Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !
Robert Marjolin
Robert Marjolin | |||||
Haut fonctionnaire, homme politique | |||||
---|---|---|---|---|---|
Dates | 1911-1986 | ||||
Tendance | Libéralisme de gauche | ||||
Nationalité | France | ||||
Articles internes | Autres articles sur Robert Marjolin | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Robert Marjolin | |||||
Robert Marjolin, né le 27 juillet 1911 et mort le 15 avril 1986, est un haut fonctionnaire et homme politique français. Il incarne une partie des hésitations des penseurs des idées libérales dans les années 1930, partagés entre un retour aux sources libérales, et une conversion à un plus grand étatisme. Il est l'une des figures de ce second courant.
Biographie
Il naît dans une famille modeste, commence à travailler à 14 ans puis reprend ses études, mais n'obtiendra jamais le baccalauréat. Cela ne l'empêche pas de pousser ses études grâce au parrainage de Célestin Bouglé. Il obtient une agrégation en sciences économiques après la Seconde Guerre mondiale. Il s'inscrit alors dans la filiation intellectuelle d'Élie Halévy, et était membre de l’association des amis d’Élie Halévy, présidée par Célestin Bouglé. Il est proche de l'intelligentsia de l'époque, fréquente l'économiste libéral Charles Rist ou le sociologue Raymond Aron mais est aussi, voire surtout, sensible aux idées socialistes et planistes, et fréquente un Léon Blum. Comme un Raymond Aron alors, il supporte le Front populaire en 1936.
En 1938, il participe au Colloque Walter Lippmann, dont l'ambition est de redéfinir le libéralisme dans le contexte de crise des années 1930. Il s'inscrit clairement dans l'aile très interventionniste des participants.
Pendant la guerre, il introduit Friedrich Hayek à son ami Raymond Aron[1].
A l'issue de celle-ci, il se rapproche d'un Jean Monnet dont il partage la fibre pro-Europe, et une conviction en faveur du planisme. En 1945, il est l’adjoint de au Plan, puis devient secrétaire général de l'Organisation européenne de coopération économique (OECE) entre 1948 et 1955. Il continue ensuite une carrière politique, dans laquelle il se rapproche des socialistes (au cabinet de Christian Pineau, ministre des affaires étrangères et socialiste, ou en 1962 comme candidat de la SFIO aux législatives dans l'Allier)
Il occupe également des responsabilités importantes au niveau européen, participant à la négociation du Traité de Rome en 1957 ou étant vice-président de la Commission européenne de 1958 à 1967.
Il eut également des responsabilités dans le privé, chez Royal Dutch Shell et fut membre de l'Académie des sciences morales et politiques de 1984 à son décès en 1986.
Il participa à divers événements de l'Aleps dans les années 1960. Il était aussi membre du Reform Club, un haut lieu du libéralisme britannique où il fit entrer Raymond Aron.
Notes et références
- ↑ Raymond Aron, 50 ans de réflexions politiques. Mémoires, Paris: Julliard, 1983, p.167
Littérature secondaire
- 2021, Katia Caldari, "Planning the European architecture: The contribution of Robert Marjolin", HISTORY OF ECONOMIC THOUGHT AND POLICY, 2021, vol. 10, issue 2, 5-29
Accédez d'un seul coup d’œil au portail sur l'histoire du libéralisme et de la liberté. |