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Effet Cantillon
Effet Cantillon | ||
Définition de Effet Cantillon : Théorie qui montre que les effets de l'inflation se font sentir de manière différenciée selon les secteurs économiques | ||
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Penseurs | Richard Cantillon, Ludwig von Mises | |
Courants | Économie | |
Exemples | ||
Étymologie | De Richard Cantillon, économiste irlandais du XVIIIe siècle | |
Synonymes | ||
Antonymes | ||
Citation | ||
Articles internes | Autres articles sur Effet Cantillon |
L'Effet Cantillon est une théorie économique formulée par l'économiste irlandais Richard Cantillon (1680 - 1734), qui montre que les effets de l'inflation se font sentir de manière différenciée selon les secteurs économiques, selon la source de la création monétaire.
Il postule ainsi qu'une injection de monnaie dans une économie exerce non pas un effet uniforme sur les prix mais un effet progressif et différencié. Cela est dû au fait que la monnaie se propage progressivement par les échanges. On parle de progressivité de l'inflation.
Ses théories sont construites à partir de l'étude de la grande inflation du XVIe siècle due à l'introduction en Europe de l'or des conquêtes espagnoles d'Amérique du Sud (Essai sur la nature du commerce en général, 1755). C'est la couronne espagnole qui s'enrichit initialement de cet or et Cantillon montre que l’inflation est apparue dans l'économie de manière progressive, en démarrant auprès des fournisseurs du roi d'Espagne qui voient leurs prix augmenter. L'inflation se déplace en cercles concentriques, à partir d'un petit noyau de personnes (les riches et les puissants) vers un groupe de plus en plus large d'individus qui en sont affectés. On appelle depuis « effet Cantillon » ce caractère progressif de transmission de l'inflation.
L’école autrichienne a généralisé ce principe pour expliquer la transmission de la création monétaire dans l'économie :
« La quantité de monnaie supplémentaire ne vient pas se mettre initialement dans les poches de tous les individus : ceux qui en bénéficient en premier ne reçoivent pas tous le même montant et tous les individus ne réagissent pas de la même façon face à la même quantité supplémentaire de monnaie. Les premiers à en bénéficier — les propriétaires de mines dans le cas de l'or, le Trésor dans le cas du papier-monnaie gouvernemental — disposent dès lors d'encaisses plus élevées et sont en position d'offrir davantage de monnaie sur le marché pour se procurer les biens et les services qu'ils désirent acheter. Le montant additionnel de monnaie qu'ils offrent sur le marché fait monter les prix et les salaires. Mais tous les prix et salaires n'augmentent pas, et ceux qui augmentent ne le font pas tous dans la même proportion. »
— Ludwig von Mises, Monnaie, méthode et marché, La non-neutralité de la monnaie
Le XXIe siècle offre un nouvel exemple de l'effet Cantillon : il se constate à nouveau avec la formation de bulles sur les actifs, dont les marchés boursiers, et l'enrichissement continu des plus riches, en raison de l'impression continue d'argent neuf par la planche à billets des banques centrales. L'action des banques centrales enrichit ainsi une ploutocratie, par « ruissellement » du nouvel argent sur les personnes les mieux placées pour en bénéficier.
Bibliographie
- 2019,
- Arkadiusz Sieroń, "Money, inflation and business cycles: the Cantillon effect and the economy", London: Routledge
- Arkadiusz Sieroń, "A Note on Some Recent Misinterpretations of the Cantillon Effect", Quarterly Journal of Austrian Economics, Vol 22, n°4, pp596-602
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