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Désinflation

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Paul Volcker, architecte de la désinflation des années 1980

En économie, la désinflation est une réduction de l'inflation, donc par exemple un passage de l'inflation d'un taux de 8% à un taux de 4%. C'est ainsi ce que l'on observe en 2023, avec une inflation passée en France à +4,0% en octobre 2023 après plus de 6% en mars 2023[1].

La désinflation ne doit pas être confondue avec la déflation, qui est elle une baisse des prix.

Stagflation des années 1970 et désinflation

Les politiques keynésiennes menées après la Seconde Guerre mondiale, et en particulier les plans de relance, déclenchent une période de stagflation où, contrairement à ce que la théorie keynésienne de la Courbe de Phillips postulait, la stagnation économique va de pair avec une inflation élevée. L'inflation tutoie les 15% aux États-Unis, qui doivent mettre en œuvre des politiques nouvelles pour déclencher une désinflation significative. C'est le président de la Fed Paul Volcker, qui stoppera l'inflation et initiera la désinflation qui perdura jusqu'aux années 1990, grâce à une remontée agressive des taux d'intérêt pour casser l'inflation.

Désinflation contemporaine

L'impression massive de liquidités par les banques centrales via la planche à billets à la suite de la crise du COVID a généré une inflation massive dans les pays développés à partir de 2021. L'inflation a atteint des niveaux de plus de 6% annuel en France, ou plus de 9% aux États-Unis au premier trimestre 2022.

Une politique de hausse rapide des taux d'intérêt semble avoir permis d'enclencher une désinflation significative en 2023.

Perspective libérale

Les libéraux soulignent cependant que dans les deux cas, ce sont des problèmes causés ou par les banquiers centraux directement, ou par leurs politiques, que les politiques et banquiers centraux tentent de résoudre. Selon les libéraux, il n'y a aucune raison pour qu'existe un tel monopole que celui dont bénéfice les banques centrales, le pouvoir de battre monnaie étant trop sérieux pour être laissé à la merci des politiciens. La collusion de ces derniers avec les banques centrales est à l'origine de toutes les catastrophes monétaires (voir Grande Dépression, cycles, dette publique). Plus précisément la mission d'une Banque Centrale consisterait à maintenir la stabilité des prix et garantir la solidité de la monnaie (une mission impossible qui est un prétexte commode). Un libéral juge que la Banque Centrale est inutile. Il n'y a donc pas besoin de « politique » monétaire. Elle est même dangereuse car en manipulant les taux d'intérêt, la banque centrale détruit le tissu social[2] de la confiance qui peut exister entre les individus et entre ceux-ci et le pouvoir monétaire. Lorsqu'elle déprécie la monnaie, elle abaisse le niveau de vie de tous et elle déplace la confiance vers la crainte, la peur voire l'hystérie collective.

Notes et références

Voir aussi


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