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Union libérale (Pays-Bas)

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L’Union libérale (en néerlandais : Liberale Unie : LU) a été le premier parti libéral organisé des Pays-Bas.

Histoire

Les libéraux étaient une force politique importante aux Pays-Bas, et depuis 1848, la force politique dominante. Ils étaient organisés en clubs politiques et en associations de sympathisants. Les libéraux étaient divisés entre progressistes, centristes et conservateurs, mais à cause de l'absence de partis politiques organisés, ces divisions n'étaient pas très importantes. En 1879, la division devient plus nette avec la formation d’un parti parlementaire créé par les partisans de Kappeyne van de Copello. Avec la montée en puissance à la fois des partis catholiques et protestants, les libéraux vont être obligés de mieux s'organiser.

En 1885, toutes les organisations politiques libérales s’unissent dans l'Union libérale. L'Union est néanmoins divisée en trois factions : progressiste, conservatrice et centriste.

En 1888, les 46 députés libéraux se retrouvent dans l'opposition face à la majorité des partis politiques confessionnels. En 1891 les partis confessionnels perdent leur majorité et un cabinet libéral dirigé par Van Tienhoven est formé. La proposition la plus importante du gouvernement est l’abaissement du cens, proposé par le ministre des Affaires intérieures Tak : la loi accorderait le droit de vote à tous les hommes capables de lire et d'écrire. Tous les partis politiques sont divisés sur le sujet et la proposition est rejetée à une très courte majorité. Le vote provoque la démission du cabinet et de nouvelles élections. Lors de ces élections, la division entre pro-et anti suffrage élargi se renforce. L'Union libérale est également divisée sur le sujet. Un groupe de libéraux conservateurs quitte le parti mais sans former d’organisation politique structuré avant 1906, date de fondation de la Ligue des libéraux libres.

Les élections de 1894 sont remportées par les anti-suffrage et l'Union libérale est renvoyée dans l'opposition. Après les élections de 1897, les libéraux retrouvent la majorité et un cabinet dirigé par Nicolaas Pierson adopte une série de lois sociales, notamment une loi d’obligation scolaire pour tous les enfants de six à douze ans afin de limiter le travail des enfants.

En 1901, les libéraux progressistes du parti fondent la Ligue de la libre-pensée libérale avec la Ligue radicale. Cette division fait perdre la majorité aux libéraux aux élections suivantes. En 1905 le cabinet De Meester est constitué par les deux partis libéraux. En 1909, ils perdent à nouveau leur majorité au profit des partis confessionnels. Les élections de 1913 ne dégagent aucune majorité claire : les sociaux-démocrates du Parti des travailleurs refusent l'invitation à se joindre aux libéraux au sein d’une coalition. Un cabinet sans majorité parlementaire est cependant formé par Cort van der Linden, s’appuyant sur les trois partis libéraux. Ce cabinet adopte le suffrage universel et termine le Schoolstrijd.

Les désastreuses élections de 1918 voient les libéraux perdre près de la moitié de leurs sièges : ils passent de 37 à 20 sièges. En 1921, le LU fusionne avec la Ligue des libéraux libres, et d’autres petits partis libéraux pour former un nouveau grand parti libéral, le Parti d’État libéral (LSP Liberale Staatspartij).

Caractéristiques du parti

L'Union a commencé comme un parti progressiste modéré, favorable aux libertés individuelles. Il est progressivement devenu plus conservateur. En faveur d'un gouvernement limité, il a tout de même soutenu l'impôt progressif sur le revenu et fait adopter une législation sociale. Il a en outre été favorable au suffrage universel et au scrutin proportionnel.

Les libéraux avaient le soutien électoral des athées et protestants « latitudinaire » appartenant aux classes supérieures : les hommes d'affaires, fonctionnaires, agriculteurs riches et professions libérales (avocats, médecins, etc). Ils obtenaient leurs meilleurs résultats dans les grandes villes commerçantes Amsterdam et Rotterdam, les centres provinciaux comme Arnhem, Zutphen et Leeuwarden, dans les communes riches autour de Hilversum et de La Haye, et dans les provinces rurales du Nord (Groningue et Drenthe).

L'Union libérale formait une alliance électorale avec la Ligue des libéraux libres et la Ligue de libre-pensée libérale. Ces partis ont coopéré dans plusieurs cabinets. La politique libérale visant à étendre le suffrage et à améliorer la situation des travailleurs a été souvent soutenue par les sociaux-démocrates du Parti des travailleurs.

Président LU de la Chambre basse du Parlement

Premiers ministres LU

Liens externes


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