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Ken Ewert

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Ken S. Ewert était le rédacteur en chef de "U-Turn", une publication trimestrielle traitant de questions théologiques, politiques, économiques et sociales d'un point de vue biblique. Après son diplôme au Grove City College, il a poursuivi ses études à la fin des années 1980 en Master de politique publique à l'Université CBN (Christian Broadcasting Network University)[1], une université chrétienne privée située à Virginia Beach, en Virginie. Après ses études, il est devenu chef d'entreprise à Langley en Colombie Britannique (Canada). Il a écrit plusieurs articles dans la revue The Freeman dont certains portaient sur l'approche financière des États (Déficit commercial, FMI, dette mondiale etc.). Mais, il s'est fait remarquer plus particulièrement pour un article portant sur l'éthique du marché.

Dans un article écrit en mars 1989, "Les critiques morales du marché", dans la revue The Freeman, Ken Ewert examine un certain nombre de critiques chrétiennes contemporaines à l'encontre de l'économie de marché. L'une de ces critiques est que le marché favorise l'égoïsme et promeut ainsi le péché. L'auteur rétorque que ces critiques comprennent mal la cause profonde du péché qui est la faiblesse interne de l'être humain. Il suggère donc que le marché est moralement neutre et qu'il fournit les moyens par lesquels les hommes et les femmes génèrent de la richesse au bénéfice potentiel de la charité. Les critiques du marché oublient que pour développer de la générosité, il est indispensable au préalable de créer une relative richesse pour soi et ses proches (il faut donc agir pour se nourrir, se vêtir, se loger, fournir une éducation ou des soins médicaux à ses proches). Il ne s'agit en rien ici d'égoïsme. Et si nous voulons étendre la charité à un voisin ou à un ami dans le besoin, il est indispensable d'agir auparavant pour créer de la richesse nécessaire pour le faire. Une telle action n'est pas non plus égoïste.

L'égoïsme n'est pas une condition induite par le système économique, insiste Ken Ewert ; il existe dans le capitalisme ou dans le socialisme comme celui qu'a connu l'URSS. La cupidité était aussi répandue chez le directeur de l'usine soviétique qui se révélait aux yeux de tous via des pots-de-vin perpétuels et par le vol dans les entreprises d'État[2]. Par conséquent, nous dit Ken Ewert, l'échec moral n'est pas engendré par l'environnement, il est interne à chaque individu et cette maladie des vertus morales est dispersée par contamination à l'ensemble de la population.

Finalement, le marché permet aux individus de poursuivre pacifiquement leurs objectifs et leurs priorités. Il ne dicte pas d'ordre à accomplir pour un individu particulier ni ne lui détermine ses priorités. Il n'oblige pas un individu particulier à se concentrer sur ses propres besoins et désirs? Il le laisse libre d'être égocentrique ou bienveillant, c'est son libre choix en fonction de ses valeurs.

Notes et références

  1. L'université a été fondée par Pat Robertson en 1977 et a changé son nom en Regent University en 1990.
  2. L'absence de valeurs élevées et de la dignité morale perdurent encore aujourd'hui en Russie malgré l'abandon du système socialiste. Et, le résultat conduit inévitablement à un nature déchue de l'homme d'État dont la raison est irriguée par un hubris rempli de souvenirs souillés des anciennes purges politiques ou par la négation des Droits humains fondamentaux

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