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Ralph Harris

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Ralph Harris
Économiste

Dates 1924 - 2006
Harris ralph.jpg
Tendance
Nationalité Royaume-Uni Royaume-Uni
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Citation
Interwikis sur Ralph Harris

Ralph Harris, né le 10 décembre 1924 à Londres et mort le 19 octobre 2006 à Londres, était un économiste et militant libéral britannique, ancien président de l'Institute of Economic Affairs. Anobli en 1979, il portait également le nom de Lord Harris of High Cross. Son action à la tête de l'IEA a fortement influencé la politique britannique et permis l'émergence du thatcherisme.

Biographie

Il naît dans une famille modeste, son père étant simple inspecteur de trammway. Il effectue toutefois des études d'économie à Cambridge. Diplômé en 1947, il rejoint alors le corps enseignant de l'université de St Andrew[1]. Il se marie en 1949 et deviendra père de trois enfants.

Parallèlement à sa carrière universitaire, il s'engage en politique au sein du parti conservateur britannique : il travaille au sein du Conservative Central Office est candidat malheureux à deux reprises aux législatives en 1951 et 1955. Il se désintéresse du combat directement politique pour les idées libérales et envisage d'autres moyens d'action. Finalement en 1956, Antony Fisher le recrute pour créer un think tank, l'Institute of Economic Affairs qu'il développa en compagnie d'Arthur Seldon à partir de 1957. Il occupera ce poste jusqu'en 1987, quand il démissionne et est remplacé par Graham Mater. Il reste néanmoins président honoraire jusqu'à sa mort en 2006.

La création de l'IEA avait été encouragée par Friedrich Hayek quand ce dernier rencontra Arthur Seldon en 1945 : il lui suggéra la création d'un organisme de recherche en faveur du marché libre et qui permettrait de lutter contre l'influence du socialisme et du planisme chez les intellectuels britanniques. Hayek déclara ainsi : « Gagnez la bataille culturelle, gagnez la bataille des idées, avant de gagner la bataille politique »[2]. Si les intellectuels et la société étaient convaincus des bienfaits du marché, alors les hommes politiques suivraient. Ce fut le leitmotiv de l'IEA et de Ralph Harris, non sans un certain succès.

À cette fin, il développa des liens avec des économistes tels que Hayek, Gottfried Haberler, Harry Johnson, Milton Friedman, George Stigler et James Buchanan, et publia de nombreux pamphlets et papiers sur des sujets de finances publiques : impôts, retraites, éducation, santé, transports ou taux de change.

Les préconisations de l'IEA jouèrent un grand rôle dans l'émergence progressive des idées qui allaient former le corpus intellectuel du thatchérisme dans les années 1970 et 1980. C'est d'ailleurs la Dame de fer qui, en 1979, le nomma comme Lord Harris of High Cross, lui permettant de rejoindre la chambre des Lords. Reconnaissant son rôle, Guy Millière écrit ainsi : « Sans lui, et sans le travail de l’IEA, Margaret Thatcher n’aurait pu ni proposer ni mettre en œuvre le programme de réformes profondes qui ont marqué son passage au poste de Premier ministre du Royaume-Uni, et qui ont permis au pays de passer de la décrépitude étatiste et socialiste où il gisait à un nouveau dynamisme et à une entrée dans l’économie mondialisée du siècle qui commence. »[1]

Il est nommé directeur du Times Newspapers, par le propriétaire Rupert Murdoch en 1988. En 1982, il est nommé président de la société du Mont-Pèlerin jusqu'en 1984, succédant à Chiaki Nishiyama et laissant sa place à James Buchanan.

Grand admirateur d'Adam Smith, il refusa d'avoir un blason, arguant que la main invisible ne pouvait pas être représentée. À la chambre des lords, il siégeait parmi les indépendants, pour marquer son refus de s'engager dans les combats politiciens, son engagement pour le libéralisme et non pour un parti.

Œuvres

  • 1956, Politics without prejudice
  • 1958, avec Arthur Seldon et Margot Naylor, Hire purchase in a free society (1958; 1959; 1961
  • 1962, avec Arthur Seldon, "Advertising and the Public", London: Institute of Economic Affairs
  • 1963, "Information and Plannign", Il Politico, n°1: La ricomparsa della pianificazione economica in occidente, pp92-
    • Traduction en italien en 1963, "Informazioni e pianificazione", Il Politico, n°1: La ricomparsa della pianificazione economica in occidente, pp96-
  • 1965, avec Arthur Seldon, "Choice in Welfare. Second Report on Knowledge and Preference in Education, Health Services and Pensions", I.E.A., London
  • 1968, avec Arthur Seldon, The Urgency of an Independent University
    • Nouvelle édition en 1969
  • 1998, avec Judith Hatton, Murder a Cigarette, ISBN 0-7156-2891-7
  • 2002, "L‘Unione Europea sopravviverà?" ("L'Union européenne survivra-t-elle ?"), In: Alberto Mingardi, Enrico Colombatto, dir., "Il coraggio della libertà, saggi in onore di Sergio Ricossa", Soveria, Rubbettino, pp247-254

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Biographie sur le site de l'Institut Turgot, Guy Millière
  2. Repris in La Grande nurserie, Mathieu Laine, 2007, p 224

Voir aussi

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