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Iain Murray
Iain Murray | |||||
Économiste | |||||
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Dates | |||||
Tendance | Libéral classique | ||||
Nationalité | Royaume-Uni | ||||
Articles internes | Autres articles sur Iain Murray | ||||
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Interwikis sur Iain Murray | |||||
Iain Murray est un citoyen britannique vivant aux États-Unis depuis 1997 qui défend les idées libérales. Il est vice-président et chercheur senior au Competitive Enterprise Institute, un think tank américain libéral installé à Washington DC. Il dirige également le Center for Economic Freedom. Il est l'auteur des best-sellers "Les vérités vraiment gênantes" (2008) et "Vous vous faîtes voler de façon anonyme : Comment les gros chats de l'État deviennent riches sur votre dos" (2011) et "la tentation socialiste" (2020). Il a beaucoup écrit sur le libre marché, l'environnement, l'économie du développement, la privatisation des chemins de fer, la politique du travail, la finance, l'Union Européenne et le commerce international. Il tweete régulièrement sur @ismurray et il est rédacteur en chef sur le blog Instapundit.com.
Iain Murray est titulaire d'un Master of Business Administration (MBA) de l'Université de Londres et d'un Master of Arts de l'Université d'Oxford. Avant de rejoindre le Competitive Enterprise Institute, il était directeur de recherche au Service d'évaluations statistiques. Il porte la parole de la liberté humaine au travers du réseau de la faculté "FEE" (Foundation for Economic Education) et il a contribué à écrire plusieurs articles dans leur revue The Freeman.
La condamnation des lobbys écologistes fanatiques
Dans son livre "Les vérités gênantes. Sept catastrophes environnementales que les socio-démocrates ne veulent pas que vous sachiez parce qu'ils ont contribué à les provoquer", Iain Murray révèle comment les fanatiques de l'environnement incitent malgré eux au gaspillage de l'énergie, comment ils mettent en danger les espèces et comment des millions de gens dont les plus fragiles comme les enfants et les personnes âgées meurent à cause de l'application de leur idéologie. Les écologistes intransigeants dénoncent les acteurs du capitalisme, les chasseurs à l'ancienne et les détenteurs de droits de propriété mais ce sont en fait ces derniers qui améliorent la planète et non pas les bureaucrates et leurs bras armés contraignants qui alourdissent la facture des citoyens avec des contre-résultats sur l'environnement. Par exemple, Iain Murray dénonce les écologistes zélateurs de la production de l'éthanol, un de leur carburant préféré, alors que celui-ci est une des causes de la destruction des forêts tropicales du monde.
L'auteur remet en contexte les dangers sur la santé et les méfaits de la propagande des écologistes sur l'interdiction de la DDT et autres insecticides afin d'exterminer les moustiques qui sont vecteurs du paludisme et autres dérivés comme la dengue, la fièvre jaune, le zika ou la maladie du sommeil. En Afrique, beaucoup d'enfants et de personnes âgées meurent aujourd'hui par milliers car les États ne peuvent pas utiliser les moyens efficaces d'éradiquer les insectes qui infestent les zones tropicales en raison de la pression des lobbys écologistes.
La préoccupation pour une bonne gestion de l'argent public
Dans son second livre, Iain Murray applique la règle stoïcienne de Caton le Jeune qui se préoccupait de la bonne gestion des deniers publics. Dans une interpellation familière, l'auteur se pose la question de savoir comment les gros chats de l'État s'enrichissent sur le dos des honnêtes et humbles contribuables. L'opinion publique américaine est folle de rage contre les profiteurs du secteur public. Cela a donné naissance au mouvement des Tea Party où TEA est un acronyme signifiant "Assez déjà taxé" ('Taxed Enough Already'). Le mouvement du Tea Party rassemble majoritairement des gens ordinaires, issus de tous les partis. Bon nombre des principaux militants sont des femmes qui n'ont jamais été actives politiquement auparavant.
Les gens modestes voient leurs voisins, qui travaillent dans les emplois publics, obtenir des salaires plus élevés qu'eux, des plans de retraite plus généreux, des heures annualisées de travail plus courtes et souvent des bureaux mieux équipés. Parfois, le travail est moins stressant que dans le secteur privé, surtout pour les cadres. L'homme de la rue n'est pas naïf. Il observe effectivement que certains lobbys (des groupes d'intérêt ciblés) exploitent à leurs avantages les subventions des contribuables. Iain Murray insiste sur le ras le bol de cette population qui trime chaque jour pour se loger et faire vivre convenablement leur famille. Les gens ont l'impression subjective qu'ils sont les victimes d'une arnaque dont le responsable principal est le secteur étatique. C'est une véritable expression d'agacement et une dénonciation d'une certaine gabegie de l'argent public.
Une économie du développement grâce au capitalisme bottom-up
Dans un article écrit en 2015, dans la revue The Freeman, Iain Murray révèle l'appétence naturelle des gens du tiers monde pour le capitalisme. Il cite l'exemple de villageois indiens qui récupèrent des biens fonciers dans la forêt. Ces biens furent volés par les autorités britanniques avec leur politique de nationalisation à l'époque coloniale. L'auteur bat en brèche l'idée des économistes ethnologues présentant le modèle de l'entrepreneur indigène récalcitrant culturellement à la propriété privée. Iain Murray explique aussi que dans de nombreux pays africains, comme le Kenya, les gens se débarrassent des services couteux des agences bancaires en échangeant leur argent et en épargnant leur monnaie digitale directement sur Internet. Il qualifie ce phénomène de capitalisme bottom-up c'est à dire une économie du développement qui part de l'individu.
Il y a des milliards de capitalistes qui attendent au bas de la pyramide[1] et qui ne souhaitent pas que des agents internationaux de développement leur imposent leur vision du capitalisme. Ceux-ci ont montré trop souvent leur inefficacité. Les gens pauvres n'ont pas besoin d'un coup de main paternaliste par des fonctionnaires bienveillants et condescendants, précise Iain Murray. Comme Amartya Sen[2], il souligne que l'un des aspects les plus importants du développement est la liberté d'opportunités, dont un élément essentiel est l'accès au capital et au crédit. Lorsque le capital est disponible, les entrepreneurs potentiels au bas de la pyramide démontrent toujours leur volonté de lancer de nouvelles entreprises et d'investir dans leur avenir.
Iain Murray préconise de libérer le potentiel productif du capital de plusieurs manières dont la reconnaissance de titres fonciers aux résidents de longue durée d'un terrain sans propriétaire reconnu mais également par la microfinance.
L'auteur de l'article rappelle les travaux de Hernando de Soto, dans son livre "Le mystère du capital" sur le potentiel de millions de personnes d'accéder au marché du capital si les biens immobiliers qu'ils occupent déjà étaient reconnus comme leur propriété. Mais, ils sont bloqués dans leur intention entrepreneuriale car un système d'enregistrement de titres fonciers inadapté les empêche de prouver qu'ils sont les propriétaires du terrain et des constructions au-dessus. Dans certaines cultures traditionnelles, le chef du village est l'intendant (steward) de toutes les propriétés. Donc, les opportunités économiques sont impossibles pour les pauvres car il n'y a pas de systèmes d'identification individuelle des propriétaires qui servent d'hypothèques ou d'assurance pour le crédit, l'achat de logement, les travaux et l'installation de meubles etc. Toutefois, une solution technique rapide et sûre peut apparaître. Grâce à la nouvelle technologie blockchain, l'enregistrement public et l'utilisation de ce capital pourrait s'effectuer par le biais de ce système de grand livre public décentralisé. L'utilisation de blockchain pour l'enregistrement des titres de propriété réduirait considérablement les coûts de transaction et éviterait la corruption généralisée associée aux systèmes de titres contrôlés par certains États peu scrupuleux sur les vertus publique et privée.
Iain Murray cite un autre moyen de libérer le potentiel productif du capital en utilisant les innovations financières comme celle du la microfinance[3], c'est-à-dire l'accès à de petits montants de crédit à des fins spécifiques. Dans le système bancaire traditionnel, les entrepreneures ne peuvent ni payer les taux d'intérêt des prêts bancaires ni trouver elles-mêmes le capital dont elles ont besoin. Tandis qu'avec la microfinance, elles peuvent investir, faire croître leur entreprise et développer leur productivité. Iain Murray cite les effets bénéfiques de la microfinance au Bangladesh. Le taux de chômage est passé de 31 % à 11 % au cours de leur première année. De nombreuses personnes avec des bas salaires ont gravi l'échelle de la mobilité professionnelle en se lançant dans une carrière entrepreneuriale. Même si leur nouveau niveau de salaire n'est pas extraordinaire, les personnes obtiennent plus de satisfaction dans leur activité professionnelle. Certains agriculteurs locaux ont fait croitre leurs revenus de façon significative. De plus, les femmes s'émancipent financièrement grâce à leurs activités entrepreneuriales et gagnent ainsi plus de liberté face aux pressions culturelles pas toujours favorables à ce mouvement et qui les incitent souvent à rester de modestes femmes au foyer.
Informations complémentaires
Notes et références
- ↑ L'expression "la fortune au bas de la pyramide" a été inventée par feu C. K. Prahalad, s'appuyant sur les travaux du lauréat du prix Nobel Amartya Sen.
- ↑ Dans son ouvrage, Amartya Sen, 1999, "Development as Freedom"
- ↑ L'exemple le plus marquant de la microfinance est celui de la Grameen Bank de Muhammad Yunus, au Bangladesh.
Publications
- 2005, "No Way To Run A Railway. Lessons from British Rail Privatization", Adam Smith Institute, (en) [pdf]
- 2008, "The Really Inconvenient Truths: Seven Environmental Catastrophes Liberals Don't Want You to Know About- Because They Helped Cause Them", Regnery Publishing
- 2011, "Stealing You Blind: How Government Fat Cats Are Getting Rich Off of You", Regnery Publishing
- 2014, "Sending Money Home: Technology or Bureaucracy?", The Freeman, November, Vol 64, n°9, pp10-11 (L'auteur indique que les envois de fonds aident les pauvres du monde entier, mais les régulateurs pointent leur nez)
- 2015, "World’s poor: “we want capitalism”", The Freeman, Vol 65, n°4, Winter, pp10-12
- 2019, "Opportunities for the Environmental Entrepreneur", ("Opportunités pour les enviropreneurs"), In: Jean-Pierre Chamoux, Max Falque, dir., "Environnement : le temps de l’entrepreneur/ Environment and Entrepreneurship", Nice, Editions Libre Echange, pp31-33
- 2020, "The Socialist Temptation", Regnery Gateway
Textes externes
- "A Free-Market Solution for Fisheries", texte de Iain Murray et Michael De Alessi, publié sur le site du Competitive Enterprise Institute, le 19 avril 2012, consulté le 22 février 2024