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New Deal

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Histoire des États-Unis

Le New Deal (Nouvelle donne) est le nom de la politique interventionniste mise en place à l’instigation du président américain Franklin Delano Roosevelt pour lutter contre la crise économique de 1929. On pensait alors que la crise était causée par une instabilité inhérente au marché, et que l’intervention du gouvernement était nécessaire pour rationaliser et stabiliser l’économie. Le New Deal constitue donc une première expérience d'État-providence aux États-Unis. Divers programmes ont été mis en œuvre comme celui de la Farm Security Administration.

Sans résoudre en rien la crise, que seule la guerre a vraiment effacée, le New Deal a jeté les fondements d'un étatisme durable. C'est l'illustration pour les libéraux des politiques de relance. En 1938, la production industrielle restait ainsi nettement en dessous de celle de 1933.

Principales réformes

Retraites

Aux États-Unis, le système des retraites par répartition (en anglais Social Security) a été fondé pendant le New Deal des années 1930, dans le but de protéger les personnes âgées contre la misère. En 2005, ce système donnait plus de la moitié de leurs revenus aux deux tiers des retraités du pays. (Le Monde, 21/01/2005)

Les origines du New Deal

La Grande Dépression et les élections de 1932

Le 24 octobre 1929, le krach de la bourse de New York, connu sous le nom de jeudi noir (Black Thursday), a des conséquences dans le monde entier. Aux États-Unis, il provoque une hausse importante du taux de chômage qui passe de 3 % de la population active à 25 %. La production manufacturière s’écroule d’environ un tiers.

Dès le 2 juillet 1932, Roosevelt promet dans un discours de sa campagne électorale « une nouvelle donne pour le peuple américain ». Voyant que l’URSS de Staline échappait à la crise, beaucoup pensaient devoir planifier l’économie pour sortir du marasme, y compris en Amérique.

Principes de base

Cependant, Roosevelt arriva au pouvoir sans avoir de plan préconçu pour sauver l’économie de son pays. Son « new deal » ne fut pas idéologique mais plutôt pragmatique, ce qui mena à quelques contradictions. Il appliqua des idées qu’il avait apprises pendant la période progressiste de Wilson et se servit de ses expériences politiques acquises pendant les années 1920 : opposition au monopole et à l’idée que la pauvreté est due à la responsabilité personnelle des individus.

Les cent premiers jours

Réforme du secteur bancaire (1933)

La victoire écrasante du parti démocrate aux élections de 1932 et la gravité de la crise ont permis à Roosevelt et son administration d’exercer une grande influence sur le Congrès durant les premiers mois de son mandat. Cela rendit facile et rapide l’adoption d’une série de mesures destinées à rétablir l’équilibre du système bancaire, rétablir le marché financier et aider les chômeurs. Un des buts poursuivis par Roosevelt était de rétablir la confiance et la croissance économique.

Le 6 mars 1933, il impose la fermeture de toutes les banques américaines pour quatre jours (bank holiday) ; pendant ce temps, le Congrès se réunit en session extraordinaire. Quelques jours après, il envoie au Congrès l'Emergency Banking Act qui résoud rapidement la crise bancaire. Une nouvelle commission est créée, la Securities and Exchange Commission (SEC).

L'Economy Act

Le budget fédéral était alors déficitaire d’un milliard de dollars. Le but de cette loi était de revenir à un certain équilibre en réduisant certaines dépenses.

L’Agricultural Adjustment Act et l’Agricultural Adjustment Administration (AAA)

Sur les recommandations d’Henry A. Wallace, l’administration Roosevelt entreprit de protéger les agriculteurs contre les aléas du marché en distribuant des subventions fédérales et en contrôlant la production par l’AAA. On décida la réduction des récoltes pour faire remonter les cours agricoles. De plus, une grande partie des récoltes et des réserves furent détruites. Les dettes des agriculteurs furent rééchelonnées. Les premiers résultats, au bout de trois ans, furent encourageants, puisque le revenu des agriculteurs a augmenté. Aussi, l’interventionnisme étatique dans le secteur primaire fut amorcé.

Autres initiatives

  • Création d’une agence fédérale de régulation du marché boursier la Securities and Exchange Commission (SEC
  • Lutte contre le chômage de 15 millions d’Américains :
Civilian Conservation Corps (CCC)
Civil Works Administration (CWA)
Federal Emergency Relief Administration (FERA)
  • Débuts de la Tennessee Valley Authority (TVA), pour la construction de barrages en vue d’aménager le territoire de la vallée du Tennessee, limiter les inondations, augmenter la production hydroélectrique et fournir des emplois aux chômeurs.
  • 21e amendement à la Constitution, sur la prohibition de l’alcool.

Le National Industrial Recovery Act (NIRA)

à rédiger mieux Roosevelt approfondit l'œuvre accomplie pendant les cent premiers jours par de nouveaux programmes, notamment pour lutter contre la déflation des produits industriels. Les syndicats, les radicaux et le parti communiste américain souhaitaient que les salaires suivent les prix. Le National Industrial Recovery Act (NIRA), la plus importante œuvre du premier New Deal fut voté par le Congrès en juin 1933. Une nouvelle agence fédérale, la National Recovery Administration (NRA), avait pour mission de stabiliser les prix et les salaires en coopérant avec les entreprises et les syndicats. Elle fut administrée dans un premier temps par Hugh S. Johnson. Elle créa la Public Works Administration (PWA), qui devait contrôler la mise en œuvre de la politique de grands travaux publics. Toutes ces dispositions furent saluées par le patronat et les syndicats ; elles furent populaires pour tous les Américains.

Le New Deal pendant le deuxième mandat de Roosevelt

  • Le National Labor Relations Act du 5 juillet 1935, connu sous l’autre nom de Wagner Act, renforcent les dispositions du NIRA. De nouvelles réformes voient le jour comme la Works Progress Administration (WPA), qui créa des centaines de milliers d’emplois.
  • Mais l’une des plus grandes avancées de cette période est le Social Security Act du 14 août 1935, qui établit un système de retraite, une assurance-chômage et des aides diverses pour les handicapés. Le New Deal a lancé les bases de l’Etat-Providence (welfare system en anglais).
  • Rejet par le Congrès du « court packing plan » en juillet 1937 ; Roosevelt est accusé de vouloir renforcer le pouvoir exécutif.


Le New Deal et les aides économiques

Le New Deal et le keynésianisme

John Maynard Keynes et la question du déficit public.

La récession de 1937-1938

Le chômage connut une augmentation entre 1937 (14,3% de la population active) à 19% pour 1938. Pour le gouvernement, cela était dû aux monopoles. Il réagit en abandonnant ses efforts pour équilibrer le budget, inaugurant alors une politique keynésienne : cinq milliards de dollars furent dépensés en 1938 pour relancer la consommation.

La Seconde Guerre mondiale et la fin de la Grande Dépression

Les besoins en armes ont relancé la production. L’économie de guerre, l’effort de guerre.

Bilan du New Deal

Il n’y a aucune preuve que le New Deal eut une quelconque efficacité dans la lutte contre la crise, qui perdura jusqu’à ce que l’Amérique mobilise son économie pour la Seconde Guerre mondiale. Néanmoins, les raisons de son échec relatif sont très controversées.

Vision libérale

Ceux en faveur des marchés affirment que la crise fut à la fois causée et entretenue par l’intervention du gouvernement sur le marché. La principale critique envers le New Deal est qu’il a dramatiquement augmenté les coûts des entreprises, et a donc empêché les employeurs d’investir pour accroître leur productivité, ou pour embaucher.

Débats à propos du deuxième mandat de Roosevelt (1937-1941)

Les historiens de gauche et de droite sont en général déçus par le deuxième mandat de Roosevelt. Ceux de droite, comme John T. Flynn, dénonce une tendance « dictatoriale » et « socialiste » de Roosevelt dans son ouvrage The Roosevelt Myth (1956). D’autres au contraire ont trouvé le New Deal trop conservateur.

Dans les années 1960, la nouvelle gauche américaine s’est révélée très critique envers la politique de Roosevelt : Barton J. Bernstein, en 1968, fait la liste des opportunités ratées et des solutions inadéquates aux problèmes économiques et sociaux des années 1930. Paul K. Conkin dans The New Deal (1967) dénonce une politique favorable aux patrons. Howard Zinn, dans un essai de 1966, reproche au New Deal d’avoir préservé le capitalisme aux États-Unis.

Liste des programmes du New Deal

Personnalités en lien avec le New Deal

Bibliographie

Lien en ligne



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