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V. Orval Watts
V. Orval Watts | |||||
Économiste | |||||
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Dates | 1898-1993 | ||||
Tendance | Libéral | ||||
Nationalité | États-Unis | ||||
Articles internes | Autres articles sur V. Orval Watts | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur V. Orval Watts | |||||
[Vernon] Orval Watts (Manitoba, Canada, 25 mars 1898- Palm Springs, Californie 30 mars 1993) était un économiste libéral. Il était membre de la société du Mont Pèlerin depuis sa première réunion en 1947.
Biographie
Né en 1898 à Manitoba, Vernon Orval Willard Watts a été diplômé de l'université de Manitoba en 1918, a obtenu un master et un doctorat en économie à l'université de Harvard.
Influencé par Rose Wilder Lane, Orval V. Watts était un économiste libéral qui a enseigné pendant dix-sept ans dans les universités de Harvard, de Clark, de Northwood, de Wellesley College, d'Antioche College, de Carleton College et de Claremont Men's College. Il a aussi enseigné la philosophie des affaires au Campbell College (Chaire Burrows T. Lundy), en Caroline du Nord, et l'économie à des hommes d'affaires en tant que consultant économique, conférencier et auteur. Il fut directeur de l'éducation économique pour le Northwood Institute, dont le siège est à Midland, au Michigan.
Il fut engagé en 1939 par Leonard Read, alors directeur de la chambre de commerce de Los Angeles, pour être économiste. Lorsque Leonard Read, créa la Foundation for Economic Education, à Irvington-on-Hudson près de New York, il proposa à Orval Watts de l'accompagner.
Dualité des perceptions: l'image changeante des entreprises dans la société
L'article « Business and Its Image » de V. Orval Watts, publié en 1974, aborde les attitudes changeantes des Américains envers le monde des affaires et explore la signification et les fonctions du concept de business. Le texte se penche sur plusieurs points essentiels, illustrant la complexité de la relation entre la société et les entreprises, ainsi que l'importance économique et sociale du secteur commercial. L'article propose une définition nuancée du terme business. Il indique que celui-ci peut être utilisé dans divers contextes pour désigner divers types de travail ou d'occupation. Cependant, dans un sens plus restreint, business se rapporte à l'achat et à la vente, c'est-à-dire au marketing de biens et de services. L'auteur souligne ainsi que le cœur du commerce réside dans les échanges commerciaux.
- Attitudes envers les entreprises. L'auteur met en évidence les attitudes ambivalentes des Américains envers les entreprises. Pendant les périodes électorales, les hommes d'affaires sont souvent critiqués et perçus comme des « princes du privilège ». Cependant, en dehors de ces périodes, la confiance envers les entreprises, en particulier les grandes, est manifeste. Les individus achètent avec enthousiasme auprès des entreprises et affichent un sentiment d'indignation si les produits ne correspondent pas aux promesses des entrepreneurs. Ils sont également fiers de travailler pour de grandes entreprises et montrent une préférence pour traiter avec des entités de plus grande envergure.
- Rôle essentiel des entreprises. L'auteur souligne que la plupart des Américains reconnaissent l'importance des entreprises pour atteindre leurs objectifs de vie. Les entreprises offrent des produits et des services qui répondent aux besoins et aux désirs des individus. Cela rappelle la notion d'échange et la manière dont les entreprises contribuent à la satisfaction des besoins humains de manière similaire à la gravité, une force constante.
- Fonctions commerciales. Le texte détaille les opérations commerciales au cœur du concept de business. Les opérations de marketing, de publicité, de vente, de gestion bancaire et de comptabilité sont décrites comme essentielles pour le fonctionnement du commerce. L'auteur souligne que même si certains professionnels se spécialisent dans ces opérations, de nombreux individus dans divers domaines s'engagent dans des activités d'achat et de vente.
- Importance de la coopération et des échanges. L'auteur souligne que la coopération par le biais d'échanges pacifiques et volontaires est une caractéristique essentielle du commerce. Les individus vendent leurs services pour de l'argent, qu'ils utilisent ensuite pour acheter des biens et des services auprès d'autres acteurs commerciaux. Cette notion met en évidence la relation interconnectée entre les individus et les entreprises, où chacun contribue à l'économie en fournissant des biens ou des services en échange de rémunération.
Le rôle vital de l'argent, des entreprises et de la coopération dans le progrès humain
L'article de V. Orval Watts explore en profondeur le rôle central de l'argent et des entreprises dans le développement économique et social, ainsi que leur contribution à la coopération et au progrès humain. Le texte se divise en plusieurs sections qui détaillent les implications de l'utilisation de l'argent, la valeur des entreprises dans la société et le lien entre la coopération, la spécialisation et l'échange.
L'importance de l'argent et des entreprises
L'auteur souligne le rôle crucial de l'argent dans la simplification des échanges et dans la facilitation de la division du travail. En utilisant la monnaie, les individus peuvent scinder chaque échange de biens en deux étapes distinctes : la vente de leurs produits ou services et l'achat de biens qui répondent à leurs besoins. L'utilisation de l'argent élimine la nécessité d'un échange direct de biens, ce qui rend les transactions plus pratiques et économiques.
Lien entre l'argent, les entreprises et la coopération
L'auteur explique comment l'argent et les businessmen spécialisés sont essentiels pour rendre possibles la division du travail et l'échange. Sans l'utilisation de l'argent, les coûts élevés liés à l'échange de biens contre d'autres biens rendraient la division du travail impossible, sauf dans des groupes restreints. L'argent et les entreprises favorisent la coopération en permettant des échanges plus fluides et en élargissant les opportunités de coopération économique à grande échelle.
Coopération, spécialisation et échange
L'auteur met en avant l'interdépendance entre la coopération, la spécialisation et l'échange. La division du travail et l'échange de produits sont des aspects fondamentaux de la coopération. L'auteur affirme que la spécialisation et l'échange sont deux faces d'une même médaille, soulignant l'importance de la coopération pour le progrès et la paix.
Le rôle des businessmen dans la coopération
L'auteur questionne pourquoi, malgré leur rôle crucial dans la promotion des échanges nécessaires à la coopération, les businessmen sont parfois considérés avec moins d'estime que d'autres professionnels tels que les agriculteurs, les ingénieurs ou les médecins. Il suggère que cette perception peut être liée à des malentendus sur la nature de la coopération et à une sous-estimation de leur rôle dans la facilitation de l'échange.
Activités clés des entreprises
L'article détaille les activités principales des entreprises qui contribuent à la coopération et au progrès. Cela inclut l'étude des marchés, la promotion et l'investissement, la vente et la comptabilité. Ces activités permettent aux entreprises de répondre aux besoins des consommateurs, de faciliter les échanges et de stimuler le développement économique.
L'auteur souligne l'importance de l'intégrité pour gagner la coopération des autres dans les marchés libres. La confiance mutuelle est essentielle pour maintenir des relations commerciales fructueuses, ce qui nécessite l'intégrité, la ponctualité, le respect des engagements et la véracité.
Critique de la vision technologique de Veblen par Orval Watts
L'article de V. Orval Watts, intitulé « Business and Its Image », engage une analyse critique des idées de Thorstein Veblen, en particulier sa vision technologique de la production et de la distribution des biens. Cette critique remet en question les implications de cette perspective pour le rôle des entreprises au sein de la société.
Négligence des réalités économiques et financières
Selon Watts, Veblen et d'autres partisans de la vision technologique ont tendance à considérer la production et la distribution de biens comme des processus mécaniques, délaissant ainsi les aspects économiques et financiers cruciaux. Cette vision simpliste suggère que des experts techniques pourraient simplement diriger ces processus en se basant sur des critères mécaniques tels que l'effort robotique, les types de machines et les méthodes de fabrication. Cependant, Watts élève une objection à cette perspective en mettant en lumière la nécessité pour les entreprises de prendre en compte non seulement les aspects techniques, mais également une compréhension approfondie des coûts, des prix de vente et de la nécessité de générer des profits pour leur survie et leur croissance.
Limites de l'accusation de maintien artificiel de la rareté
L'auteur va plus loin en critiquant Veblen pour avoir suggéré que les hommes d'affaires cherchent délibérément à maintenir artificiellement la rareté des biens afin de maintenir des prix élevés. Watts remet en question cette affirmation en soulignant que les entreprises opèrent dans un environnement complexe caractérisé par des contraintes économiques et une concurrence acharnée. Il affirme que les entreprises sont motivées par la nécessité de satisfaire les besoins et les désirs des consommateurs tout en réalisant des bénéfices pour assurer leur pérennité.
Rôle complexes des entreprises
L'article souligne que les entreprises jouent un rôle bien plus complexe dans la société que simplement appliquer des techniques mécaniques. Watts insiste sur le fait que les entreprises doivent gérer efficacement les aspects économiques et commerciaux pour réussir sur un marché compétitif. Les entreprises ne se limitent pas à des opérations mécaniques, mais doivent prendre en compte des facteurs tels que la demande du marché, les coûts de production, la gestion des ressources financières et la création de valeur pour les consommateurs.
Critique de la vision socialiste de Karl Marx par Orval Watts
L'article de V. Orval Watts, intitulé engage une critique de la vision technologique des activités économiques, notamment celle de Karl Marx et des socialistes. Watts met en lumière les problèmes et les limites de cette perspective, en particulier les implications pour la gestion de l'économie et la place des individus dans la société.
La vision technologique des socialistes
Watts souligne que la vision technologique des activités économiques, telle que prônée par les socialistes dans les années 1930 jusqu'à 1970, suppose que des experts en physiologie et en psychologie puissent fournir des incitations plus fortes aux producteurs que le système de prix. Selon cette vision, dirigée par des scientifiques et des techniciens experts, une économie de producteurs coopératifs n'aurait pas besoin de salaires, de loyers, de taux d'intérêt, de profits ou d'autres prix pour guider et motiver les producteurs. Les experts sauraient mieux que l'homme ordinaire quel travail il peut accomplir avec la plus grande satisfaction, ainsi que ses besoins en matière d'alimentation, de vêtements, de logement et même de divertissement pour le maintenir en bonne santé, heureux et industrieux.
Limitations de l'approche des experts
Watts remet en question cette idée en mettant en avant les innombrables différences entre les individus en termes d'aptitudes, de goûts et d'intérêts. Il souligne que ces différences rendent difficile la tâche des experts qui tentent de manipuler d'autres personnes sans leur coopération active. Plus les individus progressent dans la connaissance et le contrôle de leur environnement, plus ces différences deviennent importantes. En conséquence, Watts remet en question la capacité des experts à décider ce que les autres doivent faire pour développer leurs qualités humaines. Il explique que les individus doivent de plus en plus apprendre à se gouverner dans une société progressive en choisissant leurs vocations, en poursuivant des objectifs auto-sélectionnés et en choisissant les moyens de les atteindre.
Limites de la planification centralisée
L'article souligne également que les tentatives de planification et de direction centralisées deviennent de plus en plus coûteuses à mesure que l'économie progresse et que les individus gagnent en connaissance et en opportunité. Watts met en avant que les individus ne sont pas de simples pions à manipuler, mais qu'ils sont capables d'imaginer et d'innover. Les individus apportent des services que les autres ne savaient pas vouloir ou dont ils n'avaient pas conscience, ce qui rend la planification centralisée inefficace et limitée dans un environnement complexe et changeant.
En somme, l'article de V. Orval Watts propose une critique structurée de la vision socialiste de Karl Marx et des socialistes en général. Watts souligne les limites de la perspective technologique et des tentatives de planification centralisée, en mettant en avant la complexité des individus et la nécessité pour eux de s'auto-gouverner dans une société en constante évolution. L'article encourage une compréhension nuancée de l'économie et de la société, mettant en avant le rôle crucial de la diversité individuelle et de l'innovation dans le développement économique et social.
Le rôle fondamental du capital dans la croissance économique selon Orval Watts
La notion de capital est un élément central chez V. Orval Watts. Il explore son rôle essentiel dans le contexte des activités commerciales et économiques. Watts soulève plusieurs points concernant le capital, notamment sa nature, son rôle dans la croissance des entreprises, et son impact sur la société dans son ensemble.
Nature du capital économique
Watts met en avant que le capital économique, essentiel pour les entreprises, ne doit pas être confondu avec la richesse personnelle disponible pour la consommation individuelle. Il insiste sur le fait que le capital d'une entreprise se compose principalement de biens tels que les bâtiments, les machines, les équipements et les matériaux en cours de production. Ce capital n'est pas directement utilisable pour la satisfaction personnelle, mais plutôt pour la production de biens et services destinés aux autres.
Rôle du capital dans la croissance des entreprises
L'auteur souligne que la croissance des entreprises est largement liée à la croissance du capital, en particulier sous la forme de profits réinvestis. Il donne l'exemple de la Ford Motor Company, qui a pu se développer considérablement en réinvestissant la majeure partie de ses profits au lieu de les distribuer aux actionnaires. Watts démontre que la croissance du capital permet de garantir des paiements aux employés, aux fournisseurs et d'autres parties prenantes, tout en soutenant la stabilité et la croissance de l'entreprise.
Impact sur la société
L'auteur souligne que la compréhension inadéquate du capital économique constitue un obstacle majeur au progrès économique. Il explique comment les politiques qui imposent des taxes élevées et la distribution des profits aux consommateurs peuvent entraver la croissance du capital des entreprises. Ces politiques sont susceptibles de décourager les entreprises à réinvestir leurs profits dans l'amélioration de leurs opérations, ce qui peut avoir un impact négatif sur la croissance économique, les emplois et les revenus.
En conclusion, la notion de capital économique joue un rôle fondamental dans la croissance des entreprises et la prospérité économique d'une société. Orval Watts souligne l'importance de comprendre le rôle complexe du capital, sa contribution à l'efficacité commerciale et sa capacité à stimuler le progrès économique lorsque les politiques gouvernementales favorisent son accumulation et sa réutilisation.
Informations complémentaires
Bibliographie
- 1952, Away From Freedom (critique du Keynesianisme)
- 1954, Union Monopoly (critique du syndicalisme)
- 1955, United Nations: Planned Tyranny, New York, The Devin-Adair Company (critique de l'ONU)
- 1960, Should We Strengthen the UN?, Colorado Springs, The Freedom School
- 1966,
- a. "Money and free Markets: A Summary", The Freeman, janvier, Vol 16, n°1, pp48-55
- b. "Why Humans Must Be Free", The Freeman, mars, Vol 16, n°3, pp3-7
- 1967,
- a. dir., "Free Markets or Famine?", Midland: Pendell Co.
- Deuxième édition en 1975
- Troisième édition en 1978, "Free Markets or Famine?", Midland: Pendell Co.
- Extraction d'un chapître en 1975, "Capitalism: Definition–Origins–Dynamics", The Freeman, October, Vol 25, n°10
- Repris en 1992, Capitalism: Definition, Origin and Dynamics, In: Mark W. Hendrickson, dir., The Morality of Capitalism, Irvington-on-Hudson: The Foundation for Economic Education, Inc., pp7-13
- b. "Hunger Need Not Be", Rampart Journal, Vol III, n°1, Spring, pp14-26
- Repris en 1967, "Hunger Need Not Be", In: V. Orval Watts, dir., "Free Markets or Famine?", Midland: Pendell Co., pp3-16
- a. dir., "Free Markets or Famine?", Midland: Pendell Co.
- 1971, "Are Schools Necessary? It's easier to get a college degree than an education", The Freeman, July, Vol 21, n°7, pp442-444
- 1973, Industrialism: Friend or Foe?, The Freeman, April, Vol 23, n°4
- Repris en 1975, Industrialism: Friend or Foe?, In: Bettina Bien Greaves, dir., Free market economics : a basic reader, Irvington-on-Hudson, N.Y. : Foundation for Economic Education, pp70-73
- 1974, "Business and Its Image", The Freeman, July, Vol 24, n°7, pp393-408
- 1975, "Capitalism: Definition, Origin, and Dynamics", The Freeman, October
- Repris en 1992, In: Mark W. Hendrickson, dir., "The Morality of Capitalism", Irvington-on-Hudson: The Foundation for Economic Education, Inc., pp7-13
- 1976,
- a. "Moral Law and Freedom", The Freeman, January, Vol 26, n°1, pp56-57 (L'auteur affirme que a Règle d’Or repose sur le fait que les humains ont besoin des uns des autres.)
- b. "Politics vs. Prosperity"
Littérature secondaire
- 1955, Paul Poirot, "No Peace from the UN", commentaire du livre d'Orval Watts, "The United Nations: Planned Tyranny", The Freeman, August, Vol 5, n°14, pp619-620
- 1993, Murray Rothbard, V. Orval Watts: 1898-1993, juillet
- Repris In: Making economic sense, ch 109
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