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Altruisme

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L'altruisme est un disposition bienveillante à l'égard des autres, fondée sur la sympathie, l'empathie.

Le mot apparaît pour la première fois en 1854 dans le « Catéchisme positiviste » d'Auguste Comte.

Dans les termes de l'utilitarisme, un acte « altruiste » est un acte où l'on cherche à maximiser le bénéfice d'autrui, tandis que le bénéfice ou la perte pour l'auteur n'est pas pris en compte (qu'il existe ou non).

Du point de vue de l'éthique, l'altruisme correspond à la conduite de celui qui pose comme but de l'activité morale l'intérêt de ses semblables. En psychologie, il désigne seulement une disposition bienveillante à l'égard des autres, fondée sur la sympathie.

Altruisme et libéralisme

Le libéralisme ne condamne pas l'altruisme, ce qu'il condamne est la coercition, la "solidarité" obligatoire. Ayn Rand, par abus de langage, appelle cependant "altruisme" cette "solidarité" obligatoire qui oblige à se sacrifier pour autrui :

Le principe de base de l'altruisme est qu'aucun homme n'a le droit d'exister pour lui-même, que la seule justification de son existence est de servir les autres et que le sacrifice de soi est son plus haut devoir moral, sa plus haute vertu et sa plus haute valeur. (Ayn Rand, Philosophy: Who Needs It)

Est également condamné un altruisme qui serait aveugle et chercherait à faire le bien de n'importe qui :

Il n’y a rien de mal à aider les autres, si et quand ils sont dignes de l’aide, et que vous pouvez vous permettre de les aider. (Ayn Rand, interview à Playboy, 1964)

Autre point à prendre en compte dans l'altruisme, c'est cette forme de manipulation sociale qui consiste à mettre "un pied dans la porte" de la conscience d'autrui pour lui faire changer de comportement à son insu. Cet altruisme de circonstance fut analysé en psychologie sociale par S. Uranowitz[1]. L'altruisme se transforme en « autrisme », théorie qui donne toujours raison à « l'autre » contre soi-même.

Notes et références

  1. S. Uranowitz, 1975, "Helping and self Attribution : a field experiment", Journal of Personnality and Social Psychology, n°31, pp852-854

Bibliographie

  • 1976, Gary Becker, "Altruism, Egoism, and Genetic Fitness: Economics and sociobiology", Journal of Political Economy, Vol 14, n°3, decembre, pp817-826
  • 1981, Gary Becker, "Altruism in the Family and Selfishness in the Market Place", Economica, Vol 48, n°189, février, pp1-16
  • 2006, Robert L. Campbell, “Altruism in Auguste Comte and Ayn Rand", The Journal of Ayn Rand Studies, Vol 7, n°2, pp357-369

Citations

  • Une doctrine qui vous propose, comme idéal, le rôle d’animal sacrificiel demandant à être égorgé sur l’autel de l’altruisme, vous présente la mort comme modèle. Par la grâce de la réalité et de la nature de la vie, l’homme – tout homme – est une fin en lui-même, il existe pour lui-même, et la poursuite de son propre bonheur constitue son plus haut but moral. (La Grève, Ayn Rand)
  • Plus le sage donne aux autres, plus il possède. (Lao Zi)
  • Les altruistes affirment que la vie nous présente un choix fondamental : il faut soit sacrifier les autres à nous-mêmes, soit nous sacrifier pour les autres. Cette deuxième option correspond à la conduite altruiste et la seule alternative est, par hypothèse, la vie de prédateur. Mais c'est une fausse alternative selon Ayn Rand. La vie ne nécessite pas de sacrifice, dans aucune de ces deux directions. Les intérêts des gens rationnels ne sont pas en conflit et la poursuite de notre intérêt véritable exige que nous traitions avec les autres par le biais de l'échange volontaire pacifique. (David Kelley, Ayn Rand et le capitalisme : la révolution morale)
  • Le culte de l'altruisme est une forme spécifique de l'égoïsme qui se présente régulièrement dans des conditions physiologiques particulières. Lorsque le socialiste exige, avec une belle indignation, la « justice », le « droit », les « droits égaux », il se trouve seulement sous l'empire de sa culture insuffisante qui ne sait pas comprendre le pourquoi de sa souffrance. D'autre part c'est un plaisir pour lui, s'il se trouvait en de meilleures conditions il se garderait bien de crier ainsi : il trouverait alors son plaisir ailleurs. Il en est de même du chrétien, celui-ci condamne, calomnie et maudit le « monde », il ne s'excepte pas lui-même. (Friedrich Nietzsche, Volonté de Puissance, II, 227)
  • On accuse les économistes de ne pas tenir compte de l’abnégation, peut-être de la dédaigner. A Dieu ne plaise, que nous voulions méconnaître ce qu’il y a de puissance et de grandeur dans l’abnégation. Rien de grand, rien de généreux, rien de ce qui excite la sympathie et l’admiration des hommes ne s’est accompli que par le dévouement... Mais les économistes ne pensent pas que le train ordinaire de la vie, les actes journaliers, continus par lesquels les hommes pourvoient à leur conservation, à leur subsistance et à leur développement, puissent être fondés sur le principe de l’abnégation. (Frédéric Bastiat)
  • L'altruisme ne peut mener qu'à l'égoïsme. (Zhuangzi)

Liens externes

Articles connexes

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