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Joseph Sobran
Joseph Sobran | |||||
Essayiste | |||||
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Dates | 1946 - 2010 | ||||
Tendance | Conservateur libéral | ||||
Nationalité | États-Unis | ||||
Articles internes | Autres articles sur Joseph Sobran | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Joseph Sobran | |||||
Joseph Sobran ou Joe Sobran (né à Ypsilanti, dans le Michigan, le 23 février 1946, décédé le 30 septembre 2010 à Fairfax) fut un auteur, journaliste et rédacteur en chef américain. Doué dans l'écriture, la majorité de ses articles était introduit par un titre surprenant avec l'éclair d'un axiome ou d'une citation de G. K. Chesterton. Imaginatif, il est le créateur du néologisme : victimologie. De 1994 à 2007, il a été rédacteur en chef de SOBRAN'S[1] : La Vraie Nouvelle du Mois, un bulletin mensuel de ses essais et chroniques.
Un expert de William Shakespeare
Il a obtenu son diplôme universitaire (B.A.) en anglais de l'Eastern Michigan University et il a poursuivi des études supérieures en anglais, en se spécialisant sur Shakespeare. De 1969 à 1970, il a enseigné l'anglais dans le cadre d'une bourse pour donner des conférences sur son auteur préféré. Joe Sobran était un expert des pièces et des sonnets de Shakespeare. En 1997, il défie l'authenticité de la propriété intellectuelle de William Shakespeare. Dans "Alias Shakespeare : Résoudre le plus grand mystère littéraire de tous les temps", il affirme que le lien entre William Shakespeare et les œuvres publiées sous son nom est faible. Il soutient plutôt qu'Edward de Vere, le 17e comte d'Oxford, obscur acteur et courtisan littéraire de la reine Elisabeth, est l'auteur vraisemblable des écrits que l'on attribue à tors à Shakespeare. Dans "Hamlet" (2008), il apporte une analyse scène par scène de la pièce Hamlet, y compris l'histoire et la culture de l'Angleterre élisabéthaine et des informations sur l'intrigue, les personnages, les thèmes et les symboles de la pièce de théâtre. Dans « La douzième nuit (Shakespeare expliqué) » (2009), il fournit une analyse littéraire de la pièce de théâtre "Twelfth Night" de William Shakespeare et inclut des informations sur l'histoire et la culture de l'Angleterre élisabéthaine.
Un défenseur et conservateur de la vie humaine
Pendant une grande partie de sa carrière, Joseph Sobran s'est identifié comme un paléoconservateur et un constitutionnaliste. En 2002, il a annoncé son virage philosophique et politique vers le libertarianisme. Ses chroniques et ses articles ont constamment défendu les enseignements de l'Église catholique et ont inspiré de nombreux membres du mouvement pro-vie.
En 1972, il est allé travailler pour le magazine National Review, ce qui allait constituer un long passage de sa carrière professionnelle dans le monde des conservateurs (21 ans), dont 18 années en tant que rédacteur en chef. Il est devenu l'un des plus jeunes rédacteurs en chef de National Review. William F. Buckley le considérait comme l'un des critiques les plus brillants et incisif des États-Unis.
De 1979 à 1991, il a été un commentateur régulier de la série "Spectrum" sur CBS Radio. À partir de 1979, ses colonnes ont été syndiquées par le Los Angeles Times Syndicate et plus tard avec l'Universal Press Syndicate et le Griffin Internet Syndicate. Pendant 20 ans (de 1988 à 2007), il a écrit la chronique hebdomadaire "Washington Watch" pour The Wanderer, un hebdomadaire catholique. Il a également collaboré avec de nombreuses autres publications, notamment avec Human Life Review, Celebrate Life! et le magazine Chronicles, pour lequel il publiait un essai trimestriel.
En 1983, il rassemble ses articles qu'il a écrits dans la revue The Human Life Review depuis ses débuts dans le journalisme en 1975. Il s'agit là de son premier recueil d'essais publié. Dans ce livre "Problèmes uniques : essais sur les questions sociales cruciales", il traite de sujets controversés aux États-Unis : l'avortement, le fœticide, l'euthanasie, l'homosexualité, la pornographie, l'éducation sexuelle, la prière sur la place publique, la laïcité. Il démontre un large éventail de connaissances et de perspicacité en pénétrant les esprits par ses opinions fortes et fermement ancrées dans la philosophie libertarienne et conservatrice.
Dans son livre publié en 2000, "Hustler: L'héritage de Clinton", Joseph Sobran rassemble quatre-vingt de ses meilleures chroniques bihebdomadaires sur la présidence américaine de Bill Clinton. Éloquent, perspicace et vif, il pique sa plume acérée pour explorer les délits et les perversions des couloirs de l'État, l'adulation de Larry Flynt, l'hypocrisie des médias, la dégénérescence du gouvernement constitutionnel et l'aventurisme militaire dans les Balkans.
En 2016, son éditeur de longue date, Fran Griffin, et l'auteur, Tom Bethell, rendent hommage à cet un important écrivain chrétien et paléoconservateur qui avait prédit le déclin des forces morales chrétiennes et les périls de l'intervention étatique dans nos vies. Cette collection est dédiée à une résurgence du christianisme dans un monde qui a choisi de soustraire "le Christ" de nos pensées. La préface de l'évêque Fabian Bruskewitz qualifie le livre de véritable trésor spirituel et intellectuel.
Informations complémentaires
Notes et références
Publications
- 1983, "Single issues: essays on the crucial social questions", New York: The Human Life Press
- 1985, "Pensées: Notes for the Reactionary of Tomorrow", National Review magazine (écrit en 1968 quand il avait 22 ans)
- 1986, "Popular Culture and the Suicide of the West", Imprimis, March, Vol 15, n°3
- 1991,
- a. "Wartime", Rothbard-Rockwell Report, March, pp1-3
- b. "Useful Idiocies", Rothbard-Rockwell Report, April, pp7-8
- c. "Lost Illusions", Rothbard-Rockwell Report, May, pp5-6
- d. "Long Live The Queen!", Rothbard-Rockwell Report, June, pp3-4
- e. "Color Bind", Rothbard-Rockwell Report, August, p8
- f. "The Stepfather", Rothbard-Rockwell Report, October, pp16-17
- g. "Rabid Watchdogs", Rothbard-Rockwell Report, November, pp13-14
- 1994,
- a. "An American Spy in Washington", Rothbard-Rockwell Report, February, pp13-14
- b. "Scenes in a Marriage", Rothbard-Rockwell Report, March, pp1-4
- c. "Calling All Conservatives", Rothbard-Rockwell Report, April, pp16-17
- d. "The Whitewater Distraction", Rothbard-Rockwell Report, May, pp22-24
- e. "The Conservative Mind and Mindless Conservatism", Rothbard-Rockwell Report, June, pp11-12
- f. "The Love the Stars Move", Rothbard-Rockwell Report, August, pp11-12
- g. "A Midsummer Nut's Dream", Rothbard-Rockwell Report, September, pp14-15
- 1995,
- a. "Murray Rothbard (1926-1995)", In: Lew Rockwell, dir., "Murray N. Rothbard: In Memoriam" Auburn, AL: Ludwig von Mises Institute
- b. "Murray N. Rothbard, 1926-1995: A Tribute", Rothbard-Rockwell Report, March, p2
- c. commentaire du livre dirigé par Robert Bidinotto, "Criminal Justice? The Legal System vs. Individual Responsibility", The Freeman, September, Vol 45, n°9, pp599-600
- 1997, "Alias Shakespeare: Solving the Greatest Literary Mystery of All Time", Free Press
- 2000, "Hustler: The Clinton Legacy", Griffin Communications, préface d'Ann Coulter
- 2002, The Reluctant Anarchist, Sobran's, décembre, pp3–6
- Repris dans LewRockwell.com
- 2008, "Hamlet", Cavendish Square Publishing
- 2009, "Twelfth Night (Shakespeare Explained)", Cavendish Square Publishing
Littérature secondaire
- 2012, Fran Griffin , dir., "Joseph Sobran. The National Review Years", Fitzgerald Griffin Foundation, Avant-propos de Patrick J. Buchanan, postface d'Ann Coulter, préface de Tom Bethell
- 2016, Fran Griffin, Tom Bethell, dir., "Joseph Sobran. Subtracting Christianity: Essays on American Culture and Society", Fitzgerald Griffin Foundation, avant-propos de J. J. Pokorsky, préface de Fabian Bruskewitz
Citations
Joseph Sobran était connu pour ses courtes plaisanteries lapidaires sous formes d'aphorismes telles que :
- "Les psychanalystes nous disent que l'humour est une forme d'agression. Mon propre point de vue est que la psychanalyse est une forme d'agression pour les personnes sans humour".
- "Les hommes politiques ne vous accusent jamais d'être avides parce que vous voudriez l'argent d'autrui, mais seulement parce que vous voulez garder le vôtre".
- "Alors que l'État nous décharge de nos responsabilités envers nos parents et nos enfants, il augmente nos responsabilités envers lui-même. Vous pouvez divorcer de votre conjoint, avorter, abandonner vos enfants et vos parents, mais votre devoir de payer des impôts est absolu. Il n'y a pas de divorce ou de séparation avec l'État-providence, jusqu'à ce que la mort vous sépare".
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