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Rationalisme
Le rationalisme est la doctrine qui pose la raison comme source principale de toute connaissance vraie de la réalité. On peut l'opposer à l'empirisme, parfois au réalisme ou au matérialisme.
Le rationalisme libéral
L'approche des économistes « autrichiens » (Ludwig von Mises, Murray Rothbard, Hans-Hermann Hoppe) est de type rationaliste et aprioriste. Parmi les auteurs qui défendent l'idée de proprosition synthétiques a priori, Hans-Hermann Hoppe aime à citer des économistes autrichiens comme Ludwig von Mises ou Murray Rothbard mais également des philosophes ratonalistes qui, pourtant, ne défendent pas toujours des positions libertariennes ou qui n'ont pas de connaissance en économie comme les philosophes Arthur Pap [1], Brand Blanshard[2], P. Lorenzen[3], F. Kambartel[4].
L'objectivisme de Ayn Rand est un autre type d'approche rationaliste du libéralisme.
Le rationalisme constructiviste
Après les Lumières écossaises et le criticisme kantien, Friedrich Hayek (notamment dans Individualisme et ordre économique, The Counter-Revolution of Science ou Droit, législation et liberté), Karl Popper (La Logique de la découverte scientifique) ou Michael Polanyi, dans leurs approches respectives des ordres spontanés s'opposent au rationalisme constructiviste. Il est reproché à celui-ci de ne pas voir les limites de la raison individuelle, si bien que cette forme d'hyper-rationalisme tombe dans l'arrogance fatale du dirigeant se sentant, tel un dieu omnipotent, capable de concevoir puis de diriger des ordres d'une complexité telle qu'aucun intellect (et pas même un super-ordinateur) ne peut les appréhender totalement. Face à l'échec de ces prétentions, et plutôt que de faire machine arrière, les dirigeants interpréteront en terme de « sabotage » tout ce qui s'oppose à leur plan et s'enfonceront dans une logique de renforcement du contrôle qui mène au totalitarisme.
La position de ces penseurs ne peut cependant pas être qualifiée, en un simple jeu de miroir, d'irrationnelle car, si elle s'attache à souligner les bornes de la raison individuelle, elle reconnait non seulement une forme d'intelligence collective, mais aussi que la raison se trouve elle-même cristallisée dans la tradition (Edmund Burke), ce qui ne l'empêche pas de s'adapter au monde actuel, sans sacrifier à l'hybris de l'ingénierie sociale (en) et de la « table rase ». Hayek se revendique ainsi d'un rationalisme spécifique, qu'il qualifie de « rationalisme évolutionniste ».
Du point de vue hayékien, non seulement les collectivistes autoritaires tombent dans l'erreur constructiviste mais aussi l'utilitarisme benthamien.
Notes et références
- ↑ Arthur Pap, 1958, Semantics and Necessary Truth, New Haven: Yale University Press
- ↑ Brand Blanshard, 1964, Reason and Analysis, LaSalle, Ill.: Open Court
- ↑ P. Lorenzen, 1968, Methodisches Denken, Frankfurt/M.: Suhrkamp et P. Lorenzen, 1969, Normative Logic and Ethics, Mannheim: Bibliographisches Institut
- ↑ F. Kambartel, 1968, Erfahrung und Struktur, Frankfurt/M.: Suhrkamp; F. Kambartel et J. Mittelstrass, dir., 1973, Zum normativen Fundamentder Wissenschaft, Frankfurt/M.: Athenaeum
Voir aussi
Bibliographie
- Friedrich Hayek, The Counter-Revolution of Science
- Friedrich Hayek, Droit, législation et liberté
- Friedrich Hayek, Individualisme et ordre économique
- Karl Popper, The Logic of Scientific Discovery
Article connexe
Lien externe
- (fr)Des sortes de rationalisme Par F. A. Hayek
- (en)Hayek's legacy and the future of liberal thought: rational liberalism versus evolutionary agnosticism, Viktor Vanberg, Cato Journal
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