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Libéralisation des télécoms

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La libéralisation des télécommunications est le processus par lequel le secteur des télécommunications a été en partie ouvert à la concurrence à travers le monde. Largement bénéfique pour les consommateurs, elle est un exemple des avantages que chacun peut tirer d'une économie plus libérale, que ce soit pour le pouvoir d'achat que pour la liberté de choix.

Exemples nationaux

L'exemple européen

À l'échelle européenne, la baisse des tarifs a été très sensible grâce à l'ouverture à la concurrence, comme l'ont noté les rapports successifs de la Commission européenne sur l’état de la libéralisation des télécommunications en Europe. Pour un appel de trois minutes, les prix ont baissé de 45 % entre 1998 et 2001[1]. L'impact économique de la libéralisation des télécommunications a poussé plusieurs pays à accélérer le processus de libéralisation : Irlande, Espagne et Luxembourg ont unilatéralement décidé d'avancer leur calendrier de libéralisation[2].

L'ouverture à la concurrence du marché de la téléphonie fixe a permis des gains considérables pour les consommateurs français. Comme le notait le cabinet de conseil BearingPoint en 2007, « le bilan de l'ouverture du marché des télécoms apparaît comme largement positif pour le consommateur final. Le prix d'appel d'un poste fixe à un mobile est passé de 0,5 euro par minute à 0,1 euro par minute. »[3] Les mêmes économies ont été rendues possibles pour l'accès à Internet, avec le soutien des innovations techniques. Entre 1998, entrée en vigueur de l'ouverture à la concurrence, et 2006, on passe parallèlement de 1,3 million d'abonnements internet à 15,2 millions[4].

Dans le même temps, c'est l'emploi dans le secteur des télécommunications qui a augmenté de façon marquée avec une hausse de 10 % entre 1997 et 2000[5].

Le cas mexicain

L'exemple récent du Mexique illustre bien les effets que la libéralisation d'un secteur économique peut apporter. Jusqu'au début des années 2000, la téléphonie fixe était fournie uniquement par l'opérateur historique, Telmex. Ce dernier imposait des tarifs exorbitants qui permirent au propriétaire du groupe, Carlos Slim, de devenir l'homme le plus riche du pays et un des plus riches du monde. Cela lui permit également de dominer le marché de la téléphonie mobile avec son entreprise Telcel.

L'ouverture à la concurrence du marché du téléphone fixe et du téléphone mobile a permis d'introduire de nouvelles technologies et de nouveaux compétiteurs, au plus grand bénéfice des consommateurs. En sept ans, le pays est devenu le troisième moins cher d'Amérique Latine en termes de coûts de téléphone mobile, et les coûts réels ont baissé de 75 % sur la même période. La concurrence est également plus intense, avec des opérateurs comme Movistar, choisi par 30 % des nouveaux clients aujourd'hui. Cependant, le processus de libéralisation est encore incomplet et les zones rurales, dans lesquelles Telmex est en monopole sur les lignes fixes, doivent toujours acquitter des tarifs exorbitants[6].

Erreurs courantes

La libéralisation peut résoudre tous les problèmes

Si le monopole légal n'est jamais la solution, les libéraux ne prétendent pas que la libéralisation d'un secteur d'activité soit à même de résoudre tous les problèmes et de promouvoir un système idéal. Cependant, l'ouverture à la concurrence permet au consommateur d'avoir de multiples options possibles et de choisir la meilleure pour son usage, en faisant émerger les meilleures réponses aux questions du plus grand nombre. C'est un processus progressif, non-linéaire, et qui laisse une large part à l'erreur, une erreur nécessaire pour discerner bonnes et mauvaises options. C'est une illustration de la différence essentielle entre libéralisme et constructivisme : le libéralisme n'entend pas apporter clefs en main un système parfait, un « paradis des travailleurs », etc. mais donner à une société les institutions les meilleures pour permettre à tous de vivre librement.

Un monopole ne peut être que public

L'exemple mexicain montre que le monopole qui existe avant la libéralisation n'est en rien forcément public. C'est une société privée qui bénéficiait de la protection de la législation pour imposer les tarifs qu'elle souhaitait. Cependant, que l'entreprise soit privée ou publique ne change rien au regard de l'illégitimité de ce monopole imposé par la contrainte de la puissance étatique. C'est un capitalisme de connivence à l'opposé du capitalisme libéral. Une privatisation n'est pas une libéralisation.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Le 7e rapport sur la libéralisation des télécommunications en Europe est sorti, 28 novembre 2001
  2. L'ouverture à la concurrence des marches des télécommunications , Melchior
  3. Lettre Convergence n°6, juin 2007, anciennement accessible à docs.google.com/gview?a=v&q=cache:5AUoYDDK_i4J:www.bearingpoint.fr/media/Library/CONVERGENCES%252006.pdf+Lib%C3%A9ralisation+des+t%C3%A9l%C3%A9coms&hl=fr&gl=fr
  4. « Télécoms : la concurrence a tout changé », Le Figaro, 14 janvier 2008, p.24
  5. Le bilan de la loi n° 96-659 de réglementation des télécommunications, rapport du Sénat
  6. "Talking and saving", The Economist, 22 août 2009, [lire en ligne]

Bibliographie

  • 1995, Marty Mattocks, "Phones and Freedom", The Freeman, May, Vol 45, n°5, pp300-303 (L'auteur affirme que dans les télécommunications comme ailleurs, le marché libre est l'endroit le plus fertile pour le progrès humain.)

Voir aussi


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