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Sergio Ricossa

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Sergio Ricossa
1927 - 2016

Dates Économiste
Sergio Ricossa
Tendance Libéralisme classique
Nationalité Italie Italie
Articles internes Autres articles sur Sergio Ricossa

Citation
Interwikis sur Sergio Ricossa

Sergio Ricossa, né à Turin le 6 juin 1927 et décédé dans la même ville le 2 mars 2016, était un économiste et universitaire italien, surtout connu pour sa diffusion des idées libérales et libertariennes. Lorenzo Infantino (2017) considère qu'il occupe une place très importante dans l'arbre généalogique de la culture libérale italienne, en troisième position après Luigi Einaudi et Bruno Leoni. Il était membre de la Société du Mont-Pèlerin et rédacteur en chef de la publication Il Giornale.

Biographie

Il fut diplômé en économie en 1949 à l'université de Turin. Dans cette université, il a parcouru toute sa carrière académique: d'assistant bénévole à titulaire de la chaire de politique économique en 1961. Sa première formation économique se déroula sous la bannière de la théorie parétienne de l'équilibre économique général. Après une période de collaboration avec Antonio Longo, il réalisa une étude sur les premières applications en Italie de programmation linéaire. Ferdinando di Fenizio l'a fait publier dans la revue L'Industria et l'a mis en contact avec le bureau d'études Montecatini qu'il dirigeait. Par la suite, à la chaire de politique économique de l'Université de Turin, Sergio Ricossa commença à faire connaître les idées de Jan Tinbergen, le prix Nobel d'économie en 1969. Mais, il s'aperçut alors que la programmation linéaire ne servait qu'à résoudre le problème trivial de l'utilisation optimale de ressources données dans des processus de production donnés. Elle est hélas de faible utilité pour la gestion de l'entreprise. Il a, alors tourné le dos peu à peu, à la théorie de l'équilibre économique général et il est devenu un théoricien du déséquilibre. Il révisa le modèle économique néo-classique où l'équilibre est présupposé. Il n'est donc pas nécessaire de l'atteindre en réalité. Mais cet exercice de logique est contrefait pas l'exigence de situations problématiques de la vie réelle car le processus d'ajustement des plans individuels est complètement exclu de l'analyse.

Convaincu de l'approche méthodologique de l'école autrichienne, il adopta un individualisme méthodologique qui l'écarta des économistes majoritairement nombreux en Italie, mais il estimait qu'une bonne analyse économique partait du principe de juger les actions des individus selon leurs conséquences et non par les intentions déclarées des acteurs. Il a collaboré avec les journaux La Stampa et il Giornale, publiant des articles aux titres critiques et provocateurs (« Les dangers de la solidarité », « Maudits économistes », « L'absurdité d'une science inutile », « Éloge de la méchanceté »). En 1986, il participe avec Antonio Martino et Gianni Marongiu, à la fameuse « marche contre le fisc ». Trouvant son prédécesseur libéral, Luigi Einaudi insuffisamment volubile pour vanter les qualités du libéralisme, il sort un ouvrage en 1999, intitulé Du libéral au libertaire qui s'approche d'une liberté plus complète. C'est Bruno Leoni qui l'invita à la Société du Mont-Pèlerin et l'impliqua dans l'organisation de deux conférences, tenues respectivement à Turin en 1961[1] et à Stresa en 1965.

En 1981, il publie un livre, La théorie unifiée de la valeur, pour lequel il a passé beaucoup de temps qui concerne son compatriote Piero Sraffa. Il démontre que l'énoncé dans « La production de marchandises au moyen de marchandises » est en fait une nouvelle proposition mathématique déguisée de la théorie économique du marginalisme.

Il fait paraître son dernier ouvrage purement économique en 1991 (Aspects actuels de la théorie économique néoclassique), puis se consacra davantage aux questions de philosophie sociale.

Notes et références

  1. La conférence de Turin a vu la dernière apparition publique de Luigi Einaudi.

Publications

  • 1963, "Sulla recente ricomparsa della pianificazione in Italia", Il Politico, n°1: La ricomparsa della pianificazione economica in occidente, pp117-
      • Traduction en anglais en 1963, "On the Recent Revival of Economic Planning in Italy", Il Politico, n°1: La ricomparsa della pianificazione economica in occidente, pp119-
  • 1964, "Economic planning in italy since 1943"", Il politico, Vol 29, n°4, dicembre, pp818-825
    • Traduction en italien en 1965, "La programmazione economica in Italia dal 1943", Il Politico, n°2: Nuovi studi sulla pianificazione, pp57-
  • 1974, "Storia della fatica, Armando, Roma
  • 1978, "I fuochisti della vaporiera. Gli economisti del consenso" Editoriale Nuova, Milano
  • 1980, "Straborghese", Editoriale Nuova, Milano
  • 1981, "Teoria unificata del valore economico", Giappichelli, Torino
  • 1982, "Dizionario di Economia",
    • 3ème édition révisée en 1998, Utet, Torino
  • 1984, "L'economia in 100 grafici", Mondadori, Milano
  • 1986, "La Fine dell'Economia", Milano, Sugarco Edizioni
    • Nouvelle édition en 2006, "La fine dell'economia. Saggio sulla perfezione", Rubbettino, Soveria Mannelli
  • 1988, "Impariamo l'economia. Idee, princìpi, teorie", Rizzoli, Milano
  • 1991,
    • a. "dir., "Aspetti attuali della teoria economica neoclassica", Utet, Torino
    • b. "Cento trame di classici dell'economia", Rizzoli, Milano
  • 1993, "I pericoli della solidarietà", Rizzoli, Milano
  • 1995, "Come si manda in rovina un Paese. Cinquant'anni di malaeconomia", Rizzoli, Milano
    • Nouvelle édition en 2012, "Come si manda in rovina un Paese" ("Comment ruiner un pays"), Rubbettino, Soveria Mannelli (Catanzaro)
  • 1996, "Maledetti Economisti. Le idiozie di una scienza inesistente", Milano, Rizzoli
    • Nouvelle édition en 2010, Rubbettino, Soveria Mannelli
  • 1997, "Dov'è la scienza nell'economia?", Di Renzo Editore, Roma
  • 1999,
    • a. "Da liberale a libertario. Cronache di una conversione", Treviglio, Leonardo Facco Editore
    • b. "Scrivi che ti passa", Fogola, Torino
  • 2000, dir., "La Scuola Austriaca contro Keynes e Cambridge", Soveria Mannelli, IT: Rubbettino
  • 2011,
    • a. "Manuale di sopravvivenza ad uso degli italiani onesti", Rubbettino, Soveria Mannelli
    • b. "Impariamo l'economia", Rubbettino, Soveria Mannelli

Littérature secondaire

  • 2005, Paolo Del Debbio, dir., "Sergio Ricossa. Vivere è scegliere. Scritti di libertà" ("Vivre c'est choisir. Écrits de la liberté"), Fondazione Achille e Giulia Boroli, Milano
  • 2020, Alberto Mingardi, "Re-Evaluating the Bourgeoisie: A Parallel between Deirdre McCloskey and Sergio Ricossa", Journal of Contextual Economics – Schmollers Jahrbuch, Vol 140, n°3-4, pp319–339


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