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Charles Rist
Charles Rist | |||||
Économiste | |||||
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Dates | 1874 - 1955 | ||||
Tendance | Libéral classique | ||||
Nationalité | France | ||||
Articles internes | Autres articles sur Charles Rist | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Charles Rist | |||||
Charles Rist, né le 1er janvier 1874 à Prilly (Suisse) et mort le 10 janvier 1955 à Versailles, est un économiste français. Spécialisé sur les sujets monétaires, il est un des principaux économistes français de l'entre-deux-guerres, aux côtés d'Albert Aftalion, François Simiand ou Gaëtan Pirou.
Biographie de Charles Rist
Il suit des études de droit, jusqu'à devenir docteur en 1898, et agrégé d'économie politique en 1899. Il devient ensuite professeur d'économie politique à la Faculté de droit de Montpellier, poste qu'il occupera jusqu'en 1913. A partir de 1904, il collabore avec Charles Gide à une monumentale Histoire des doctrines économiques, sortie en 1909. Il s'intéresse jeune aux problèmes sociaux, puis évolue rapidement vers des sujets monétaires. Il resta proche des idées de l'École de Lausanne[1].
Dans les années 1920, il s'impose comme un expert monétaire ; il est membre d'un Comité d'experts sur la monnaie au ministère des finances. Sur la base des recommandations de ce rapport, Joseph Caillaux remanie la direction de la Banque de France et y nomme Rist premier sous-gouverneur.
En 1928, il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques, puis représente la France à la Commission des réparations au Tribunal arbitral de La Haye. Il conseille aussi la Roumanie dans la stabilisation de sa monnaie.
Il innove dans les années 1930, en étant le premier à mettre en place un organisme de recherche économique, l'IRES, que rejoint rapidement Robert Marjolin
En juin 1933, il représente la France à la Conférence économique mondiale de Londres où il défend « énergiquement le maintien de l'étalon-or malgré l'abandon complet de cet étalon par le président Roosevelt ». Il occupe de nombreux postes d'importances dans des entreprises et organismes internationaux de premier plan (Canal de Suez, Banque de Paris et des Pays-Bas, Banque des Pays de l'Europe centrale, etc.)
En 1947, il participe à la réunion inaugurale de la Société du Mont-Pèlerin.
Après la Seconde Guerre mondiale il perd en influence mais sera l'une des voix les plus fortes en défense de l’étalon-or. Alors que le monde se dirige vers le keynésianisme et ses lourds dégâts, il continue de prêcher jusqu'à sa mort « l'orthodoxie en économie politique »[2].
Travaux
Il s'opposa avec vigueur au keynésianisme, des années 1930 à sa mort. Observateur attentif de la Grande Dépression, il n'analysa comme une résultante de graves problèmes monétaires, et défendit un retour aussi rapide que possible à l'étalon-or. Charles Rist souhaitait que l'or assure la stabilité monétaire mais indiquait dans son ouvrage, Le Triomphe de l'or que les politiques n'aiment pas la stabilité monétaire : ils ne veulent pas qu'au moyen de la monnaie, l'individu puisse échapper au pouvoir arbitraire de l'État. Car, la monnaie, ajoutait-il, est l'une des dernières forces à la disposition de l'individu pour diriger ses propres affaires, qu'il s'agisse d'une entreprise ou d'un ménage. Il est certain que rien n'est plus facile de saisir les gains acquis par la population que de lui priver la liberté d'action en matière monétaire.
Notes et références
- ↑ History of Economic Thought
- ↑ Charles Rist, « Notice biographique », Revue d'économie politique vol 65, n°6, 1955, p. 977
Publications choisies
- 1909, Charles Gide, Charles Rist, Une histoire des doctrines économiques
- 1938, Histoire des doctrines relatives au crédit et à la monnaie de John Law à nos jours
- 2nde édition en 1951, Paris: Sirey
- 1939, Avec Alfred Sauvy, "Essai sur la conjoncture et la prévision économique"
- 1940, "History of monetary and credit theory from John Law to the present day", New York: Macmillan
- 1945, "Précis des mécanismes économiques élémentaires", Paris: Sirey
- 1951, "Vieilles idées devenues neuves sur la monnaie", Revue d’économie politique, septembre-octobre
- 1953, Défense de l'or
- traduction anglaise par Philip Cortney
- traduction italienne, préfacée par Luigi Einaudi
Littérature secondaire
- 1974, S. Guillaumont-Jeanneney, "'Vieilles idées devenues neuves sur la monnaie' : la définition de la monnaie par Charles Rist", In: Raymond Barre, A. Barrère, H. Bartoli et al., dir., "La Monnaie et l’économie de notre temps. Mélanges en l’honneur du professeur Émile James", Paris, Cujas
- 1999, A. Alcouffe, « Keynes and the French Guardians of Say's Law — Rist and Rueff and the Keynesian Revolution in the Making, 1919-1931 », In: L. Pasinetti et B. Schefold, dir., The impact of Keynes on Economics in the 20th Century, Londres, Edward Elgar
- 2000, Jérôme Blanc, "Questions sur la nature de la monnaie : Charles Rist et Bertrand Nogaro, 1904-1951", In: Pierre Dockès, Ludovic Frobert, Gérard Klotz, Jean-Pierre Potier, André Tiran, dir., "Traditions économiques françaises, 1848-1939", Paris: CNRS Editions, pp259-270
Voir aussi
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