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Jules Ferry

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Jules Ferry
homme politique

Dates 1832-1893
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Tendance Républicanisme
Nationalité France France
Articles internes Autres articles sur Jules Ferry

Citation « La France a besoin d’un gouvernement faible. »
Interwikis sur Jules Ferry

Jules Ferry, né le 5 avril 1832 à Saint-Dié (Vosges, Lorraine) et mort le 17 mars 1893 à Paris, est un homme politique français et une figure majeure des débuts de la Troisième République. Il incarne toutes les ambiguïtés du libéralisme républicain français. Certains polémistes « libéraux » en font un socialiste, accusation assez ridicule mais qui témoigne de l'incapacité de certains libéraux à accepter les aspects contestables du « libéralisme classique » au XIXe siècle.

L'ascension d'un républicain 1832-1869

« Le Guizot des Vosges » (Camille Pelletan), appartient à une famille aisée, d’esprit libéral et voltairien. Le grand-père est fabricant de tuiles et maire de Saint-Dié (1797-1814). Le père, Charles Édouard, avocat cessant vite de plaider et conseiller général (1844-1852) des Vosges, est un adversaire du ministère Guizot. Il perd sa mère très jeune, est élevé par le père, la sœur aînée Adèle et surtout la tante Ferry-Millon. Le père quitte Saint-Dié pour Strasbourg (lieu des études secondaires des fils) puis Paris en 1850 où Jules fait son droit.

La révolution de 1848 était une divine surprise pour la famille Ferry de tradition républicaine. Il a 19 ans au moment du coup d’État. Il renonce au conseil d’État et à la magistrature et entre comme stagiaire chez maître Thureau, avocat. Son père meurt en 1857.

Le petit appartement de Jules et Charles Ferry devient le lieu de réunion de la jeunesse républicaine : Floquet, Labiche, Gambetta, Challemel-Lacour… Ferry entre dans l’équipe qui rédige le Manuel électoral (1861) pour dénoncer la tutelle et les irrégularités des élections sous le Second Empire.

En 1864, il est condamné en correctionnelle avec les autres auteurs du Manuel (Procès des Treize) : il a gagné ses galons dans le parti. Il est partisan de la décentralisation qui seule peut affermir le régime parlementaire. « La France a besoin d’un gouvernement faible. » Il est partisan de 1863 à 1869 de l’Union libérale, front électoral qui réunit tous les adversaires de l’Empire.

En 1865, il entre au Temps, organe libéral fondé en 1861 par des industriels protestants avec les princes d’Orléans parmi les actionnaires. De décembre 1867 à mai 1868, il publie dans le journal les Comptes fantastiques d’Haussmann. Sa notoriété parisienne est assurée. Nefftzer, directeur du Temps, le pousse vers une candidature aux élections de 1869.

De la députation au ministère 1869-1885

Trouver une circonscription n’est pas aisé : en Province il faut être du cru, et à Saint-Étienne il n’est pas assez rouge. Seul Paris lui convient, mais il n’y a que neuf places. Il y a la concurrence des irréconciliables. Dans les VIe et VIIe, Cochin est le candidat catholique et libéral. Ferry peut faire l’union de tous les démocrates anticléricaux. Il a le soutien de Littré comme de Gambetta. Il a 37 ans. À la chambre, il attaque sans ménagement Émile Ollivier.

En 1870, il veut une transition légale, non une République insurrectionnelle. Après Sedan, la foule envahit le Palais-Bourbon, Ferry, Favre et Gambetta se mettent à la tête du cortège qui les conduit à l’hôtel de ville. Ferry propose que les députés de Paris forment un gouvernement de Défense nationale. Il est délégué du gouvernement à la mairie de Paris dès le 6 septembre. Le 31 octobre, la foule ayant tenu prisonnier le gouvernement pendant plusieurs heures, Ferry propose de soumettre l’action du gouvernement à la ratification populaire, et le 3 novembre 550 000 oui s’opposent à 68 000 non.

Devenu impopulaire en assumant la Défense nationale à Paris, rendu responsable de la pénurie alimentaire Ferry Famine, il songe à rompre avec la politique. Haï par l’extrême gauche et les monarchistes, sur le conseil de Adolphe Thiers Jules Ferry accepte l’ambassade d’Athènes jusqu’en mai 1873.

Charles Ferry fait placer le nom de Jules sur la liste des candidats à l’Assemblée nationale. Jules arrive en tête à Saint-Dié et cinquième sur le département. Il est aussi élu conseiller général du canton du Thillot (bourg proche de Remiremont) et sera renouvelé jusqu’à sa mort. Au conseil général il s’oppose à son cousin le conservateur Abel Ferry. Celui-ci tentera de se présenter contre Jules aux élections législatives de 1876 mais devra se retirer. Élu sans difficulté puis réélu en 1877. Il supporte difficilement les solliciteurs : « Homme d’affaires de mes électeurs, je cesserai d’être celui de mon pays. » Il devient président du conseil général en 1880 et le restera jusqu’à sa mort. Il se heurte de nouveau à Albert Ferry maire de Saint-Dié lors des élections de 1881 qui finalement choisit l’autre circonscription. Jules, Charles et Albert Ferry sont élus députés. Aux élections de 1885, Charles se retire pour permettre la réélection de son frère, un siège avait été supprimé.

Il accède au pouvoir pour la seconde fois à 47 ans : ministre de l’Instruction publique du ministère Waddington puis deux fois président du conseil (1880-1881) (1883-1885). Il souhaiterait une pratique à l’anglaise voulant que le président du conseil puisse choisir la date des élections. Candidat à la présidence de la République, il souhaite rétablir l’usage de la dissolution en décembre 1887.

Il est humilié par la chambre en 1881 sur sa politique tunisienne car tout le monde attend un grand ministère Gambetta qui sera éphémère. Il peut donc revenir au pouvoir après la mort de Léon Gambetta. Il obtient l’accord des deux chambres pour la révision de 1884. Désormais la « forme républicaine de gouvernement » est « déclarée non susceptible de révision ».

Ministre de l’Instruction publique pendant 59 mois : de février 1879 à novembre 1881 puis de janvier 1882 à novembre 1883. Il fait voter la loi sur la gratuité de l'enseignement primaire (16 juin 1881), l'extension aux jeunes filles du bénéfice de l'enseignement secondaire d'État (21 décembre 1880), la loi relative à l'obligation et à la laïcité de l'enseignement (28 mars 1882). Il n’est pas que l’auteur de grandes lois qui figuraient dans le programme républicain, il a réalisé simultanément une œuvre règlementaire considérable. Il a fait de l’Instruction publique un grand ministère. Ce n’est pas l’homme des lois ou des décrets organiques, chaque texte a un objet limité.

Plus que l'enseignement primaire déjà développé par François Guizot, il a contribué à la modernisation de l’enseignement secondaire en l'ouvrant aux femmes et en supprimant le discours latin « exercice stérile » pour une épreuve en français au Baccalauréat : « L’enseignement aura pour objet de développer le jugement de l’enfant en même temps que sa mémoire et de l’exercer à exprimer sa pensée. Il faut apprendre la grammaire par la langue et non par la grammaire. On ira des textes aux règles, de l’exemple à la formule, du concret à l’abstrait. »

Son gouvernement assure également la liberté syndicale par la loi du 21 mars 1884 : « la liberté des grèves a apaisé et assaini, en quelque sorte, la grève ; et nous sommes convaincus que la liberté des syndicats aura pour résultat de réduire le nombre des grèves, de rendre les solutions amiables plus faciles, de favoriser les arbitrages » et renforce la liberté municipale par la grande loi du 5 avril 1884.

Après la révision, il a le sentiment d’avoir une majorité solide et les élections sénatoriales de janvier 1885 se font sur son nom. Le 30 mars, tout est pulvérisé. L'annonce de l'évacuation de Lạng Sơn, qui lui vaudra le surnom de Ferry-Tonkin, déclenche une violente opposition parlementaire et provoque sa chute. Le ministère est renversé par 306 voix contre 149. Ferry doit sortir par le jardin du Palais-Bourbon pour éviter la foule en colère qui hurle : « À bas Ferry ! À mort Ferry ! À l’eau Ferry ! »

Un républicain anticlérical et positiviste

Ferry était un être rugueux et froid comme ses Vosges natales. Il répond à Gambetta : « Mes roses poussent en dedans ». Maintien intimidant, distant, il écoute mais répond peu. Il parle bien mais n’emporte pas les foules. Il a un joli coup de crayon, ayant rêvé d’être peintre. Il connaît une passion pour Blandine Ollivier, fille de Liszt et Marie d’Agoult, et épouse d’Émile Ollivier qui meurt en 1862. Dans son salon, Ferry a rencontré Liszt et Wagner.

Il montre un grand intérêt pour l’histoire, la science sociale, l’économie. Il partage la croyance positive dans un progrès matériel et spirituel. Le père n’était plus croyant et ses fils ont aussi perdu la foi après leur première communion. Son mariage sera d'ailleurs uniquement civil. Jules se marie à 43 ans avec Eugénie Risler (24 ans) à Thann le 24 octobre 1875 : ce mariage est une promotion sociale et politique. C’est une petite-fille Kestner (bonne famille libre penseuse d’Alsace, le grand-père avait fondé une fabrique de produits chimiques, député en 1848, emprisonné le 2 décembre) et la nièce de mesdames Scheurer-Kestner, Floquet, Charras et Chauffour (les tantes de la république !). Ce mariage devait être heureux.

Ses revenus sont médiocres, car Ferry ne fait guère carrière au barreau. Aussi, son frère Charles entre dans la banque puis dans les affaires, ce qui lui permet de subvenir aux besoins de Jules. Il finance ainsi les élections législatives et fait construire le petit hôtel particulier au cours la Reine (au coin de la rue Bayard) qu’occuperont les Ferry.

Si en 1870, il était pour la séparation, il change d’opinion, devient concordataire. Ministre de l’Instruction publique de Freycinet, il justifie la lutte contre les jésuites mais dit sa fidélité au Concordat. Chef du gouvernement, il voit dans le Concordat « la base la plus solide qu’ait posée la sagesse politique. » Il s’oppose aux radicaux. Il est possible de peser à Rome sur l’Église de France (par opposition aux agitations d’Allemagne, Italie ou Belgique) en s’appuyant sur la bienveillance de Léon XIII. Il défend l’ambassade auprès du Saint-Siège et le budget des cultes rendant hommage à un « pape d’esprit sage qui est reconnu en Europe comme l’un des politiques les plus habiles de son temps et qui n’a jamais manifesté à la France qu’une véritable amitié. » Léon XIII est favorable à la politique coloniale de Ferry qui permet la diffusion de missions catholiques en Afrique et en Asie.

Il prend en compte la réalité sociale : « vous avez des électeurs catholiques pratiquants attachés à leur foi, aux pratiques de leur culte. » Le peuple qui « tient à la république mais ne qui ne tient pas moins à ses processions. » La séparation n’est possible que dans un avenir lointain. L’État respecte les religions sans qu’il y ait de religion d’État. « l’État est laïque et doit rester laïque pour le salut de toutes les libertés que nous avons conquises ».

Anticlérical, convaincu que les religions étaient vouées à disparaître, il a toujours refusé l’anticléricalisme antireligieux des radicaux. Il avait déclaré le 10 juin 1881, « oui, nous avons voulu la lutte anticléricale, mais la lutte antireligieuse, jamais, jamais. » et le 4 juillet 1881 : « Il ne s’agit pas de voter pour ou contre Dieu : on ne vote pas Dieu dans les Assemblées. »

Dès 1848, il rejette l’idéologie socialiste ou socialisante, le messianisme religieux. On ne pourra fonder la république que si on se débarrasse d’une rhétorique de la Terreur. Défendant Edgar Quinet en 1866, il écrit dans Le Temps : « Celui qui aura démontré que la Terreur n’était pas nécessaire, celui qui aura débarrassé la démocratie de ce rêve de dictature, qui tantôt la remue comme une tentation, tantôt l’obsède comme un cauchemar, celui-là aura bien mérité de l’avenir : il pourra braver la grosse voix de ces revenants de 1793, assez épris de leurs souvenirs, assez aveuglés par leurs propres systèmes pour s’imaginer qu’en France le gouvernement démocratique puisse jamais se fonder sur l’esprit de coterie et d’intolérance. » Pour les partisans d’une république démocratique et socialiste, Ferry est le bourgeois, l’homme d’ordre.

L'homme de la colonisation

Il ne s’intéresse guère aux colonies avant 1882 : il préface alors sous l’anonymat Les affaires de Tunisie d’Alfred Rambaud. Cependant, pour les républicains modérés d'inspiration libérale, la colonisation est le moyen de propager la civilisation. Et les républicains sont partisans de l’annexion de l’Indochine dès 1874.

Il se rallie dès 1878 à la politique d’expansion coloniale de Gambetta. Encouragé par l’Angleterre et l’Allemagne, Ferry décide d’intervenir en Tunisie en 1881. L’expansion coloniale est la seule grande entreprise que pouvait réaliser la France vaincue. Il n’hésite pas à envoyer un corps expéditionnaire au Tonkin et la marine contre les Chinois en 1884. Le discours du 28 juillet 1885 ne fait que résumer les grands thèmes du discours colonial français. Ses arguments économiques sont vieillots et ne sont qu’argumentation d’emprunt pour défendre une cause éminemment politique : la grandeur française. Il lance en 1881 la politique de rattachement des départements algériens à la France.

Il reconnaîtra en 1892 que « les lois françaises ne se transplantent pas étourdiment, qu’elles n’ont pas la vertu magique de franciser tous les rivages sur lesquels on les importe. » Il met en place le système du protectorat en Tunisie en 1884. Il partage la bonne conscience de ses contemporains pour ce que « le génie de la France a fait de cette terre admirable et barbare. » (l’Algérie) C’est un colonialiste au sens d’un patriotisme élargi. Il s’agit de « relever l’indigène, l’instruire, assurer son existence. » Il critique les colons d’Algérie : « l’indigène n’est pas une race taillable et corvéable à merci. » Il était partisan d’une représentation des musulmans et à la réconciliation des deux peuples par l’arbitrage d’un gouverneur général indépendant.

Fin de parcours 1885-1893

Renversé, il connaît un échec encore plus humiliant en octobre 1885 en raison de la campagne de Clemenceau sur le fauteur de guerre : les conservateurs l’emportent sur les modérés. Les chances d’une candidature à l’Élysée disparaissent. Grévy est donc réélu en décembre : assurance de non dissolution alors que la Chambre est ingouvernable. Jules Ferry se déclare « l’âme soulevée de dégoût » par Boulanger, la coqueluche des radicaux. En juillet 1887, il dénonce dans un discours à Epinal le « patriotisme haineux et bruyant ». La démission de Grévy en 1887 lui offre une nouvelle occasion de devenir président : dans un pré-congrès républicain il doit s’incliner devant Sadi-Carnot. Un déséquilibré tire sur lui au Palais-Bourbon le 10 décembre 1887.

De plus en plus impopulaire, une coalition rassemble contre lui la droite catholique et l’aile radicale, Ferry apparaissait l’ami des industriels contre les ouvriers. Les Alsaciens sont sensibles aux rumeurs sur le Tonkinois ami de Bismarck. Il est bousculé à la sortie d’une réunion. Le 22 septembre 1889, il est battu de justesse (moins de 200 voix) par un obscur candidat boulangiste. Cette défaite est un désaveu personnel alors que les révisionnistes échouent à l’échelle du pays. Il la ressent comme une « humiliation profonde ». « Donc j’incarne aux yeux de tous les pauvres gens toute la misère, toutes les difficultés de salaire, toutes les duretés du capital. » L’élection est invalidée, mais Ferry doit renoncer à se représenter. Il fait donc élire le général Tricoche en juillet 1890. Charles sénateur s’efface pour permettre son élection sénatoriale le 4 janvier 1891.

Il est enterré en mars 1893 à Saint-Dié face à la « ligne bleue des Vosges ». Très contesté de son vivant, il devient ensuite une légende républicaine. En juillet 1896 sera inauguré à Saint-Dié un monument avec deux inscriptions sur le socle : Instruction populaire et Expansion coloniale.

Citations

  • Bourgeois, fils de bourgeois, élevé correctement à la bourgeoisie, portant bourgeoisement le chapeau haut-de-forme et la redingote, le teint pâle sous ses favoris noirs, les doigts aux lèvres, mordant ses ongles, replié sur lui-même, froid à l’écoute, froid au parler, intimidant l’interlocuteur par son regard droit et pénétrant, toujours assuré de lui-même, affirmatif et péremptoire […]. Jules Ferry est un homme, un mâle. Droit, fort, haut, puissant, on reconnaît en lui le pays où il est né, bâti si j’ose dire, en grès des Vosges. A l’ordinaire, Jules Ferry est un silencieux. Certes, il parle bien mais il se tait mieux encore. (Gabriel Hanotaux, cité in Jean-Michel Gaillard, Jules Ferry, p. 350)
  • Dans cet ordre d'idées, l'intervention de l'État est nécessaire, et elle sera souverainement efficace, mais à une condition, […] à la condition que la prévoyance reste libre, que l'assurance ne devienne jamais obligatoire. Car qu'est-ce que l'assurance obligatoire ? C'est l'impôt. Payer l'impôt, est-ce une vertu ? C'est une obligation. En transformant l'assurance en impôt, on ne fait rien pour le développement de la prévoyance individuelle; on ne fait rien pour le développement de la vertu d'épargne qui est une des vertus fondamentales du travailleur. (A propos du projet de loi relative aux assurances en matière d'accidents en 1884, cité in Jean-Michel Gaillard, Jules Ferry, p. 409)
  • Notre république est ouverte à tous ; elle n’est la propriété d’aucune secte, d’aucun groupe, ce groupe fût-il celui des hommes qui l’ont fondée. Elle accueille tous les hommes de bonne foi et de bonne volonté ; mais pour leur faire une place, les républicains n’ont pas besoin, j’imagine, de se déclarer la guerre les uns aux autres. (27 février 1893)
  • L’Universel, en tant que principe de domination qui permet de mater les peuples est cousin du fascisme, car il repose sur le fait que certains ont accès aux vérités éternelles, les Maîtres et que les autres n’y ont pas accès, les serfs. Faut-il rappeler à tous ces fans de l’Universel la colossale bourde de l’un des leurs, qu’ils honorent, l’un des leurs qui, depuis des siècles nous pourrit la vie et l’école, nous voulons parler de Jules Ferry que Hollande a honoré en début de mandat. Ce socialiste Jules Ferry qui en 1885 défendait l’idée d’une colonisation républicaine « au nom du droit des races supérieures vis à vis des races inférieures ». Voilà ce que c’est que l’Universel, c’est un moyen, un principe pour, comme toujours, imposer la force. Pour mater les gens. (Bruno Bertez, 31/10/2015)

Sources

  • Jules Ferry, fondateur de la République. Actes du Colloque organisé par l’École des Hautes études en Sciences sociales présentés par François Furet, Paris, 1985, 256 p.
  • Jean-Michel Gaillard, Jules Ferry, Fayard 1989, 730 p.

Liens externes


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