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Steve Davies

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Steve Davies
Historien - Économiste

Dates 1955 -
Tendance Libertarien
Nationalité Royaume-Uni Royaume-Uni
Articles internes Autres articles sur Steve Davies

Citation
Interwikis sur Steve Davies

Steve ou Stephen J. Davies, né le 4 février 1955, est maître de conférences au département d'Histoire Économique, à l'université Metropolitan à Manchester au Royaume-Uni et directeur académique de l'Institute of Economic Affairs à Londres. Ses recherches actuelles portent sur l'origine de la modernité et il met en valeur les apports de l'évolution de l'économie mondiale depuis le Moyen Âge. Dans ses différentes interventions il s'est penché sur la théorie de l'impérialisme, pourquoi la taille de l’État a diminué au cours du XIXe siècle ainsi que sur l'histoire médiévale de la Chine.

L'offre privée de biens publics

Dans son article « L'offre privée de biens publics dans la Grande-Bretagne du XIXe siècle », l'auteur explore le paradoxe qui émerge parmi les socialistes face au marché. Selon lui, la disparition du concept de classe par les socialistes est encourageante, car cela ouvre de nouvelles perspectives et remet en question les idées préconçues. Les socialistes du marché soulèvent des questions importantes sur la justice distributive et remettent en cause la notion de remplacement des forces du marché par un contrôle collectif. Ainsi, ils cherchent à redéfinir ce qu'est réellement le socialisme et à trouver une analyse qui correspond à cette nouvelle réalité.

Dissidence avec les socialistes du marché sur le rôle de l’État dans une économie de marché

Selon Stephen Davies, les socialistes du marché reconnaissent l'importance du rôle de l'État dans une société de marché. Ils soutiennent que l'État est nécessaire pour redistribuer les récompenses et corriger les inégalités résultant du fonctionnement du marché. Un État fort est également requis pour maintenir les prérequis essentiels d'un marché libre et équitable.

Les socialistes du marché considèrent que les marchés ne sont pas des entités autonomes, mais plutôt des institutions soutenues par l'État. Ils mettent en avant l'argument des biens publics essentiels, tels que la sécurité, la protection des droits de propriété et l'infrastructure, qui nécessitent l'intervention de l'État. Pour eux, ces biens publics sont considérés comme des prérequis indispensables pour le bon fonctionnement du marché et pour garantir la liberté et la prospérité des individus.

Ainsi, les socialistes du marché reconnaissent que l'État a un rôle essentiel à jouer dans la régulation et la protection de la société de marché. Cependant, ils s'opposent à l'idée d'un contrôle étatique total ou à une planification centralisée de l'économie, préférant plutôt une approche pragmatique qui combine les forces du marché avec une régulation adéquate de l'État pour garantir la justice distributive et la liberté individuelle.

Les biens publics au XIXe siècle en Grande-Bretagne

Au XIXe siècle en Grande-Bretagne, il y avait un manque significatif de biens publics essentiels tels que l'ordre public, l'assainissement et l'éducation. Cette situation souligne les lacunes dans la fourniture de ces biens nécessaires à la société.

Malgré une expansion massive de l'État à cette époque, il s'est révélé incapable de remédier efficacement à ces lacunes en matière de biens publics. Malgré l'idée répandue selon laquelle l'intervention de l'État serait la solution, l'expérience montre que cette expansion étatique n'a pas suffi à résoudre les problèmes existants.

Une analyse des années 1830 révèle des domaines où la fourniture privée de biens publics a été avancée avec succès. Dans des secteurs tels que la police et l'application de la loi, l'éducation, ainsi que l'approvisionnement en eau et l'assainissement, des initiatives privées ont pris le relais et se sont substituées à un État impuissant. Cette observation remet en question l'idée selon laquelle la fourniture de biens publics ne peut être assurée que par l'État, suggérant ainsi des alternatives à son rôle exclusif dans ce domaine.

Critique de la nécessité de l'État pour produire des biens publics

La fourniture privée de biens publics était déjà en cours dans certains domaines, remettant en question la nécessité absolue de l'intervention étatique. Des exemples concrets de cette fourniture privée incluent des sociétés privées de police, des écoles privées et des compagnies d'eau privées.

Ces exemples illustrent de manière probante que le marché peut offrir des solutions viables aux problèmes liés aux biens publics. Ils mettent en évidence la capacité du secteur privé à répondre aux besoins de la société, remettant en cause l'idée selon laquelle seule l'action de l'État peut assurer la fourniture de ces biens.

Cette remise en question soulève des interrogations sur la solution statique adoptée au XIXe siècle, où l'expansion de l'État était perçue comme la réponse incontournable pour combler les lacunes en matière de biens publics. Il devient évident que d'autres mécanismes, tels que les forces du marché et l'initiative privée, peuvent jouer un rôle significatif dans la fourniture de ces biens, remettant ainsi en cause la suprématie de l'État dans ce domaine.

L'impact généralement mésestimé des entrepreneurs sur la société

Dans sa présentation sur les entrepreneurs, Stephen Davies soulève un point crucial concernant l'impact souvent méconnu des entrepreneurs sur la société. Il souligne que bien que les célébrités et les personnalités politiques soient largement reconnues et célèbres, malgré leur influence profonde, les entrepreneurs restent souvent dans l'ombre et ne sont pas des noms familiers pour la plupart des gens.

Davies met en évidence le fait que les entrepreneurs, tels que John D. Rockefeller, Henry Ford, Robert Stevenson et Thomas Edison, ont ont contribué significativement à l'histoire et au développement de la société, mais ne sont pas aussi largement connus que les figures politiques ou les célébrités.

Il souligne également que les grands entrepreneurs ont un impact énorme sur la société, jouant un rôle fondamental dans la formation de l'histoire humaine et le développement de la société. Leur capacité à innover, créer des produits ou services utiles et à les commercialiser a un impact profond sur la vie quotidienne, l'économie et la culture.

Un aspect intéressant soulevé par Stephen Davies est que les entrepreneurs ne recourent pas à la force pour influencer les gens, contrairement aux despotes politiques. Leur succès repose sur la création de produits ou services attrayants et utiles, répondant aux besoins des consommateurs et améliorant ainsi leur vie. Ils sont des innovateurs qui changent le monde grâce à leur esprit d'entreprise et à leur capacité à répondre aux demandes du marché.

Il est également pertinent de souligner que les entrepreneurs ne se limitent pas aux hommes et femmes d'affaires, mais peuvent également inclure des artistes, des musiciens, des designers, des acteurs, des écrivains, des architectes, etc. Ces créateurs sont également des entrepreneurs car ils innovent dans leur domaine respectif et créent des produits culturels qui influencent profondément la société.

En conclusion, les propos de Stephen Davies mettent en évidence l'importance des entrepreneurs dans le développement de la société. Leur impact souvent méconnu est énorme, transformant l'économie, la culture et la vie quotidienne des gens. Il est crucial de reconnaître et d'apprécier le rôle des entrepreneurs dans la formation du monde dans lequel nous vivons aujourd'hui.

Informations complémentaires

Publications

  • 1991,
    • a. avec Nigel Ashford, dir., "A Dictionary of Conservative and Libertarian Thought", New York: Routledge
    • b. "Community", In: Nigel Ashford, Steve Davies, dir., "A Dictionary of Conservative and Libertarian Thought", New York: Routledge
    • c. "Corporatism", In: Nigel Ashford, Steve Davies, dir., "A Dictionary of Conservative and Libertarian Thought", New York: Routledge
    • d. "Crime and punishment", In: Nigel Ashford, Steve Davies, dir., "A Dictionary of Conservative and Libertarian Thought", New York: Routledge
    • e. "Enlightment", In: Nigel Ashford, Steve Davies, dir., "A Dictionary of Conservative and Libertarian Thought", New York: Routledge
    • f. "Environment", In: Nigel Ashford, Steve Davies, dir., "A Dictionary of Conservative and Libertarian Thought", New York: Routledge
    • g. "Equality", In: Nigel Ashford, Steve Davies, dir., "A Dictionary of Conservative and Libertarian Thought", New York: Routledge
    • h. "Federalism", In: Nigel Ashford, Steve Davies, dir., "A Dictionary of Conservative and Libertarian Thought", New York: Routledge
    • i. "Feminism", In: Nigel Ashford, Steve Davies, dir., "A Dictionary of Conservative and Libertarian Thought", New York: Routledge
    • j. "Freedom", In: Nigel Ashford, Steve Davies, dir., "A Dictionary of Conservative and Libertarian Thought", New York: Routledge
    • k. "French Conservatism", In: Nigel Ashford, Steve Davies, dir., "A Dictionary of Conservative and Libertarian Thought", New York: Routledge
    • l. "French Liberalism", In: Nigel Ashford, Steve Davies, dir., "A Dictionary of Conservative and Libertarian Thought", New York: Routledge
    • m. "German Conservatism", In: Nigel Ashford, Steve Davies, dir., "A Dictionary of Conservative and Libertarian Thought", New York: Routledge
    • n. "German Liberalism", In: Nigel Ashford, Steve Davies, dir., "A Dictionary of Conservative and Libertarian Thought", New York: Routledge
    • o. "History", In: Nigel Ashford, Steve Davies, dir., "A Dictionary of Conservative and Libertarian Thought", New York: Routledge
    • p. "Ideology", In: Nigel Ashford, Steve Davies, dir., "A Dictionary of Conservative and Libertarian Thought", New York: Routledge
  • 2003, Empiricism and History, Palgrave Macmillan
  • 2008,
    • a. "General Introduction", In: Ronald Hamowy, dir., "The Encyclopedia of Libertarianism", Cato Institute/Sage Publications, ppXXV-XXXVII
    • b. "Burlamaqui, Jean-Jacques (1694–1748)", In: Ronald Hamowy, dir., "The Encyclopedia of Libertarianism", Cato Institute - Sage Publications, p44
    • c. "CAPITALISM", In: Ronald Hamowy, dir., "The Encyclopedia of Libertarianism", Cato Institute - Sage Publications, pp48-51
    • d. "CITIES", In: Ronald Hamowy, dir., "The Encyclopedia of Libertarianism", Cato Institute - Sage Publications, pp63-67
    • e. "CIVIL SOCIETY", In: Ronald Hamowy, dir., "The Encyclopedia of Libertarianism", Cato Institute - Sage Publications, pp67-69
    • f. "IMPERIALISM", In: Ronald Hamowy, dir., "The Encyclopedia of Libertarianism", Cato Institute - Sage Publications, pp237-239
    • g. "LIMITED GOVERNMENT", In: Ronald Hamowy, dir., "The Encyclopedia of Libertarianism", Cato Institute - Sage Publications, pp303-305
    • h. "MAGNA CARTA", In: Ronald Hamowy, dir., "The Encyclopedia of Libertarianism", Cato Institute - Sage Publications, pp313-314
    • i. "SLAVERY, WORLD", In: Ronald Hamowy, dir., "The Encyclopedia of Libertarianism", Cato Institute - Sage Publications, pp464-469
  • 2022, "Classical Liberalism", In: Benjamin Ferguson, Matt Zwolinski, dir., "The Routledge Companion to Libertarianism", London and New York: Routledge, pp215-228

Littérature secondaire

Textes externes

Archives


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