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Subjectivisme
La signification du subjectivisme
Parmi les importants aspects de l'approche méthodologique en économie, comme l'individualisme méthodologique, le subjectivisme représente une approche fondamentale dans la théorie sociale en général. Le subjectivisme se focalise en premier lieu sur la signification que les individus attachent aux actions et situations dans un monde d'incertitude. Comment l'individu s'oriente et résout les problèmes en relation avec ses semblables, mais aussi comment il agit dans l'échelle du temps et dans l'ignorance, sont parmi les axes principaux d'étude du subjectivisme. Il ne s'agit pas seulement de se préoccuper que les hommes cherchent le bien-être matériel, mais c'est avant tout, de façon pertinente, comprendre le comportement de l'homme réel tel qu'il se manifeste dans ses préférences démontrées. L'idée de subjectivisme a complètement changé les approches dans le domaine des phénomènes économiques et sociaux, pour cette raison on peut la désigner comme une révolution subjectiviste, la première étincelle de cette dite "révolution" a débutée avec la découverte de la théorie subjectiviste de la valeur.
Le subjectivisme des auteurs autrichiens
En économie, les auteurs autrichiens ont mis en avant la notion de subjectivisme :
- Subjectivisme des besoins (Carl Menger)
- Subjectivisme des coûts (Friedrich von Wieser)
- Subjectivisme des choix (Ludwig von Mises)
- Subjectivisme des données (Friedrich Hayek)
- Subjectivisme des anticipations (Ludwig Lachmann)
- Subjectivisme du temps (Gerald O'Driscoll, Mario Rizzo)
L'école de Vienne, qui fut appelée, à tort durant de longues années, école psychologique économique, à cause du marginalisme mal traduit, doit être dorénavant comprise comme une approche économique fondée sur le subjectivisme.
Le subjectivisme de Carl Menger est cognitif et ontologique. Une chose ne devient un bien ou un service qu'à partir du moment où elle peut atteindre certaines fins. Pour atteindre ce statut, l'individu agissant doit connaître l'existence de ce bien et la façon dont elle pourrait servir à ses fins. L'approche est effectivement cognitive, savoir que le bien existe mais il s'agit également d'une cognition procédurale afin de savoir comment atteindre des besoins directs ou indirects. Si l'action ne peut pas être mener directement ou indirectement sur le bien, alors celui-ci perd sa qualité de bien.
D'autres libéraux distinguent le subjectivisme ontique (le contenu des faits sociaux) du subjectivisme ontologique qui mène au relativisme (et qui s'apparente donc au solipsime). L'école autrichienne, dans cette approche, allie subjectivisme ontique (le contenu des faits sociaux) et objectivisme ontologique (les lois de causalité entre les faits sociaux).
Israel Kirzner de son côté a défini le subjectivisme comme étant "la reconnaissance que les actions des individus doivent être comprises que par référence à la connaissance, les croyances, la perception et les attentes des individus".
Citations
- « il n’y a probablement aucune exagération à dire que chaque progrès important de la théorie économique pendant les cent dernières années a été un pas de plus dans l’application cohérente du subjectivisme » Friedrich Hayek
Notes et références
Autres sources
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- 1979, James M. Buchanan, Les implications générales du subjectivisme en économie Chapitre 4 de What Should Economics Do ?(1979, Liberty Press, Indianapolis), traduit par Hervé de Quengo
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Voir aussi
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