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Philippe Pétain
Philippe Pétain | |||||
personnage historique | |||||
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Dates | 1856 - 1951 | ||||
Tendance | Antilibéral de droite | ||||
Nationalité | France | ||||
Articles internes | Autres articles sur Philippe Pétain | ||||
Citation | « Devant la faillite universelle de l'économie libérale presque tous les peuples se sont engagés dans la voie d'une économie nouvelle. Deux principes essentiels nous guideront : l'économie doit être organisée et contrôlée. La coordination par l'État des activités privées doit la libérer de ses entraves actuelles, en la subordonnant à l'intérêt national. » | ||||
Interwikis sur Philippe Pétain | |||||
Henri Philippe Benoni Omer Joseph Pétain ou plus simplement Philippe Pétain, né le 24 avril 1856 et mort le 23 juillet 1951 était un militaire français, chef d'État sous le régime de Vichy.
Biographie du maréchal Pétain
En 1916 il est le « vainqueur » de Verdun, un épisode important de la Première Guerre mondiale, ce qui lui donne une aura majeure. Il est élevé à la dignité de maréchal de France en 1918.
Le 10 juillet 1940, l'Assemblée nationale vote les pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Parmi les 649 suffrages exprimés lors du vote à l’Assemblée, la gauche représente la majorité. Il dirige la France de 1940 à 1944 avec Laval et engage la « Révolution Nationale » qui amène à une politique antisémite, à l'interdiction du syndicalisme, au rejet de l'économie de marché, et de la démocratie libérale (fin du multipartisme et du parlementarisme). Il s'engage aussi dans une politique d'active collaboration avec l'Allemagne nazie : « C'est librement que je me suis rendu à l'invitation du Führer. Je n'ai subi de sa part aucun diktat, aucune pression. [...] C'est dans l'honneur, et pour maintenir l'unité française, une unité vieille de 10 siècles, dans le cadre d'une activité constructive du nouvel ordre européen, que j'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration. » déclare-t-il ainsi dans un discours du 30 octobre 1940. Le régime de Vichy prend une part active au recensement et à la déportation des juifs français.
Dans son discours du 10 octobre 1940 il prévient : « le régime nouveau sera une hiérarchie sociale. Il ne reposera plus sur l'idée fausse de l'égalité naturelle des hommes, mais sur l'idée nécessaire de l'égalité des « chances » données à tous les Français de prouver leur aptitude à « servir ».
Le 15 mars 1941, à l'aide d'anciens dirigeants CGT, Pétain remplace, par une loi, le système de retraite par capitalisation par un système de retraite par répartition. Pour cela, ils affectent les fonds (20 milliards de francs de l'époque) de l'ancien régime (privé) au nouveau (public), qui sera plus tard intégré à la sécurité sociale. Il constitue par là le vrai père de la retraite par répartition en France. Il poursuit les réformes dans la lignée du Front Populaire avec la création des comités sociaux d'entreprise. Économiquement, il engage la France dans un rejet du libéralisme économique, défendant une politique massivement étatiste. Il met en œuvre le contrôle des prix (« le contrôle vigilant des prix devait permettre de maintenir le pouvoir d'achat de la monnaie, d'empêcher les dépenses excessives et d'apporter plus de justice dans la répartition des produits »[1]), met l'économie au pas avec une Direction Générale du Contrôle Économique, et organise l'économie via des « corporations » dont la collaboration organisée par l'Etat vise à remplacer les mécanismes du marché (la fameuse « main invisible »).
A l'issue de la guerre, il est frappé d'indignité nationale et déchu de sa distinction militaire en 1945. Il finit ses jours emprisonné à l'île d'Yeu, en 1951.
Citations
- « Devant la faillite universelle de l'économie libérale, presque tous les peuples se sont engagés dans la voie d'une économie nouvelle. Nous devons nous y engager à notre tour et, par notre énergie et notre foi, regagner le temps perdu. Deux principes essentiels nous guideront : l'économie doit être organisée et contrôlée. La coordination par l'État des activités privées doit briser la puissance des trusts et leur pouvoir de corruption. Bien loin donc de brider l'initiative individuelle, l'économie doit la libérer de ses entraves actuelles en la subordonnant à l'intérêt national. La monnaie doit être au service de l'économie, elle doit permettre le plein essor de la production, dans la stabilité des prix et des salaires. »[2]
- « Patrons, parmi vous, beaucoup ont une part de responsabilité dans la lutte des classes. Votre égoïsme et votre incompréhension de la condition prolétarienne ont été trop souvent les meilleurs auxiliaires du communisme. » [3]
Citations sur Philippe Pétain
- « Les années, par-dessous l’enveloppe, avaient rongé son caractère. L’âge le livrait aux manœuvres de gens habiles à se couvrir de sa majestueuse lassitude. La vieillesse est un naufrage. Pour que rien ne nous fût épargné, la vieillesse du maréchal Pétain allait s’identifier avec le naufrage de la France. » (Charles de Gaulle, Mémoires de guerre)
- « Le cadavre de Pétain bouge encore ! » (Philippe Simonnot, Institut Turgot, 6 juin 2010, à propos de la retraite par répartition)
- « Il n'y a aucun doute que Pétain est un homme dangereux à ce stade [en 1940] ; il a toujours été un défaitiste, y compris pendant la dernière guerre. » (Winston Churchill, The Second World War - The Fall Of France)
Notes et références
Liens externes
- (fr)Les généraux de la République (IV) : Pétain (Contrepoints)
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