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William M. Curtiss

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William M. Curtiss
Économiste

Dates (1904-1979)
WilliamCurtiss.png
Tendance libéral
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur William M. Curtiss

Citation
Interwikis sur William M. Curtiss


William Marshall Curtiss, né le 13 février 1904 à Stockton, Jo Daviess, dans l'Illinois, aux USA, décédé le 1er juillet 1979 à Lincoln, Logan, Illinois, aux USA, fut professeur de marketing à l'Université Cornell et membre du personnel de la Foundation for Economic Education à Irvington on Hudson où il fut secrétaire exécutif et directeur des séminaires. Il a obtenu son doctorat de l'université de Cornell avec une thèse soutenue en 1936, "Highways in rural New York" (Les routes nationales dans l'Etat de New York rural). Sa participation fut très engagée. Il est allé voir les entreprises et les institutions financières pour couvrir les frais des auteurs, les factures d'impression et les autres coûts de la revue, The Freeman. Il a également eu le temps et la sagesse d'aider la rédaction afin de décider quels articles semblaient le mieux correspondre à la ligne éditoriale de la revue.

Le mythe de l'Etat protecteur des consommateurs

Il existe une constante assez régulière dans les écrits de William Curtiss qui a consisté à placer le consommateur au centre des discussions tant sur la plan économique que moral. Si les travailleurs ont des revenus plus élevés aujourd'hui que dans le passé, précise William Curtiss, ce n'est pas grâce à l'Etat. C'est parce que ces personnes sont incroyablement productives. L'investissement considérable dans les outils de production a conduit à de grands progrès dans la technologie. Et, d'une manière générale, le revenu d'un travailleur est basé sur l'évaluation des acteurs sur le marché de ce qu'il produit.

Les activités sociales du gouvernement, précise William Curtiss, sont une source de corruption. Ces programmes ont progressé à pas de géant pour des raisons nombreuses et souvent complexes. Beaucoup de travailleurs sociaux et les autres employés du gouvernement semblent mesurer leur succès par le nombre de cas traités et le montant d'argent distribué. Les bureaux de la protection sociale, par exemple, affichent des avis dans les journaux locaux indiquant : "Vous êtes tous en droit d'obtenir la protection sociale. Entrez et laissez-nous vous aider". En dehors de la tricherie pure et simple, l'une des causes de la hausse du coût du bien-être, c'est la législation du salaire minimum. Les salaires fixés au-dessus du niveau "normal" occasionne le chômage pour certaines catégories : les jeunes, les personnes en fin de vie active et les membres de groupes minoritaires.

William Curtiss signale que la plupart des plans gouvernementaux de "protection des consommateurs" montrent une absence totale de confiance dans deux aspects très importants du libre marché. L'une est la sagesse du consommateur qui se préoccupe de ses propres intérêts et l'autre est la puissance de la concurrence entre les fournisseurs dans un marché libre pour servir le consommateur comme il le souhaite.

Pour une formation des consommateurs et des législateurs sur les bienfaits du libre échange

William Curtiss estimait que le commerce doit rester libre de toutes sortes de restrictions et d'interventions gouvernementales. Hors, malgré l'évidence du bienfait du commerce international sur le bien être des populations, les Droits de Douane et les autres obstacles au commerce existent toujours et suivent des cycles de vie, voire de survie ou de réapparition au cours du temps. William Curtiss conclut qu'il y a des acteurs économiques qui bénéficient de la protection pour faire pression sur les législateurs. Les producteurs, eux-même, préfèrent vivre dans un environnement qui les protègent de la concurrence étrangère, quels que soient les motifs invoqués (faillite des entreprises, pertes d'emploi), pour souhaiter des mesures juridiques (barrière des tarifs douaniers, quota, embargo, etc.) qui maintiennent leur niveau de profit. Ces acteurs, agents de la protection, gagnent du terrain car ils s'organisent et se font entendre plus que les simples consommateurs innocents et cois. L'homme politique élu fabricant de lois est sensible au "bruit médiatique" conséquent sur sa notoriété et impliquant souvent sa réélection. Le coût de la protection est supporté par un grand nombre de consommateurs qui acceptent involontairement des augmentations minimes sur les prix des articles alors que l'effet d'annonce de maintien d'emplois et de la survie d'industrie est démagogiquement imbattable. Les avantages à long terme d'un véritable libre-échange suscitent peu d'enthousiasme pour les consommateurs.

La volonté du protectionnisme, c'est l'échec de la raison économique car nulle personne ne peut souhaiter sur un marché libre de concurrence que le gouvernement ait pour fonction d'éviter la non consommation d'un produit donné. L'échec de l'entrée ou de la survie d'un produit sur le marché subit la réglementation interne de la concurrence et du marché. Peu de personnes contestent ce fait sur le marché national. Pourquoi, cette logique serait différente sur le marché international ? Les justifications de tarifs douaniers et d'autres formes de protection comprennent des arguments divers comme désirer garder des salaires élevés, prévenir le chômage, protéger des industries naissantes, aider la défense nationale, interdire le commerce avec l'ennemi, décourager le dumping, et ainsi de suite.

les ajustements pour le changement des entreprises vers des politiques exportatrices reposant sur des avantages concurrentiels durables dont la compétence de leurs collaborateurs sont souvent difficiles et ils ne doivent pas être ignorés à la légère, indique William Curtiss. De tels changements dans une économie en expansion sont toujours en cours. Peu importe les politiques protectionnistes ou non. Les tentatives visant à les arrêter avec des contraintes artificielles sont certainement plus douloureuses pour les consommateurs que le processus d'ajustement. En définitive, nous fait comprendre William Curtiss, la réponse politique est inadaptée et trop réactive à des arguments émotionnels (perte d'emplois, nostalgie d'une industrie d'hier, échec d'un produit ou service non désiré par les consommateurs etc.). Comme le consommateur est la partie désavantagée, il pourrait être sollicité davantage pour poser sa pression politique sur les législateurs afin de compenser la pression exercée pour la protection par d'autres groupes. Une formation aux bienfaits du libre échange est indispensable. Et, il semble que l'accent devrait être mis aussi sur les législateurs afin de les convaincre des avantages du libre-échange afin qu'ils puissent mieux résister aux pressions exercées sur eux par leurs électeurs qui pensent qu'ils ont besoin et qu'ils méritent une protection contre les concurrents étrangers.

Publications

  • 1944,
    • a. avec Georg Frostenson, "Sale of eggs at public markets, Syracuse, New York, 1940", Mimeograph
    • b. avec Georg Frostenson, "Eggs and poultry production and marketing practices, central New York farms, 1939-40", Mimeograph
  • 1955, "The Topsy-Turvy Tariff Tangle" (L'enchevêtrement du Droit de Douane confus), The Freeman, November, Vol 5, n°11
  • 1974, Commentaire du livre d'Elton Trueblood, "Abrahalm Lincoln. Theologian of American anguish", The Freeman, Vol 24, n°1, January, pp56-59