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Nelson Hultberg
Nelson Hultberg | |||||
Journaliste et chroniqueur | |||||
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Dates | |||||
Tendance | Libéral classique | ||||
Nationalité | États-Unis | ||||
Articles internes | Autres articles sur Nelson Hultberg | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Nelson Hultberg | |||||
Nelson Hultberg est un écrivain américain, domicilié à Dallas (Texas). Il est le directeur exécutif de Americans for a Free Republic (Les Américains pour une république libre), et un des tenants d'un néo-fusionnisme visant à allier conservateurs et libertariens.
Ses articles sont parus dans des publications telles que The Dallas Morning News, le San Antonio Express-News, The American Conservative, Insight, The Freeman, Liberty, ainsi que sur de nombreux sites Internet. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels Pourquoi nous devons abolir l'impôt sur le revenu et l'IRS et d'un ouvrage de philosophie politique, inspiré d'Aristote, Le juste milieu : La politique libertarienne, les valeurs conservatrices.
Idées
Pour un néo-fusionnisme entre libertariens et conservateurs
Nelson Hultberg rappelle que le mouvement pour la liberté aux Etats-Unis, a commencé au début des années 1940 par une réaction contre l'État-providence et la politique du New Deal de Franklin Delano Roosevelt. En 1965, le mouvement s'est scindé avec d'une part, les libertariens menés par Ayn Rand et Murray Rothbard, et, d'autre part, les conservateurs dont Russell Kirk fut un des principaux représentants. Pour les premiers, la liberté est le dilemme central de la civilisation. Le libertarien doit se vouer à la faire progresser. Tandis que les conservateurs croient que le dilemme central de la civilisation, c'est l'ordre et la façon de le préserver. Navré que cette scission ait créé deux visions incompatibles, Nelson Hultberg reproche aux deux camps de ne pas fusionner intellectuellement afin de contester efficacement le méga-Etat autoritaire. Le philosophe politique, Frank S. Meyer, avait tenté une réunion, par le ce qui a été appelé le fusionnisme, mais ceci fut un échec.
L'union des libertariens et des conservateurs dans une philosophie de la liberté cohérente signifie que la structure politique doit être libertarienne, et que la structure de la valeur culturelle doit être conservatrice. L'être humain possède certains droits clairs qui doivent être protégés, plutôt que manipulés par des politiciens. Par conséquent, l’État doit être objectivement limité par une constitution. Une structure de valeurs conservatrice signifie qu'il y a un ordre objectif moral dans l'univers, c'est-à dire un bien et un mal qui servent de critère de comportement pour tous les êtres humains sur terre et pour tous les temps.
Nelson Hultberg propose donc une théorie rationnelle de la politique pour réunir les deux courants philosophiques de John Locke et d'Edmund Burke[1], et ainsi, pouvoir restaurer la république "originelle" des Etats-Unis, dans la lignée de la pensée des pères fondateurs (Thomas Jefferson et alii). Il explique que la "Loi du juste milieu" d'Aristote est parfaite pour juger de la légitimité des systèmes politiques. C'est une loi naturelle qui fonctionne aussi puissamment dans le domaine intellectuel que la "loi de la gravité" le fait dans le domaine physique. Nelson Hultberg reproche aux universitaires contemporains et aux experts des médias de déformer la réalité politique via un faux spectre politique et une mauvaise conception de la nature de l'homme. Selon Nelson Hultberg, le véritable idéal politique n'est pas l'État-providence mais un État restreint basé sur l'égalité des droits en vertu d'un droit objectif enraciné dans la vertu du juste milieu qui consiste en un cours rationnel de l'action situé entre deux extrêmes et naturels.
Nelson Hultberg est d'accord avec le message d'Ayn Rand, dans son méga-roman, Atlas Shrugged, écrit en 1957. Tous les systèmes politiques dictatoriaux ont leurs racines dans un code moral basé sur l'altruisme. L'altruisme est incompatible avec le capitalisme. Là, où Nelson Hultberg se démarque de la philosophe, c'est lorsqu'elle désire remplacer l'altruisme par un code d'égoïsme rationnel afin d'assurer la survie du capitalisme. Selon Nelson Hultberg, l'égoïsme n'est pas un antidote qui permettrait de sauver le capitalisme. L'égoïsme est la face opposée de la médaille de l'extrémisme. Selon la logique aristotélicienne de la sagesse, opposée aux dangers des extrêmes, l'éthique randienne conduit à un mouvement contraire au principe libertarien tel qu'il devrait être conduit.
Si les critiques sont plutôt contenues vis à vis d'Ayn Rand, elles sont beaucoup moins courtoises vis à vis de Murray Rothbard, qu'il compare à un joueur de flûte dans la forêt philosophique. Cette attaque verbale violente provient avant tout du succès de l'auteur de l'école autrichienne qui a adopté, en matière de philosophie politique le principe de non-agression. Nelson Hultberg lui reproche de porter une conclusion logique à ce principe, tout en menant, selon un style littéraire d'oxymore, à "l'utopisme irrationnel" de l'anarcho-capitalisme.
Pour Nelson Hultberg, il existe un ordre dans l'univers que la raison humaine a la capacité de découvrir si les individus s'en donnent la volonté. L'être humain doit agir afin qu'il puisse se mettre au diapason de l'harmonie universelle. L'auteur précise que cette loi universelle n'est pas faite par l'Homme, comme par un décret, mais que l'Homme est disposé à vivre en harmonie au sein de cette loi.
Montrer au public pourquoi l'intervention de l’État peut conduire au totalitarisme
Il est important, note le philosophe politique aristotélicien, de s'adresser au grand public avec des mots clairs et compréhensibles afin de trouver les arguments convaincants et l'avertir sur les dangers d'adopter une politique d'État-providence, et d'encourager ainsi sa tendance à évoluer vers une certaine forme de tyrannie. Dans un article paru en 1992, Nelson Hultberg énonce les trois raisons primaires qui font d'un Etat-providence incontrôlé, le prélude d'un État totalitaire :
- 1) Les interventions amènent à plus d'interventions. Selon la thèse de Ludwig von Mises, les interventions du gouvernement se produisent toujours avec des dislocations économiques ce qui "nécessite" encore plus d'interventions gouvernementales, dans un processus sans fin dans une suite logique: fiscalité, inflation, contrôle des prix, limitation des besoins et des ambitions des individus. Les cliquets de l'étatisme grimpent lentement, toujours sous le couvert de vouloir servir le bien commun.
- 2) Des privilèges spéciaux sont accordés à des factions. L'extension des privilèges spéciaux accordés à certains segments de la société s'effectue au détriment des autres secteurs. Nelson Hultberg signale que la doctrine du favoritisme légalisé, conduit à la dissension, à la corruption et à la tyrannie.
- 3) Un glissement philosophique et moral. Les politiques keynésiennes décalent l'attention portée aux individus vers une préoccupation de l'action menée en fonction des agrégats économiques. Vous ne pouvez pas contrôler la monnaie, les salaires, le niveau des prix, et le ratio de la consommation privée par rapport aux dépenses publiques sans contrôler aussi les gens eux-mêmes.
Nelson Hultberg spécifie que deux évènements majeurs aux Etats-Unis sont à l'origine de ce glissement vers l'État-providence incontrôlé. Premièrement, il y a eu la ratification du 16e amendement et deuxièmement, la promulgation de la Federal Reserve Act en 1913. La première cause de l'intervention gouvernementale forte dans l'économie fut établie par l'impôt fédéral sur le revenu et la deuxième, par la création d'une banque centrale. En autorisant le droit à l’État de prendre la richesse des uns et de la donner aux autres, les vannes de la coercition de l'État dans la vie des hommes furent ouvertes toutes grandes. L'Amérique fut construite sur l'idée d'un Etat dont l'objectif est de conserver la paix. Mais, l’État s'est transformé en manipulateur arbitraire des personnes.
Croire que la démocratie est la garante de la liberté individuelle est une pensée candide. Les Pères Fondateurs américains, précise Nelson Hultberg, avaient lu l'histoire antique et avaient acquis une connaissance approfondie des folies anciennes des démocraties grecques. Il serait ridicule de déterminer, aujourd'hui encore, la liberté et la justice, simplement par l'approbation démocratique des lois.
Informations complémentaires
Notes et références
Publications
- 1992,
- a. "Prelude to the Total State", The Freeman, Septembre, Vol 42, n°9
- b. "Never to Be Put Up for Vote. America has an invisible dictator: the popular will", '[The Freeman]], Octobre, Vol 42, n°10
- 1995, "Invasion of the Mind Snatchers. The insidious collectivist ideological movement at work in America", The Freeman, January, Vol 45, n°1, pp9-12
- 1996, "Why We Must Abolish the Income Tax and the IRS: A Special Report on the National Sales Tax", AFR Publications, ISBN 0965427609
- 2011, "Breaking the Demopublican Monopoly. How to Unify America with a Third-Party that Can Win", Publisher: Americans for a Free Republic, ISBN 1891191357
- 2013, "The Golden Mean: Libertarian Politics, Conservative Values", Spencer-West Publishing
Lien externe
- "Libertarians and Conservatives: Allies, Not Enemies", texte de Nelson Hultberg, le mercredi 5 janvier 2013 sur le blog, Dailypaul.com
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