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Ferdinando Galiani

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Ferdinando Galiani
Économiste

Dates 1728 - 1787
Ferdinando Galiani
Tendance Proto-autrichien
Nationalité Italie Italie
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Citation
Interwikis sur Ferdinando Galiani

Ferdinando Galiani, dit l’abbé Galiani, né à Chieti le 2 décembre 1728 et mort à Naples, le 30 octobre 1787, est un économiste italien. Penseur d'avant-garde sur les sujets économiques, il était considéré par Murray Rothbard comme un proto-autrichien (précurseur de l'école autrichienne d'économie).

Biographie de Ferdinando Galiani

Très tôt, Ferdinando Galiani montre des dispositions pour l’économie et se fait remarquer pour son grand esprit. À l’âge de vingt-deux ans, après son entrée dans les ordres, il produit deux œuvres dont la renommée s’étendra dans l'Europe entière. Dans le premier, intitulé Trattato della moneta (Traité de la monnaie), aujourd’hui considéré comme un classique italien, l'œuvre s'inscrit dans le débat des grands principes économiques de l'époque, la théorie de la valeur et la politique monétaire. Il traite aussi de beaucoup d’aspects de la question des échanges, mais avec toujours une référence spéciale à l’état de confusion qui caractérisait alors tout le système monétaire du gouvernement napolitain. Le second, Raccolta in Morte del Boia (Recueil des morts du bourreau), a bénéficié d’une extrême popularité dans les cercles littéraires italiens.

Il rencontre le roi Charles IV de Naples et son ministre libéral, Bernardo Tanucci (1698-1783) qui le nomment en 1755 à l’académie d’Herculanum avec la tâche de diriger les travaux d'excavation dans le Herculanum antique et d’en décrire les découvertes.

Nommé secrétaire à l’ambassade de Naples à Paris en 1759, il y reçoit un très bon accueil et se met à fréquenter les salons où il fait la connaissance des Encyclopédistes, et surtout de Denis Diderot avec qui il va se lier d’amitié. Par-delà les intérêts communs de ces deux philosophes des Lumières pour des domaines aussi variés que la littérature, la philosophie, les arts ou les sciences, Galiani initiera Diderot à la politique et à l’économie. Après dix ans passés à Paris en qualité de secrétaire d’ambassade, il retourne à Naples où il est nommé conseiller au tribunal du commerce puis, en 1777, ministre des domaines royaux.

Dialogues sur le commerce des blés

Sa réputation d’économiste s’est construite sur ses Dialogues sur le commerce des blés, ouvrage rédigé à partir de 1768 en français et publié semi-clandestinement en 1770. Le style léger et agréable ainsi que la vivacité de l’esprit de cet ouvrage a enchanté Voltaire qui l’a décrit comme un croisement entre Platon et Molière. Les Dialogues traitaient de la question, très agitée à l’époque, de la liberté du commerce des blés et, en particulier, de l’édit royal de 1764 permettant l’exportation du grain à condition que le prix n’atteigne pas un certain seuil. Il maintient le principe général que le meilleur système concernant ce commerce est de n’avoir aucun système, chaque pays exigeant, selon lui, différents modes de traitement selon les circonstances. Il est cependant tombé dans certaines des erreurs les plus sérieuses des mercantilistes – comme Voltaire ou Pietro Verri qui considéraient qu’un pays ne peut s’enrichir qu’aux dépens d’un autre – allant jusqu’à défendre dans son premier traité, la dévaluation de la monnaie par les gouvernements.

Œuvres

  • 1750, "Della moneta"
    • Nouvelle édition en 1915, Bari (Italy): Laterza (coordination Fausto Nicolini)
    • Traduction en français en 1751, "De la Monnaie", Paris, Librairie M. Rivière,
      • Nouvelle édition en 1955, analysé avec bibliographie, introduction et notes par Georges Henri Bousquet et J. Crisafulli, Paris, Marcel Rivière
      • Nouvelle édition en 2005, Paris, Economica, ISBN 9782717849981
  • 1768, Dialogues sur le commerce des bleds, réédition Fayard, 1984, ISBN 9782213014791
  • 1770, L’Art de conserver les grains, Paris, 1770

Correspondance

  • Ferdinando Galiani et Louise d’Épinay, Correspondance I, 1769-1770, Paris, Desjonquères, 1992 ISBN 9782904227615
  • Ferdinando Galiani et Louise d’Épinay, Correspondance. II, 1771-février 1772, Paris, Desjonquères, 1993
  • Ferdinando Galiani et Louise d’Épinay, Correspondance. III, mars 1772-mai 1773, Paris, Desjonquères, 1994
  • Ferdinando Galiani et Louise d’Épinay, Correspondance. IV. juin 1773-mai 1775, Paris, Desjonquères, 1996
  • Ferdinando Galiani, Louise d’Épinay, Correspondance. V, juin 1775-juillet 1782, Paris, Desjonquères, 1997
  • Ferdinando Galiani, Louise d’Épinay, Chez les conteurs du XVIe siècle : « Histoires qui ne disent mot. » I. Rabelais. II. Marguerite de Navarre (1492-1549).
  • Ferdinando Galiani, Louise d’Épinay, Lettres de l’Abbé Galiani à Madame d’Épinay : Voltaire, Diderot, Melchior Grimm, Paul Henri Dietrich, baron d'Holbach, André Morellet, Jean-Baptiste-Antoine Suard, Jean le Rond d'Alembert, Marmontel, la vicomtesse de Belsunce, etc. : publiées d’après les éditions originales, augmentées des variantes, de nombreuses notes et d’un index, avec notice biographique, Paris, G. Charpentier, 1881

Littérature secondaire

  • 1848, Jacques Necker, Sur la législation et le commerce des grains. Galiani, Paris, Guillaumin
  • 1899, Eugène Gaudemet, L’Abbé Galiani et la question du commerce des blés à la fin du règne de Louis XV, Paris, A. Rousseau
  • 1902, Édouard Dessein, Galiani et la question de la monnaie au XVIIIème siècle, Langres, Imprimerie Champenoise
  • 1912, Émile Morand, La Théorie psychologique de la valeur jusqu’en 1776, Bordeaux, Impr. de l’Université
  • 1975, André Morellet, Réfutation de l’ouvrage qui a pour titre Dialogues sur le commerce des bleds, Londres, [s.n.], 1975, 1770
  • 1985, Rosena Davison, Diderot et Galiani : étude d'une amitié philosophique, Oxford, Voltaire Foundation at the Taylor Institution
  • 1987, Régis Deloche, En Marge d’un bicentenaire : Galiani et l’apologue, Besançon, Université de Franche-Comté
  • 1993, Loïc Charles, L’Abbé Ferdinando Galiani et le commerce des blés, Paris
  • 2002, André Tiran, "Ferdinando Galiani: his life and the publication of the Della Moneta (with a note on the translations)", History of Economic Ideas, Vol IX, n°3
  • 2003, Peter Groenewegen, Gianni Vaggi, "Ferdinando Galiani, 1728–87 and Sir James Steuart, 1713–80: Real Value and Corn Trade", In: Peter Groenewegen, Gianni Vaggi, dir., "A Concise History of Economic Thought. From Mercantilism to Monetarism", Palgrave, pp82-91
  • 2009, André Tiran, "Pourquoi et comment traduire les textes des économistes : l'exemple du 'Della Moneta', de Galiani", Cahiers d'Economie Politique = Papers in political economy, n°57, pp55-66
  • 2018, André Tiran, Cecilia Carnino, "Ferdinando Galiani, économie et politique", Classiques Garnier

Lien externe


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