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Différences entre les versions de « Liberté »
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Version du 21 juin 2008 à 12:13
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Liberté et libéralisme
Si on laisse de côté le problème philosophique ou métaphysique de la liberté (l'homme est-il libre ? échappe-t-il à tout déterminisme ? - pour un point de vue général, on consultera l'entrée déterminisme ou l'article Liberté du Wikipedia francophone), question à laquelle les libéraux n'apportent pas une réponse unique toute faite, la liberté individuelle au sens du libéralisme a une définition précise, qui découle des rapports sociaux autour de l'individu.
La liberté est définie de manière négative comme l'absence de contrainte exercée par les autres individus, ou de façon positive comme le droit d'agir sans contrainte dans la limite des droits légitimes des autres. Elle est synonyme d'« autonomie », ou d'« indépendance ». On y associe souvent la maxime : « la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres ». Comme le précise l'article 4 de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789 :
- La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits.
On en dérive diverses notions : liberté civile, liberté de conscience (ou de culte, ou de pensée), liberté d'expression, liberté économique, liberté de mœurs, liberté de réunion, etc.
On distingue classiquement (Isaiah Berlin, Friedrich Hayek) la liberté positive, affirmation de l'individu, et la liberté négative, absence d’interférence coercitive, selon Hayek : « l’absence de coercition, l’interdiction de prescrire aux autres ce dont ils ne veulent pas, la possibilité pour eux de trouver le chemin de leur propre progrès et des relations harmonieuses avec les autres. »
Erreurs communes
- "la liberté, c'est la liberté du renard libre dans le poulailler libre", autrement dit, "c'est la loi du plus fort", "c'est antinomique avec l'égalité", voir aussi [1]. C'est oublier que la liberté est inséparable de la responsabilité, et que le libéralisme, loin d'être la loi du plus fort, est d'abord le respect du droit de chacun. Le renard libre dans le poulailler libre est à l'origine une formule de Jean Jaurès à propos de l’économie mondiale, formule qui montre qu'un socialiste ne comprend rien à la nature de l'échange et a, en fait, peur de la liberté. L'analogie renard-poulailler tend délibérément à rabaisser l'homme au rang de l'animal, et à assimiler la société des hommes libres à une jungle où le droit naturel n'est en fait que le droit du plus fort (darwinisme social). Le "renard libre dans le poulailler libre", pour les libertariens, c'est le plus fort, c'est l'Etat, qui fait fi du droit de l'individu au nom de la loi, ou en dépit de la loi :
- « La morale libérale enseigne le respect de la liberté de l'autre. Quant au fameux sophisme : "le libéralisme, c'est le renard libre dans le poulailler libre", il ne fait que traduire l'ignorance de ceux qui l'énoncent : le libéral est en effet du côté des poules, et il est souvent mangé par le renard en voulant les protéger. Ce clou mérite d'être enfoncé : le libéralisme n'est pas, pour le fort, la liberté de faire n'importe quoi au détriment du faible. Le libéralisme, c'est la protection du faible contre les exactions du fort. Vouloir qu'un individu soit libre, c'est s'interdire d'obtenir quoi que ce soit de lui par la coercition, et a fortiori par la violence. Le libéral est donc fondamentalement un non violent. S'il veut rallier quelqu'un à ses idées, il n'utilise pas d'autres moyens que l'exemple ou la discussion. S'il veut obtenir d'un autre un bien ou une prestation quelconque, il ne procède que par un échange librement consenti. » (Jacques de Guenin )
- la distinction factice (d'origine marxiste) entre liberté formelle ("droit de" faire quelque chose) et liberté réelle ("capacité à" faire quelque chose) : c'est jouer sur les mots pour désigner par "liberté" ce qui n'est qu'un pseudo-droit qui ne peut exister qu'au détriment de quelqu'un d'autre. Dans un réflexe infantile qui ignore le principe de réalité, le collectiviste ne peut admettre qu'on puisse avoir la liberté de s'acheter par exemple une voiture de luxe (aucune loi ne l'interdit), mais pas la capacité de le faire (peut-on la payer ?)! Il assimile ainsi le fait de ne pouvoir satisfaire tous ses besoins économiques (comme si l'homme ne vivait pas dans un monde de rareté) à un "manque de liberté", auquel il faudrait remédier d'urgence (de préférence en violant la propriété d'autrui, en prenant la pauvreté comme alibi).
- "le libéralisme, c'est la liberté de mourir de faim" : outre que l'emploi du mot "liberté" est incorrect dans cette comparaison ("mourir de faim" n'est pas une liberté), on sous-entend ici que pour être libre on doit être assisté ! On oublie à nouveau l'aspect de la responsabilité de l'individu, et le fait que dans ce monde il n'y a pas de repas gratuit. Voir aussi l'article solidarité.
De façon plus générale, le collectivisme s'approprie la notion de liberté pour la manipuler et la retourner contre le libéralisme, soit que la liberté devienne le pouvoir de faire ce qu'on veut et de refuser toute règle (anomie), soit qu'elle soit asservie à l'égalitarisme, avec corrélativement la nécessité de supprimer la liberté individuelle.
Voir aussi
- Propriété de soi-même
- Liberté d'expression
- Liberté de choix
- Liberté de la presse
- Citations sur la liberté
- Liberté des Anciens et Liberté des Modernes
- Liberté de pensée
- Liberté associative
Liens externes
- Positive and Negative Liberty (Stanford Encyclopedia of Philosophy) (en)
- Le renard dans le poulailler par François Guillaumat (fr)
- Le poulailler libre et le renard libre (fable) (fr)
- Définition de la liberté par F. A. Harper (en)
- Pourquoi les libertariens défendent-ils la liberté ? par Christian Michel (fr)
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