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Famille

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La famille est un groupe de personnes réunies par des liens de parenté et dotées d'une personnalité collective avec un ressenti de solidarité morale et matérielle destiné à favoriser leur survie tout d'abord, mais aussi leur développement social et affectif. La famille relève de la sphère privée et, à ce titre, les libéraux posent la question de la légitimité de l'intervention de l’État dans le champ de la question familiale.

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L'intervention étatique

Les hommes de l'État utilisent un sophisme non sequitur à leur convenance. Ils conçoivent qu'une famille ne peut pas vivre économiquement sans être intégrée à la collectivité. Et, comme l'État est présenté comme le garant de la sécurité (au sens large) des citoyens, il en ressort que l'État doit disposer d'une politique familiale.

Avant 1930, les associations ou les clubs de patronage assuraient cette fonction de solidarité familiale. Puis l'État-providence s'est transformé en gestionnaire de ressources humaines. En fonction de la pyramide des âges, les hommes de l'État ont désiré maintenir le renouvellement des générations en favorisant la natalité. l'État a institué un barème fiscal pour établir son système de valeurs entre les familles avec enfants et sans enfant. Et il s'est appuyé sur l'institution du mariage pour fonder son soutien à la famille.

Durant la crise économique, la politique familiale est devenue un outil de lutte contre les inégalités sociales. La contrainte des budgets sociaux l'a obligée à conditionner les prestations familiales en fonction de certains critères économiques et de seuils de ressources.

L'État perd peu à peu ses repères de famille modèle. Mais il s'insère toujours dans la sphère privée. Il accompagne l'évolution des mœurs, encourage avec force l'équité de l'homme et de la femme au sein du couple. Il reconnaît et défend les droits de l'enfant et il organise de nouvelles formes de conjugalité.

Effets pervers

Ce rite d'intervention dans la sphère familiale est un bon moyen de pression sur les citoyens, comme le justifient certains hommes de l'État. Dans une période sécuritaire, l'État culpabilise les familles défavorisées dont les enfants se conduisent mal. Il les menace de suspendre les allocations familiales, de les mettre sous tutelle voire d'expulser les familles, dans le cas de familles étrangères, si ces dernières ne remplissent pas leur fonction d'éducation.

Le modèle familial traditionnel est concurrencé par des formes familiales alternatives. Aussi, les politiques familiales sont de moins en moins lisibles et ajustées à chaque cas particulier. Le système apparaît comme injuste ou inadapté. Il occasionne des comportements d'opportunisme, de groupes de pression et de free riders. Par exemple, l'accès aux crèches est devenu inaccessible pour certains et une lutte d'influence pour d'autres.

Aujourd'hui, la politique familiale est devenue indissociable des politiques du logement, fiscales (droits de transmission), de sécurité ou d'éducation. Ceci renforce le sentiment de l'homme politique qu'il est indispensable dans la vie familiale. Il veut créer, par exemple, le revenu parental d'éducation pour que le parent qui ne travaille pas puisse élever ses enfants à la maison. Alors que la famille doit rester libre de ses choix et de ses responsabilités sans subir, sans son accord, le sort de ceux qui ont fait d'autres choix ou pris d'autres décisions.

Bibliographie

  • 1981, Gary Becker, "A Treatise on the Family", Chicago: University of Chicago Press
  • 1986,
    • Gregory B. Christainsen et Walter Williams, Welfare Family Cohesiveness and Out-of-Wedlock Births, In: The American Family and the State. San Francisco: The Pacific Institute for Public Policy Research
    • Fred R. Glahe et Joseph R. Peden, dir., "The American Family and the State", San Francisco: Pacific Research Institute for Public Policy
  • 1988, Allan C. Carlson, Family Questions: Reflections on the American Social Crisis, Transaction Press
  • 1997, Theodore Bergström, "A Survey of Theories of the Family", In: M. R. Rosenzweig, O. Stark, dir., "Handbook of Population and Family Economics", Amsterdam: Elsevier, pp21–79
  • 2002, Charles Van Eaton, "A Family-Friendly Tax System", In: James R. Wilburn, dir., "Faith and public policy", Lanham, Md. : Lexington Books
  • 2005, Steven Horwitz, "The Functions of the Family in the Great Society", Cambridge Journal of Economics, vol 29, n°5, September, pp669-684

Voir aussi

B0.jpg Discussions sur le forum
Mises - Rockwell sur la famille (for)

Citations

  • La vie familiale n’est pas juste un produit des rapports sexuels. Il n’est en rien naturel et nécessaire que parents et enfants vivent ensemble comme ils le font dans la famille. La relation d’accouplement n’a pas besoin d’aboutir à une organisation familiale. La famille humaine est le résultat de la pensée, de la planification et de l’action. C’est ce fait qui la distingue radicalement de ces groupes d’animaux que nous appelons par analogie familles animales. (Ludwig von Mises, L'Action humaine)
  • Toutes les familles heureuses se ressemblent ; mais chaque famille malheureuse l’est à sa façon. (Tolstoï, Anna Karénine)

Liens externes


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