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Camille Jordan
Camille Jordan | |||||
homme politique | |||||
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Dates | 1771 - 1821 | ||||
Tendance | |||||
Nationalité | France | ||||
Articles internes | Autres articles sur Camille Jordan | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Camille Jordan | |||||
Camille Jordan est un homme politique français né à Lyon, le 13 janvier 1771, et mort à Paris, le 19 mai 1821. Ne pas confondre avec le mathématicien Camille Jordan (1838-1922) qui était son petit-neveu.
Biographie
Issu d’une famille de commerçants lyonnais, son père fut recteur de l'Hôtel-Dieu, sa mère Marie-Elisabeth Périer était la sœur du banquier dauphinois Claude Périer, père de Casimir Périer. Camille Jordan fait ses études chez les Oratoriens puis au séminaire de Saint-Irénée.
Il assiste à la réunion des États du Dauphiné au château de Vizille en 1788 où il se lie d'amitié avec Jean-Joseph Mounier. Esprit libéral mais catholique sincère, il déplore la constitution civile du clergé et les brutalités commises contre les réfractaires. Il soutient la cause fédéraliste et participe à la révolte de Lyon contre la Convention nationale en 1793. À la prise de Lyon, le 9 octobre 1793, il se réfugia d’abord en Suisse puis en Angleterre dont il admire la constitution.
Il revint à Lyon en 1796, il est élu le 23 germinal an V (12 avril 1797) député du Rhône au Conseil des Cinq-Cents. Excellent orateur, il intervient à l’Assemblée en faveur de la liberté des cultes et pour l’abrogation des lois de déportation des prêtres insermentés. En demandant le rétablissement des sonneries de cloches il s’attire les moqueries et le surnom de Din-Dindon et de Jordan-Cloche.
Accusant les directeurs de comploter contre la liberté publique, le coup d’État du 18 fructidor (4 septembre 1797) le contraint à nouveau à l’émigration en Suisse puis à Weimar ; il rencontre Goethe, Schiller, Wieland, Madame de Staël et retrouve son ami Mounier. Revenu en France en 1800, il est mis sous surveillance à Grenoble puis se rend à Paris où il séjourne chez Mme de Staël dont il est l’ami ainsi que celui de Mme Récamier et de Chateaubriand. Opposé au Consulat à vie, il écrit un pamphlet « Vrai sens du vote national pour le consulat à vie » qui reflète l’opinion de ses amis Malouet, Mathieu de Montmorency et Benjamin Constant.
Sous l'Empire, il s'abstient de toute activité politique et retiré à Lyon, se tourne vers la littérature romantique allemande, traduisant les Odes de Klopstock ; très lié au Groupe de Coppet, il admire Chateaubriand. Il devait influencer Germaine de Staël dans la rédaction de son ouvrage De l’Allemagne.
En 1814, il est un des représentants de Lyon qui rencontrèrent à Dijon l’empereur d’Autriche où est évoqué peut-être le rétablissement de la monarchie. Le 8 avril il assista au conseil municipal de Lyon qui proclama Louis XVIII roi de France. En août 1815 il est nommé président du collège électoral de Lyon.
Anobli par Louis XVIII, qui lui accorde la légion d’honneur, il se montre hostile au retour de Napoléon lors des Cent-Jours.
Résidant à La Chapelle-du-Châtelard, dans les Dombes, il est élu député de l’Ain le 4 octobre 1816. Il entre au Conseil d’État, appartenant au groupe des Doctrinaires aux côtés de son ami Royer-Collard. Il devient président de la Chambre en 1817, et siège à la commission de l’Adresse et à celle du Budget. Il signe un manifeste pour une rupture du ministère avec la droite et l’accentuation de la voie libérale. Réélu député en 1818, il devient un des chefs de l’opposition constitutionnelle et des Doctrinaires. Malade, il ne paraît plus à la Chambre entre 1818 et 1820. Hostile aux lois d’exception et à la nouvelle loi électorale, il est rayé du conseil d’État. Royer-Collard a prononcé son éloge funèbre.
Sources
- Dictionnaire des Parlementaires
- Edouard Herriot, « Camille Jordan et la Restauration, 1814-1821 », Revue historique de Lyon, 1902, t. I, p. 47-71
- Louis Trénard, « Camille Jordan » in Dictionnaire Napoléon, Paris Fayard 1999, vol. II, p. 84-85
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