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John D. Rockefeller

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John Davison Rockefeller, né le 8 juillet 1839 à Richford, dans l'État de New York, décédé le 23 mai 1937 à Ormond Beach, en Floride, était un magnat des affaires et un philanthrope américain. Il a fondé la Standard Oil Company en 1870 qu'il a dirigée jusqu'en 1897 et en est resté le principal actionnaire. Dans l'esprit populaire, il est considéré comme l'homme le plus riche de tous les temps.

Un entrepreneur qui a appris à lire les chiffres très jeune

Il est né dans une famille nombreuse du nord de l'État de New York qui a déménagé plusieurs fois avant de finalement s'installer à Cleveland, dans l'Ohio. Quand il était garçon, sa famille a déménagé à Moravia, dans l'État de New York, puis à quelques lieues à Owego où il est allé à l'école l'Owego Academy. En 1853, il se retrouve à Strongsville, dans l'Ohio, et il fréquenta ensuite la Central High School de Cleveland. Puis il a suivi un cours de commerce de dix semaines au Folsom's Commercial College, où il a étudié la comptabilité. Intelligent et précoce dans les affaires[1], John Rockefeller est devenu aide-comptable à 16 ans[2]. Il était particulièrement doué pour calculer les coûts de transport, ce qui lui a bien servi plus tard dans sa carrière entrepreneuriale. Une grande partie de ses tâches impliquait la négociation avec les propriétaires de canaux de barges, les capitaines de navires et les agents de fret. Il a appris que les tarifs de transport affichés pouvaient être modifiés en fonction des conditions et du moment du fret grâce à l'utilisation de rabais accordés aux expéditeurs privilégiés.

Il a noué plusieurs partenariats commerciaux à partir de ses 20 ans. En 1859, il s'est lancé dans le commerce des commissions de produits avec un partenaire, Maurice B. Clark[3]. Puis, il s'est concentré sur la lecture du marché de raffinage du pétrole. Sa richesse n'a pas été spontanée. C'est lorsque l'essence a gagné en importance dans les besoins des utilisateurs (source de lumière, carburant) que sa richesse a commencé de grimper en flèche[4]. À son apogée, il contrôlait 90% de tout le pétrole extrait aux États-Unis. Sa compagnie, la Standard Oil, fut la premier grand trust commercial de l'histoire des États-Unis. Grâce aux innovations technologiques et à la réorganisation des entreprises qu'il a su mettre en place ou impulser, il a contribué à réduire considérablement le coût de production du pétrole et donc à sa diffusion à une plus grande échelle.

En monopolisant l'industrie pétrolière américaine, John D. Rockefeller s'est taillé une mauvaise réputation auprès de ses critiques[5] qui l'ont classé parmi les barons voleurs. Ils lui reprochent d'avoir conspiré avec les autres propriétaires de raffinerie afin de constituer le monopole de la Standard Oil. Les mêmes critiques affirment, sans preuve, que le consortium s'est entendu avec les propriétaires des chemins de fer pour monopoliser la livraison du pétrole, incitant les concurrents à se laisser acheter par Standard Oil ou à être contraints de payer des frais d'expédition exorbitants qui les poussaient à la faillite. Il est fait mention alors au mythe métaphorique de la guerre des prix. Le seul fait authentique est qu'en 1890, le trust de John D. Rockefeller contrôlait environ 90% de la production de pétrole aux États-Unis, une situation qui a conduit au passage du Sherman Antitrust Act la même année.

En 1911, la Cour suprême des États-Unis a statué que la Standard Oil devait être démantelée pour avoir violée les lois fédérales antitrust. Elle a été divisé en 34 entités distinctes, qui comprenaient des sociétés qui sont devenues ExxonMobil, Chevron Corporation et d'autres, dont certaines ont toujours le niveau de chiffres d'affaires le plus élevé au monde. Les économistes se sont alors aperçus que les segments de l'entreprise valaient plus que l'ensemble de l'entité, Standard Oil car les actions de ces segments doublaient et triplaient en valeur dès leurs premières années.

John D. Rockefeller a passé les 40 dernières années de sa vie à Kykuit, dans le comté de Westchester, de l'État de New York. Installé dans son domaine, il a développé le concept de la philanthropie moderne. Il a créé de nombreuses fondations aux États-Unis et a permis l'éclosion de l'Université de Chicago et de l'Université Rockefeller. Il a aussi financé la création de l'Université centrale des Philippines. Il a soutenu financièrement de nombreuses institutions religieuses. Le magnat a consacré sa fortune pour créer des fondations qui ont eu un effet majeur sur la médecine, l'éducation et la recherche scientifique. Grâce à ses œuvres caritatives, la quasi-éradication de l'ankylostomiase et de la fièvre jaune fut observée aux États-Unis.

Notes et références

  1. Dèjà dans l'enfance, John Rockefeller a fait sa part des tâches ménagères régulières. Il a gagné quelques pièces de monnaie supplémentaires en élevant des dindes, en vendant des pommes de terre et des bonbons et en finissant par prêter de petites sommes d'argent à des voisins. Dès le début de sa vie, il a travaillé, épargné et partagé avec ses proches.
  2. Il est embauché en 1855 dans une petite entreprise de commission de produits, Hewitt & Tuttle, située à Cleveland. Il travailla de longues heures et se délecta de toutes les méthodes et tous les systèmes d'organisation.
  3. Leurs bénéfices ont grimpé en flèche avec le déclenchement de la guerre civile américaine car l'armée de l'Union a demandé des quantités massives de nourriture et de fournitures pour ses soldats. Lorsque la guerre civile a touché à sa fin, les deux associés se sont tournés vers le raffinage du pétrole brut.
  4. Il est devenu le premier milliardaire du pays, avec une fortune représentant près de 2 % de l'économie américaine.
  5. Ida M. Tarbell, 1970, "John D.: the ruthless elimination of competition" ("John D. : l'élimination impitoyable de la concurrence"), In: Thomas B. Brewer, dir., "Robber Barons: Saints or Sinners?", Holt McDougal, pp20-27

Publications

  • 1909, "Random Reminicences of Men and Events", New York

Littérature secondaire

  • 1940, Allan Nevins, "John D. Rockefeller: The Heroic Age of American Enterprise", 2 vols. New York: Charles Scribner's Sons
  • 1953, Allan Nevins, "Study In Power: John D. Rockefeller, Industrialist and Philanthropist", 2 vols. New York: Charles Scribner's Sons
  • 1970, Ida M. Tarbell, "John D. : the ruthless elimination of competition" ("John D. : l'élimination impitoyable de la concurrence"), In: 1970, Thomas B. Brewer, dir., "Robber Barons: Saints or Sinners?", Holt McDougal, pp20-27
  • 1998, R. Chernow, "Titan : The Life of John D. Rockefeller, Sr.", New York, N. Y.: Random House
  • 2000, Frederick Dalzell, "Wisdom from the Robber Barons: Enduring Lessons from Rockefeller, Morgan and the First Industrialists", Basic Books


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