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Galileo
Galileo est le nom d'un projet de système européen de positionnement par satellites, caractéristique des projets industriels lancés et gérés politiquement sans logique industrielle sérieuse.
Historique
Le système GPS (Global Positioning System), développé par l'armée américaine à partir de la fin des années 1970 a été le premier opérationnel. Le 1er mai 2000, le président américain Bill Clinton a annoncé la fin du cryptage qui réservait la précision maximale aux militaires américains. La précision pour les civils passe alors d'environ 100 m à moins de 20 m. En cas de guerre, ce cryptage peut bien sûr être rétabli.
Le programme européen a été lancé officiement en 2003 (bien que la définition technique ait commencé bien avant). Dès le début, il est annoncé comme un concurent au GPS et au projet russe Glonass (non complètement opérationnel). Deux consortiums sont en compétition pour obtenir la concession de la gestion du système : Eurely et iNavSat. iNavSat est constitué d'EADS, Thales et Inmarsat (R-U) alors qu'Eurely est formé d'Alcatel, Finmeccanica (Italie) et Hispasat (Espagne). Le 27 juin 2005, l'Union européenne décide d'attribuer la concession au deux consortiums.
Depuis, le projet prend régulièrement du retard : prévu pour fin 2008, il ne sera opérationnel au mieux qu'en 2012. Le budget original était de 3,6 milliards d'euros payé au deux tiers par le consortium. Les retards ont entraînés un surcoût de 2,2 milliards d'euros. À partir de 2003, d'autre pays ont rejoint le projet en étant impliqués à divers niveaux : la Chine (qui a un projet concurrent Beidou, limité pour l'instant à son territoire), Israël, l'Ukraine, l'Inde, le Maroc, l'Arabie saoudite et la Corée du Sud. L'interopérabilité GPS-Galileo a été décidée lors d'un sommet États-Unis-Union européenne en Irlande en 2004.
Les raisons de l'échec
- Le projet a été pensé pour le prestige politique de l'Europe, et non comme un projet industriel visant à être rentable.
- Le choix de réunir les deux consortiums candidats semble avoir exacerbé les tensions
- Le GPS étant déjà gratuit, il sera difficile de le concurrencer
- L'argument militaire (possibilité de cryptage par l'armée américaine) est peu crédible et suppose de plus l'impossibilité d'une alliance permettant d'utiliser à terme le système russe Glonass (comme seconde source)
- L'argument technique de la meilleure précision ne tient pas non plus, puisque la précision du GPS est en cours d'amélioration
- Les systèmes chinois et indien ne se limiteront probablement pas à leurs territoire nationaux et seront alors des sources de concurrence supplémentaire
Certaines voix se font entendre pour demander l'abandon du projet notamment le journal libéral The Economist dans son édition du 12 mai 2007. En 2024, le projet est toujours actif malgré l'accumulation de retards, de surcoûts et de problèmes divers, financés largement par le contribuable européen.
Liens externes
- (en)"Lost in space", article de The Economist du 10 mai 2007
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