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Henri Lacordaire

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Henri Lacordaire
Philosophe

Dates 1802-1861
Henri Lacordaire
Tendance libéral conservateur et libéral classique
Nationalité France France
Articles internes Autres articles sur Henri Lacordaire

Citation « Quelle pitié que les politiques… qui se croient assez forts pour gouverner le monde avec des écus de cinq francs et des gendarmes! »
Interwikis sur Henri Lacordaire

Jean-Baptiste-Henri Dominique Lacordaire, né le 12 mai 1802 et mort le 21 novembre 1861, était un religieux dominicain considéré comme un précurseur du catholicisme moderne et aussi de la démocratie chrétienne, et le restaurateur en France de son ordre.

Henri Lacordaire et la question de la liberté religieuse

Henri Lacordaire est souvent cité pour sa célèbre phrase "Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit", interprétée parfois comme une critique générale de toute liberté, Lacordaire n'en fut pas moins proche des idées de liberté[1]. C'est ainsi qu'il médita aux questions relatives à la liberté religieuse en rapport avec le problème du travail de l’homme, notamment la question du repos dominical. Lacordaire ne voyait pas dans l'essence du travail une peine, pour lui le travail va au-delà du simple « faire ». Il existe pour lui un double travail qui correspond à une double fonction : le travail de l'âme et le travail du corps.

Avec Charles de Montalembert (futur chef de file des catholiques libéraux), il ouvrira la première école privée française, n'hésitant pas à pratiquer de la sorte une forme de désobéissance civile, puisque l'État détient alors le monopole complet de l'enseignement (monopole que Lacordaire a contesté toute sa vie).

En 1830, Lacordaire fonde le quotidien catholique L'Avenir. Le journal défend la liberté religieuse et la liberté de l'enseignement et prend position pour la séparation de l’Église et de l'État. Lamennais et Charles de Montalembert y collaboreront régulièrement.

En 1848, il lance un nouveau journal, L'ère nouvelle, et est élu député de gauche de la Constituante par l'électorat de Marseille. Il démissionne très vite. Son action en faveur de la liberté de l'enseignement aboutira au vote de la loi Falloux en 1850.

Citations

  • Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit. (52e conférence de Notre-Dame)
  • La liberté n'est possible que dans un pays où le droit l'emporte sur les passions.
  • Être libre, c'est se posséder soi-même.
  • L'injustice appelle l'injustice ; la violence engendre la violence.
  • Le bonheur est la vocation de l'homme.
  • Laisser faire le bien et aider à le faire est chose plus difficile encore que de le faire soi-même.
  • Quelle pitié que les politiques ... qui se croient assez forts pour gouverner le monde avec des écus de cinq francs et des gendarmes!
  • La lecture suffit pour arrêter l'intelligence, la nourrir, l'élever, la purifier ; quoique peu fatigante, elle suffit pour éloigner l'oisiveté.
  • La liberté est l'ensemble des droits, qu'aucune société régulière ne peut ravir à ses membres, sans violer la justice et la raison.
  • Vivre, c'est agir ; agir c'est produire ; produire, c'est tirer de soi quelque chose d'égal à soi.
  • L'enfer n'existe que parce que la censure est impossible à Dieu même : il a préféré, du moins, le régime de l'enfer au régime de la censure. Car, si l'enfer fait des damnés, il fait aussi des hommes et des saints, au lieu que la censure n'eût peuplé le monde que d'idiots immortels.
  • Le démocrate européen, idolâtre de ce qu'il appelle l'État, prend l'homme dès son berceau pour l'offrir en holocauste à la toute-puissance publique. Il professe que l'enfant, avant d'être la chose de la famille, est la chose de la cité, et que la cité, c'est-à-dire le peuple représenté par ceux qui le gouvernent, a le droit de former son intelligence sur un modèle uniforme et légal. Il professe que la commune, la province et toute association, même la plus indifférente, dépendent de l'État, et ne peuvent ni agir, ni parler, ni vendre, ni acheter, ni exister enfin sans l'intervention de l'État et la mesure déterminée par lui, faisant ainsi de la servitude civile la plus absolue le vestibule et le fondement de la liberté publique.

Notes et références

  1. Précisions sur cette citation, son contexte et son sens: http://ordrespontane.blogspot.fr/2012/03/culture-et-detente.html

Voir aussi

Liens externes


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