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Léon XIII

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Léon XIII
Pape de l'Église catholique

Dates 1810-1903
Léon XIII.jpg
Tendance
Nationalité Italie Italie
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Citation
Interwikis sur Léon XIII

Giachino Pecci (Carpineto, diocèse d'Agani, 1810 - Rome, 20 juillet 1903) est plus connu sous le nom de Léon XIII est considéré comme le premier pape du XIXe siècle qui ait tenté de comprendre son époque : son pontificat est souvent considéré comme prenant le contrepied de celui de Pie IX.

Les débuts

Sixième enfant d'une famille de notabilité provinciale établie dans le Latium, il entre en 1824 au collège romain de l'Académie des nobles et est ordonné prêtre en 1837. Nommé délégat à Bénévent (1838) puis à Pérouse (1841), il démontre dans l'exercice des fonctions administratives et judiciaires des qualités humaines qui lui valent des sympathies. Nonce à Bruxelles (1842), il en profite pour voyager à Cologne, Paris et Londres, ce qui lui donne une certaine connaissance de l'Europe parlementaire et industrielle et un sens des réalités contemporaines. Nommé évêque de Pérouse (1846), il est suspect de libéralisme aux yeux de Pie IX qui l'élève cependant à la pourpre (1853) et il préfère se taire lors du concile du Vatican (1869-1870). Sans être libéral, le cardinal Pecci cherche à discerner sur quelles positions l'Église devait s'établir pour s'adresser à son temps.

Le pape de l'entre-deux

Favori des modérés et en particulier des Français au conclave, le camerlingue Pecci est élu au troisième tour le 20 février 1878. Il renonce hors d'Italie à la figure de martyr et utilise le réseau des nonces pour traiter de puissance à puissance avec les autres États. Il tente de se rapprocher des orthodoxes par l'envoi d'un représentant au couronnement d'Alexandre III (1882) et l'encyclique Orientalum Dignitas (1894) et des anglicans sous l'impulsion de Lord Halifax et de l'abbé Portal dans les années 1893-1896. Il continue cependant à s'élever contre le libéralisme laïciste et anathémise la franc-maçonnerie par l'encyclique Humanum Genus (1884). En 1899, il consacre le monde entier au Sacré-Cœur.

Il s'efforce néanmoins d'élaborer une somme positive au Syllabus en prenant position sur le fondement de la souveraineté (encyclique Diuturnum Illud, 1881), sur le libéralisme (encycliqueImmortale Dei, 1885), sur les libertés civiles et politiques (encyclique Libertas Praestantissimum, 1888). Il remet l'enseignement de Thomas d'Aquin à l'honneur et institue en 1902 une commission biblique, ouvrant aux chercheurs une partie des fonds des Archives vaticanes. L'encyclique Rerum Novarum promulguée le 15 mai 1891 est caractéristique de son attitude. Adversaire du socialisme et de la lutte des classes, il souhaite néanmoins que l'Église soutienne un ordre social fondé sur la justice. Il avait soutenu les manifestations du catholicisme social et fait entendre la voix de l'Église sur la question du juste salaire, des conditions de travail, du droit des ouvriers à s'organiser et du devoir des patrons à les écouter. Le retentissement fut tel qu'en 1902, l'Association internationale du Travail priait le pape d'envoyer des délégués à sa réunion de Cologne.

Si ces dernières années sont marqués par un raidissement marqué par l'influence des milieux conservateurs, sa mort suscite une émotion générale touchant des catégories sociales longtemps ignorées par l'Église.

Sources

  • Philippe Levillain, « Léon XIII » in Philippe Levillain (dir.), Dictionnaire de la Papauté, Librairie Arthème Fayard, 2003,p. 1035-1038.


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