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Liberté des Anciens

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Par liberté des Anciens, Benjamin Constant entend l'exercice collectif de la souveraineté tel qu'il existait dans l'Antiquité :

«  C'était là ce que les Anciens nommaient liberté, ils admettaient comme compatible avec cette liberté collective l'assujettissement complet de l'individu à l'autorité de l'ensemble. »

Cette « liberté » ne laisse pas de place aux droits individuels tels que les "Modernes" les comprennent de nos jours :

«  Toutes les actions privées sont soumises à une surveillance sévère. Rien n'est accordé à l'indépendance individuelle, ni sous le rapport des opinions, ni sous celui de l'industrie, ni surtout sous le rapport de la religion. La faculté de choisir son culte, faculté que nous regardons comme l'un de nos droits les plus précieux, aurait paru aux anciens un crime et un sacrilège. Dans les choses qui nous semblent les plus utiles, l'autorité du corps social s'interpose et gêne la volonté des individus […]. Dans les relations les plus domestiques, l'autorité intervient encore. Le jeune Lacédémonien ne peut visiter librement sa nouvelle épouse. A Rome, les censeurs portent un oeil scrutateur dans l'intérieur des familles. Les lois règlent les moeurs, et comme les moeurs tiennent à tout, il n'y a rien que les lois ne règlent.[1] »

La liberté des Anciens, qui consistait à pouvoir accéder aux plus hautes fonctions d'un État aussi minuscule que tyrannique, a laissé la place à la liberté des Modernes, consistant à limiter autant que possible les pouvoirs d'un État lointain.

Philippe Fabry conteste le point de vue de Benjamin Constant en montrant qu'il existait une conception individualiste du droit chez les Romains ("Loi des Douze Tables" autour de 450 av. J.-C.). Selon lui, c'est la perte de cette conception (mos majorum) au fil du temps qui a conduit à la chute de l'Empire romain.

Notes et références

Citations

  • L’erreur essentielle de la conception grecque classique [...] consistait à confondre la politique et la morale, puis à considérer l’État comme l’agent moral suprême de la société. (Murray Rothbard)

Articles connexes

Lien externe


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