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Tyler Cowen
Tyler Cowen | |||||
Économiste | |||||
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Dates | né en 1962 | ||||
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Tendance | Libertarien, école autrichienne | ||||
Nationalité | ![]() | ||||
Articles internes | Autres articles sur Tyler Cowen | ||||
Citation | « Ce n’est pas de protection dont le cinéma français a besoin, mais de stimulants. Sans stimulation, la forme s’atrophie. Si les européens partent du postulat que leur production cinématographique est trop faible, tout ce qu’ils feront ne pourra jamais qu’ajouter à cette faiblesse. » | ||||
Interwikis sur Tyler Cowen | |||||
Tyler Cowen, né le 21 janvier 1962, est un économiste américain. Il est professeur d'économie à l'Université George Mason à Fairfax (USA) au Centre des Etudes des Politiques Publiques (Center for the Study of Public Choice). Il est également le Directeur du Centre James Buchanan et du Centre Mercatus. Il a été diplômé en économie (B.S.) de l'université George Mason en 1983. En 1987, il obtient son doctorat d'économie à l'université d'Havard après avoir suivi des études de 1985 à 1986 à l'université Albert-Ludwig à Fribourg en Allemagne. Son domaine d'expertise est l'économie de la culture, dans lequel il s'oppose au protectionnisme défendu par les tenants de l'exception culturelle[1]. Il participe régulièrement au blog Marginal Revolution. Il a permis également le renouveau de la théorie de la firme par l'école autrichienne en 1997.
Entrepreneuriat, économie autrichienne et la querelle entre philosophie et poésie
En 2003[2], il revient sur la théorie de l'entrepreneur Il souligne que la vigilance, concept centrale dans la théorie de l'entrepreneur d'Israel Kirzner ne s'effectue pas sans coût car elle implique nécessairement d'autres comportements qui ont un coût certain. Par exemple, remarquer une opportunité de profit dans la rue peut être sans coût, mais marcher dans la rue ne l'est certainement pas. Tyler Cowen invite donc à pousser la théorie d'Israel Kirzner jusqu'à ses conclusions logiques, afin d'en faire une théorie générale de la recherche. Il applique aussi la philosophie esthétique de Kant à la théorie de Kirzner pour tenter de montrer que la créativité est à la base de la vigilance.
Tyler Cowen explore la problématique de l'enfermement de l'économie, et en particulier de l'école autrichienne, dans une "boîte walrasienne" où tout est expliqué en termes de maximisation rationnelle et d'équilibre du marché. Il examine également comment la réflexion sur l'esthétique peut offrir des pistes pour sortir de cette boîte et enrichir les théories de l'entrepreneur. Enfin, il établit une analogie entre la philosophie et la poésie pour aboutir au débat entre les approches autrichienne et néoclassique de l'entrepreneur, soulignant ainsi l'importance de résoudre cette querelle pour une meilleure compréhension de l'entrepreneuriat dans l'économie contemporaine.
Analyse critique de la théorie autrichienne des cycles économiques
La compréhension des cycles économiques, caractérisés par des périodes d'expansion et de récession, est un sujet d'importance majeure en économie. La Théorie autrichienne des cycles économiques (ABCT) propose une approche particulière, mettant en avant les fluctuations de l'offre de monnaie et des taux d'intérêt comme les principaux moteurs de ces cycles. Cependant, il existe des débats et des réserves concernant cette théorie. Dans cette partie, nous explorerons les idées centrales de l'ABCT, en mettant l'accent sur la mauvaise allocation des ressources lors de la phase d'expansion, la proposition de stabilité monétaire pour éviter les distorsions, ainsi que les perspectives divergentes du monétarisme, notamment celle de Milton Friedman, sur l'importance des taux d'intérêt. De plus, nous aborderons la possibilité d'une histoire intermédiaire présentée par Tyler Cowen, qui remet en question certains aspects de l'ABCT.
Les fluctuations de l'offre de monnaie et des taux d'intérêt comme moteurs des cycles économiques
La Théorie autrichienne des cycles économiques (ABCT) avance que les fluctuations de l'offre de monnaie et des taux d'intérêt, résultant de l'intervention gouvernementale et des politiques des banques centrales, sont les principaux facteurs des cycles économiques, caractérisés par des périodes d'expansion et de récession. Selon cette théorie, lorsque la banque centrale réduit artificiellement les taux d'intérêt et augmente l'offre de monnaie, elle crée une expansion insoutenable en faussant les signaux du marché qui guident les décisions d'investissement des entrepreneurs.
La phase d'expansion et la mauvaise allocation des ressources
Durant la phase d'expansion, la baisse des taux d'intérêt rend l'emprunt moins coûteux, incitant les entrepreneurs à se lancer dans des projets à long terme qui ne seraient pas viables dans des conditions de marché normales. Cela entraîne une mauvaise allocation des ressources et des investissements, conduisant à une expansion artificielle de certains secteurs tels que l'immobilier, et créant ainsi des bulles. Cependant, ces investissements se révèlent finalement insoutenables, ce qui déclenche la phase de récession caractérisée par des ralentissements économiques, des faillites et des corrections du marché.
La proposition de stabilité monétaire pour éviter les distorsions
Pour échapper à ce cycle, les défenseurs de l'École autrichienne préconisent l'établissement d'un système monétaire stable et solide, tel qu'un étalon-or ou une règle monétaire, afin de limiter la manipulation de la banque centrale sur l'offre de monnaie et les taux d'intérêt. En limitant l'inflation et en maintenant un environnement monétaire stable, les entrepreneurs peuvent mieux évaluer les conditions du marché et éviter la mauvaise allocation des ressources qui alimente les cycles d'expansion et de récession.
La variable cruciale des taux d'intérêt dans la théorie autrichienne
Dans la théorie autrichienne des cycles économiques, les taux d'intérêt jouent un rôle central. Selon cette perspective, les taux d'intérêt déterminent les choix des entrepreneurs en matière de production à court terme ou à long terme. Si les taux d'intérêt sont perçus comme une variable cruciale, toute intervention sur ceux-ci, notamment en raison de l'inflation, peut créer une distorsion ou envoyer un signal de prix erroné. C'est ici que la théorie autrichienne diffère de l'approche de Milton Friedman et du monétarisme.
La vision de Milton Friedman et du monétarisme sur les taux d'intérêt
Contrairement à la théorie autrichienne, Tyler Cowen soutient la proposition de Milton Friedman qui considère que les taux d'intérêt ne sont pas d'une importance primordiale. Selon la thèse monétariste, les décisions d'investissement des entreprises sont davantage basées sur des facteurs tels que les demandes spécifiques de biens et de produits, l'état général de l'économie et les revenus attendus. Ainsi, pour Tyler Cowen, un taux d'intérêt de 3 ou 4 % n'aurait pas une grande incidence sur les décisions des entreprises, car celles-ci se concentrent principalement sur d'autres variables.
La possibilité d'une histoire intermédiaire selon Tyler Cowen
Il est important, note Tyler Cowen, qu'il pourrait exister une histoire intermédiaire entre les deux perspectives. Il est possible que les taux d'intérêt soient effectivement importants dans certains marchés spécifiques, tels que l'immobilier et la construction, où les décisions d'investissement à long terme sont fortement influencées par les taux d'intérêt. Cependant, dans de nombreux autres secteurs, d'autres facteurs économiques et commerciaux pourraient jouer un rôle plus déterminant dans les décisions d'investissement des entreprises.
En conclusion, si la théorie autrichienne accorde une grande importance aux taux d'intérêt en tant que variable clé influençant les cycles économiques, d'autres perspectives, telles que celle de Milton Friedman, mettent davantage l'accent sur d'autres facteurs économiques et commerciaux. Tyler Cowen reconnait que l'impact des taux d'intérêt peut varier selon les secteurs économiques, certains étant plus sensibles aux fluctuations des taux d'intérêt que d'autres.
Informations complémentaires
Notes et références
- ↑ Tyler Cowen, L'État et le cinéma français : Chronique d'une liaison dangereuse, [lire en ligne]
- ↑ Tyler Cowen, 2003,"Entrepreneurship, Austrian Economics, and the Quarrel between Philosophy and Poetry”, The Review of Austrian Economics, Vol 16, pp5–23
Publications
- Pour une liste détaillée des œuvres de Tyler Cowen, voir Tyler Cowen (bibliographie)
Littérature secondaire
- 1998, Leland B. Yeager, commentaire du livre de Tyler Cowen, "Risk and Business Cycles: New and Old Austrian Perspectives", The Freeman, September, Vol 48, n°9
- 1999, Agnès Festré, commentaire sur le livre de Tyler Cowen, Risk and Business Cycles: New and Old Austrian Perpectives, 1997, London: Routledge, The European Journal of the History of Economic Thought, 6(1): 111-164, avril 1999
- 2001, Donald J. Boudreaux, Commentaire du livre de Tyler Cowen, "What Price Fame?"], The Freeman, Mai, Vol 51, n°5
- 2003, Jane S. Shaw, "The Market for Culture". Commentaire du livre de Tyler Cowen, "Creative Destruction: How Globalization Is Changing the World's Cultures", Liberty Magazine, Avril, Vol 17, n°4, pp52-53
- 2012, Kevin A. Carson, commentaire du livre de Tyler Cowen, "The Great Stagnation: How America Ate All the Low-Hanging Fruit of Modern History, Got Sick, and Will (Eventually) Feel Better", The Freeman, June, Vol 62, n°5, pp42-43
Citations
- Il défend la liberté sans dogmatisme. Sa grande force est d’être constant mais nuancé, rigoureux mais capable de comprendre les contraintes du monde réel. On songe à Murray Rothbard, cet économiste américain porteur de l’anarcho-capitalisme : comment pouvait-on aller aussi loin, être ainsi d’un bloc, tout en offrant un système de pensée en apparence aussi logique, aussi construit ? Cowen, c’est un anti- Rothbard, car il s’essaie à défendre avec rigueur le primat de la liberté sans basculer dans une approche si puriste qu’elle finit non par embrasser mais par exclure. (Mathieu Laine, Tyler Cowen, le seigneur des libéraux, Le Point, 01/08/2019)
Liens externes
sites
Vidéos
- "Interest Rates in Austrian Theory", présentation pour le site "Learn Liberty", du cycle économique par le Professeur Tyler Cowen où il émet une critique vis à vis de la théorie autrichienne du cyle éconoique. Publié le 26 juillet 2012, Durée: 1'15
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