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Pression fiscale
La pression fiscale est le montant des prélèvements obligatoires payés par les contribuables. On utilise pression fiscale indifféremment pour parler du montant en euros mais aussi du taux rapporté au PIB.
La France, recordman mondial de la pression fiscale
Avec 46,1% du PIB, la pression fiscale en France représente le taux le plus élevé de tous les pays de l'OCDE, le « club des pays développés ». La moyenne de ces pays se situe à 34,0%, la France a donc une pression fiscale supérieure de 36% (ou 12,1 points) à la moyenne de l'OCDE. En comparaison, des pays du Nord comme le Danemark sont « juste » à 41,9% du PIB. L'Irlande est à 20,9% du PIB. Si la pression fiscale est globalement en hausse dans le monde, elle augmente aussi plus vite en France qu'ailleurs : en points de PIB, le ratio dans l'OCDE a pris 9 points entre 1965 et 2022 (de 24,9% à 34 % en 2022) contre 13 points de hausse en France (de 33,4 % à 46,1 %). Aux Etats-Unis, qui restent l'économie la plus dynamique, la hausse n'a été que de quatre points (de 23,5 % à 27,7 %).
La baisse, relative, des taux d'imposition sous la présidence d'Emmanuel Macron (Impôt sur les sociétés passé de 33 à 25%, flat tax sur les revenus du capital, etc.) a en parallèle fait monter la pression fiscale, via un « effet Laffer ». Entre 2016 et 2023, la pression fiscale en France est passée de 1 018Mds€ à 1 262Mds€[1]. Spécifiquement sur l'impôt sur les sociétés, la baisse du taux de 33% à 25% a permis de générer une croissance de +32% des recettes du même impôt sur les sociétés, entre 2016 et 2021[2]. Pour la flat tax, comme le résument Les Échos en se basant sur un rapport de la Cour des Comptes : « Il s'avère qu'en 2018, la « flat tax » de 30% sur les dividendes a rapporté plus que l'imposition progressive de 2017, pourtant plus lourde. »[3]
Pression fiscale et croissance économique
Les différents indices de liberté économique ont tous établi une corrélation négative entre pression fiscale et croissance économique. Plus un pays a une pression fiscale élevée, plus sa croissance est faible[4].
Erreur courante : le financement des dépenses sociales ne devrait pas faire partie de la pression fiscale
L'extrême gauche mais plus généralement les étatistes utilisent l'argument selon lequel la pression fiscale ne serait pas plus élevée qu'ailleurs en France mais artificiellement augmentée par le choix d'une retraite par répartition au lieu d'une retraite par capitalisation. Cet argument est spécieux :
- Dans un système par capitalisation, le travailleur épargne et est propriétaire de son épargne retraite qui lui servira à assurer ses vieux jours
- Dans un système par répartition, le travailleur paie des cotisations, sans garantie aucune d'avoir quelque chose en échange. Les caisses sont littéralement vides pour demain garantir qu'il aura une retraite. Témoin de cette absence complète de garantie, les réformes qui s'enchainent en France diminuent toutes les retraites futures et augmentent les prélèvements obligatoires. De même, si la personne meurt avant la retraite, part hors du pays, etc., toutes ses cotisations sont perdues. Il s'agit bien de prélèvements obligatoires à fonds perdus, qui ont tout lieu d'être pris dans la pression fiscale.
Informations complémentaires
Notes et références
Voir aussi
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