complète les dynamiques du marché. Cette comparaison nous permettra de mieux comprendre les similitudes et les différences entre ces deux approches et d'apprécier leur contribution respective à l'étude du marketing.
A. Points communs dans la reconnaissance de l'importance de l'environnement
Tant Alfred Marshall que l'école autrichienne reconnaissent l'importance de l'environnement dans le domaine du marketing. Marshall souligne l'influence des changements environnementaux sur la demande des consommateurs, tandis que l'école autrichienne met l'accent sur l'impact de l'environnement économique et institutionnel sur les décisions des acteurs du marché. Les deux approches reconnaissent que l'environnement dans lequel évolue une entreprise est un facteur déterminant de son succès ou de son échec.
B. Complémentarité entre l'approche de Marshall et celle de l'école autrichienne
Bien que Marshall et l'école autrichienne aient des perspectives distinctes, elles se complètent dans le domaine du marketing. L'approche de Marshall met l'accent sur les aspects sociaux et psychologiques de l'échange économique, en soulignant l'importance des besoins des consommateurs, de la valeur monétaire et de l'amélioration du caractère de l'homme. De son côté, l'école autrichienne met l'accent sur la subjectivité des valeurs, la prise de décision individuelle et l'entrepreneuriat. Ensemble, ces deux perspectives offrent une vision plus complète et nuancée du marketing, en prenant en compte à la fois les motivations des consommateurs et les décisions stratégiques des entreprises.
En conclusion, bien que Marshall et l'école autrichienne aient des approches différentes, ils partagent des points communs dans leur reconnaissance de l'importance de l'environnement et se complètent mutuellement dans le domaine du marketing. Leur combinaison offre une perspective équilibrée qui tient compte à la fois des aspects sociaux, psychologiques et économiques de l'échange sur le marché.
Informations complémentaires
Citation
- «L'Économie politique ou l'Économique est une étude de l'humanité dans l'activité ordinaire de la vie. Elle étudie ce qui, dans l'individu ou l'action sociale, est relié à la recherche et à l'utilisation des moyens matériels nécessités par le bien être».
Voir aussi
Œuvres
- 1890, "Principles of Econmics" [Principes d'économie politique],
- 1898, 'Distribution and Excahnge', Economic Journal, VIII (29), March, pp37-59
- 1904, On a National Memorial to Herbert Spencer, Daily Chronicle, 23 Nov.
- 1919, Industry and Trade,
- 1924, Money, Credit and Commerce,
- 1925, Mechanical and biological analogies in economics, In: Arthur C. Pigou, dir., Memories of Alfred Marshall, London, Macmillan, p. 314
Littérature secondaire
- 1931, Talcott Parsons, "Wants and Activities in Marshall", The Quarterly Journal of Economics, Vol 46, n°1, pp101-140
- 1942, G. F. Shove, "The place of Marshall’s Principles in the Development of Economic Theory", The Economic Journal, Vol 52, n°208, Dec., pp294-329
- Repris en 1960, "The place of Marshall’s Principles in the Development of Economic Theory", In: Joseph Spengler, W. R. Allen, dir. "Essays in Economic Thought: Aristotle to Marshall", Chicago: Rand McNally, pp711-740
- Repris en 1982, In: John Cunningham Wood, "Alfred Marshall: critical assessments", London: Croom Helm
- 1950, Ragnar Frisch, “Alfred Marshall’s Theory of Value”, Quarterly Journal of Economics, Vol 64, n°4, pp673–690
- Repris en 1971, "Alfred Marshall’s Theory of Value", In: Harry Townsend, dir., "Price theory: selected readings", Harmondsworth: Penguin, pp59-92
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- 2020, Daniel Lahoud, "Alfred Marshall y la génesis del Neoclasicismo Inglés" ("Alfred Marshall et la genèse du néoclassicisme anglais"), Libertas: Segunda Época, Vol 5, n°2
Lien externe
En français
- (fr)Principes d'économie politique
- (fr)Marshall déguisé en Pareto par David Friedman
- (fr)Alfred Marshall, le frère ennemi de Walras Gilles Dostaler, Alternatives Economiques n° 214 - mai 2003
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