Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


Agression

De Wikiberal
Aller à la navigation Aller à la recherche

Le terme d'agression désigne pour les libéraux le fait d'initier directement une violence (ou de menacer de le faire) à l'encontre d'un individu en visant soit son intégrité physique soit sa propriété, sans se préoccuper de son consentement. C'est donc le critère du consentement (relativement à un périmètre limité à notre propre corps et aux biens qui sont notre propriété personnelle) qui détermine s'il y a ou non agression.

Agression du point de vue libertarien

Pour les libertariens, la notion d'agression est très restrictive. Ne sont pas des agressions et donc ne donnent lieu à aucune violation du droit :

  • les insultes, la calomnie, la diffamation (conformité à la liberté d'expression, aucune violence physique ni atteinte à la propriété[1])
  • la rupture unilatérale d'un contrat (liberté d'action totale, moyennant des compensations prévues auparavant dans le contrat)
  • un échange de biens ou de services n'est pas une agression (les théories antilibérales de "l'échange inégal" sont absurdes : un échange a lieu parce que chacune des parties y trouve avantage, avantage qui n'est pas mesurable, car subjectif)
  • le plus souvent, le non-respect de la propriété intellectuelle n'est pas vu comme une agression ni un vol (hors contrat impliquant la personne concernée)
  • le licenciement d'un employé, le travail prétendument "mal payé", la concurrence "sauvage", le port d'armes, etc.
  • la publicité n'est pas une agression tant qu'elle n'impacte pas la propriété des personnes qu'elle cible et n'est pas trompeuse.
  • toute "agression" envers soi-même n'est jamais une agression au sens du droit, puisqu'il y a consentement (masochisme, suicide, don ou vente d'organes, grève de la faim, consommation de drogues, euthanasie...)
  • se défendre contre une agression n'est pas une agression (légitime défense)

Pour la plupart des libertariens, un grand nombre d'actions autorisées légalement, et qui sont uniquement le fait de l’État, sont en réalité des agressions :

Subjectivité et objectivité de l'agression

En accord avec le subjectivisme libéral (et en désaccord généralement avec le droit positif), une agression est seulement ce que la personne agressée définit comme "agression" (aspect subjectif), quand sa personne ou ses biens sont atteints par une action violente (c'est là l'aspect objectif). En effet, certaines actions jugées violentes par les uns (masochisme, duel, etc.) peuvent être acceptées par ceux qui en sont apparemment les "victimes" : une condition nécessaire (mais non suffisante) à l'agression est l'absence de consentement.

La liste des conditions à une agression peut donc s'établir ainsi :

  1. absence de consentement de la part de l’agressé (pas d’agression s’il y a consentement)
  2. impact dommageable démontrable sur la personne ou sur ses biens propres
  3. existence d’un agresseur (la « nature » ou le « système capitaliste » ne sont pas des agresseurs)
  4. action positive de cet agresseur sur la personne ou sur ses biens propres (pas d’agression par inaction, par concurrence, par usage de la liberté d’expression, etc.)

Notes et références

  1. Ce qui n'interdit pas cependant de répliquer à ce type d'agression en usant de sa propre liberté d'expression.

Citations

  • Ce que signifie une agression violente est qu’une personne prend le contrôle de ce qui appartient à une autre sans son consentement. L’ingérence peut atteindre la propriété d’un homme sur sa propre personne (le cas d’une agression corporelle) ou sa propriété sur les choses comme dans le cas du vol ou de la violation de domicile. Dans un cas comme dans l’autre, l’agresseur impose sa volonté contre la propriété naturelle d’un autre, il prive sa victime de sa liberté d’action et du plein exercice de sa propriété naturelle de soi-même. (Murray Rothbard, L'Éthique de la liberté, chap. 8)

Voir aussi


Philosophie.png Accédez d'un seul coup d’œil au portail philosophie et épistémologie du libéralisme.