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Ignacio de León

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Ignacio De León est un expert international sur la politique de la concurrence, sur la réglementation des infrastructures et sur le développement du secteur privé. Il a obtenu une Master en droit au Queen Mary College (à Londres) et il est titulaire d'un Master en philosophie ainsi que d'un doctorat en droit de l'University College de Londres.

Il a été le fondateur et le président de l'Autorité de la concurrence, Pro-Competencia, au Venezuela de 1998-2000. Il fut également conseiller de l'Institut vénézuélien du Commerce extérieur (1990-1992). Il fut le directeur du CEDICE, un think-tank basé à Caracas. Actuellement, il est le président de l'Institut "Libertad y Prosperidad" [Liberté et Prospérité] et professeur au département d'économie de l'Université Catholique Andrés Bello à Caracas. Il est également le Directeur exécutif de EconLex, entreprise de conseil en stratégies de développement. Il ne faut pas oublier son implication en tant que membre du Conseil consultatif de la rédaction du "World Competition Law and Economics".

La propriété privée est le facteur du progrès des peuples

Pour Ignacio de León, la propriété privée est indéniablement le facteur principal du progrès des peuples, il ajoute que la propriété individuelle est inhérente aux conditions de l'être humain. Dans son livre ("La propriété privée comme cause de progrès": 2008), il prend le Venezuela, son pays d'origine, comme exemple désastreux de la propriété collective. Là-bas, les moyens de production, essentiellement le pétrole, sont entre les mains de l'État. La population est hélas mentalement habituée de supporter le fardeau de cet État omnipotent et surprotecteur, qui a fait des Vénézuéliens un peuple de mendiants, tout autant pour les gens qui vivent dans la plus grande pauvreté, mais aussi parmi la soi-disant élite qui vit elle de façon prospère grâce aux aides gouvernementales de toutes sortes. Le paradoxe final de cet agencement institutionnel est le produit de la tradition, qui a imposé un modèle de capitalisme d'État qui a fait émergé des entrepreneurs d'État riches au sein d'entreprises pauvres.

La solution, selon Ignacio de León, est de retrouver la liberté par l'intermédiaire de la propriété. Il faut pour sortir de cet état permanent de précarité institutionnelle[1] qui est le responsable de l'érosion des droits de propriété et qui a appauvri les plus pauvres. Par conséquent, il faut stopper l'interventionnisme étatique typique du capitalisme d'État, nous dit l'auteur, pour remplacer ce système de privilèges et d'exclusion par un capitalisme du peuple. Alors, les Vénézuéliens doivent être placés à égalité en établissant une règle institutionnelle du respect des droits de propriété de chacun. Toutefois Ignacio de León précise que la compréhension par la population et de l'élite politique de la façon dont la propriété stimule la croissance économique et l'éradication de la pauvreté est une condition nécessaire du changement institutionnel.

Comme l'affirmait Adam Smith, le père de la science économique, la propriété privée est la clé du progrès économique car elle rend possible la division du travail et la spécialisation des tâches[2]. En effet, lorsque les entrepreneurs prennent des décisions sur l'utilisation des facteurs de production, ils recherchent à éviter la moindre erreur en effectuant, au préalable, des calculs économiques le plus précis possible sur le prix des ressources qui appartiennent à d'autres propriétaires. La pérennité de la sûreté de ces règles de mesure renforce la confiance de chaque personne dans la société de s'attribuer et de consolider la propriété d'une partie des ressources totales[3]. Par conséquent, le progrès est favorisé par la propriété privée car celle-ci mène à des coûts inférieurs par rapport à une collectivisation des ressources rares.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Les contrastes dans le produit intérieur brut existant entre les pays voisins géographiquement et culturellement tels que tels que la Corée du Nord et la Corée du Sud, ou entre Cuba et Porto Rico ; ou celui entre l'Allemagne de l'Est et l'Allemagne de l'Ouest, souligne que, dans les cas où la propriété est protégée que le produit intérieur brut est systématiquement et massivement plus élevé.
  2. Outre l'aspect matériel de la richesse, il y a chez Adam Smith, la reconnaissance implicite des déterminants cognitifs de la richesse du fait que la division du travail génère de meilleures compétences et de meilleures pratiques. Autrement dit, l'application des pouvoirs cognitifs humains permet d'évaluer le coût d'opportunité de l'intelligence.
  3. La propriété privée a un effet de réseau disposant d'une valeur de rendements croissants. Plus elle se répand, plus elle permet à des individus de devenir des entrepreneurs thymo-linguistiques en incorporant sous un langage commercial commun un nombre croissant d'acteurs économiques qui échangent lesdits biens et les intégrant ainsi dans le monde économique.

Publications

  • 1997, "The dilemma of regulating international competition under the WTO system", European Competition Law Review, Vol 18, pp162-177
  • 1999, "Reflexiones para una reforma del sistema económico de la Constitución venezolana", ("Réflexions pour une réforme du système économique de la Constitution vénézuélienne"), In: J. Kely, dir., "La Constitución Económica", Ediciones lesa, Caracas
  • 2001, "Latin American Competition Law and Policy", Wolters Kluwer Law & Business
  • 2002,
    • a. "Latin American Competition Law and Policy: A Policy in Search of Identity" (International Competition Law Series Set), Kluwer Law International, ISBN 9041115420
    • b. "The Role of Governments in the Promotion of Competition: The Legacy of Professor Kirzner in Policy Making", Journal des économistes et des études humaines, Vol 12, n°1, mars
    • c. "Costo Judicial", ("Frais de justice"), In: M. Penfold, dir., "Costa Venezuela: Opciones de Política para mejorar la competitividad", ("Coût du Venezuela : options politiques pour améliorer la compétitivité"), CAF-CONAPRI, Caracas
  • 2004, "El rol institucional de la ideología en la conformación de las reglas de mercado: el caso del intervencionismo estatal en Venezuela”, ("Le rôle institutionnel de l'idéologie dans la formation des règles du marché : le cas de l'interventionnisme étatique au Venezuela"), In: H. Faría, dir., "Propuestas para Rehacer a Venezuela", ("Propositions pour refaire le Venezuela"), Caracas
  • 2009, "An institutional assessment of antitrust policy: the Latin American experience", Kluwer Law International


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