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Abstention
Lors d'une élection, d'un référendum ou plus généralement d'une délibération, le comportement d’abstention correspond au fait de ne pas participer au vote : les personnes qui s'abstiennent sont qualifiées d'« abstentionnistes ».
L'abstention électorale peut résulter d'un comportement d'indifférence à l'égard de la politique, ou d'un parti-pris anti-politique.
Point de vue libertarien
Pour les libertariens, l'abstention relève d'un comportement de contestation à l'égard de la politique, lié à différentes motivations :
- posture anti-politique des libertariens, désobéissance civile : voter revient à approuver le statu quo politique et le principe de cleptocratie et de violence qui donne carte blanche aux politiciens ;
- refus de supporter des candidats de droite comme de gauche gagnés aux idées collectivistes de la social-démocratie;
- immoralité du vote, qui permet à une majorité d'opprimer impunément une minorité ;
- imposture du vote, par lequel on fait croire aux gens que leurs choix sont pris en compte, alors que l'élection est toujours faite par le seul électeur médian ;
- coût d'opportunité prohibitif du vote tout autant que de la prise de connaissance des programmes et des candidats ;
- passivisme, avec la conviction qu'un vote individuel n'a aucune influence sur les résultats, et que si tout le monde s'abstenait également, le vote n'aurait plus de valeur et on en viendrait à des solutions non-violentes respectant la liberté et la propriété de chacun.
Citations
- Le vote n'est pas un acte de liberté politique. C'est un acte de conformité politique. Ceux qui refusent de voter n'expriment pas leur silence, mais crient dans l'oreille des politiciens : "vous ne me représentez pas ! Ma voix n'est pas prise en compte dans ce système. Je ne vous fais pas confiance !" (Wendy McElroy)
- Voter n’est pas dialoguer, c’est au contraire mettre fin au dialogue. C’est adopter le mode de résolution des conflits qui, comme la guerre, soumet les perdants à la volonté des vainqueurs. (Christian Michel)
- Convaincu comme nous le sommes et comme l’expérience et la succession des temps nous ont forcé de l’être, que la politique, théologie nouvelle, est une basse intrigue, un art de roués, une stratégie de caverne, une école de vol et d’assassinat ; persuadé que tout homme qui fait métier de politique, à titre offensif ou défensif, c’est-à-dire comme gouvernant ou opposant, en qualité de directeur ou de critique, n’a pour objet que de s’emparer du bien d’autrui par l’impôt ou la confiscation et se trouve prêt à descendre dans la rue, d’une part avec ses soldats, de l’autre avec ses fanatiques, pour assassiner quiconque voudra lui disputer le butin ; parvenu à savoir, par conséquent, que tout homme politique est, à son insu, sans doute, mais effectivement, un voleur et un assassin ; sûr comme du jour qui nous éclaire que toute question politique est une question abstraite, tout aussi insoluble et, partant, non moins oiseuse et non moins stupide qu’une question de théologie, nous nous séparons de la politique avec le même empressement que nous mettrions à nous affranchir de la solidarité d’un méfait. (Anselme Bellegarrigue, L’Anarchie – Journal de l’Ordre, numéro 2, automne 1849)
Voir aussi
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