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Jasper Crane
Jasper Crane | |||||
Cadre d'entreprise | |||||
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Dates | 1881 - 1969 | ||||
Tendance | Libéral classique | ||||
Nationalité | États-Unis | ||||
Articles internes | Autres articles sur Jasper Crane | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Jasper Crane | |||||
Jasper Elliot Crane, né le 17 mai 1881 à Newark, dans le New Jersey, aux États-Unis[1], décédé le 1er décembre 1969 était cadre chez l'entreprise internationale, E.I. du Pont de Nemours & Company et défenseur de la liberté. Il était également un diacre laïc reconnu dans sa communauté[2] et adorateur de roses[3]. Il fut impliqué directement dans l'industrie de l'édition[4] et indirectement dans l'éducation[5] en diffusant les idées libérales et conservatrices[6] avec un autre ami presbytérien, J. Howard Pew[7]. Il s'est activement opposé à la politique du New Deal de Franklin D. Roosevelt et à la montée en puissance de l'État dans l'économie à partir de la Seconde Guerre mondiale. Il a également été actif dans la croisade anticommuniste durant les années 1950.
Il fut un expert en plastique qui, après avoir obtenu son diplôme de l'Université de Princeton et du Massachusetts Institute of Technology, est allé travailler avec la Arlington Company de Newark, dans le New Jersey. À l'époque, cette société était l'un des premiers fabricants de plastiques aux États-Unis, et lorsqu'elle fut rachetée par E.I. du Pont de Nemours & Co. en 1915, Jasper Crane est devenu chef de la division Cellulose du département chimique de DuPont. De 1920 à 1926, il dirigea le bureau londonien de DuPont, en charge des achats, du développement et des activités financières. En 1926, il retourna aux États-Unis pour diriger Lazote, Inc. (qui deviendra en 1929, DuPont Ammonia Corp.). En 1927, il devient administrateur, et en 1929, son vice-président et membre du comité exécutif de DuPont Co. Il occupa ces postes jusqu'à sa retraite en 1946 qu'il passa à Wilmington, dans le Delaware.
Toujours très actif, il s'impliqua dans de nombreuses organisations[8] dont il fut un collecteur de fonds pour certaines en montrant une très grande aptitude dans cette tâche. Avec J. Howard Pew et B. E. Hutchinson de l'entreprise Chrysler, il constitua dans les années 1950 et 1960, un trio d'acteurs financiers de haut niveau au sein du National Lay Committee, un groupe d'hommes d'affaires qui ont mené une action contre les tendances socialistes qu'ils ont vues s'élever aux États-Unis dans les églises américaines. Pendant un certain temps, ils ont essayé de s'assurer que toute déclaration sur des questions politiques ou sociales émanant du Conseil national des Églises serait approuvée par les hommes d'affaires de l'économie de marché. Mais leur tentative a échoué.
Membre de la Société du Mont-Pèlerin, sa philosophie libérale conservatrice est également développée dans sa correspondance[9] avec Rose Wilder Lane (1887 - 1968), rédactrice en chef de la "Review of Books du National Economic Council". Leur correspondance a été éditée par Roger MacBride sous le titre "La Dame et le magnat : le meilleur des lettres entre Rose Wilder Lane et Jasper Crane". Ses relations avec Isabel Paterson, une gourou du libertarianisme féminin, manifestait des liens plus distendus malgré des liens d'amitiés antécédents. Pour preuve, William F. Buckley, le rédacteur en chef de la National Review, avait commandé à la jeune femme un article sur la société DuPont. Le papier était peu charitable en égratignant Jasper Crane avec de vives critiques. Mais, le rédacteur en chef suggéra alors d'atténuer l'impression de vendetta avec quelques modifications mineures. Isabel Paterson refusa d'autoriser tout changement, ce qui provoqua une double rupture avec l'éditorialiste et le magnat conservateurs.
Dans l'article "outils" écrit dans la revue The Freeman, en 1968, Jasper Crane avance ses arguments pour expliquer le développement économique rapide des États-Unis dès l'indépendance. Pour lui, la politique économique du mercantilisme menée dans la plupart des pays développés de l'Europe, à la fin du XVIIIe siècle, a incité les colons à entreprendre des actions économiques que le mercantilisme ne permettait pas de lancer. Les habitants ont décidé de créer leur propre richesse économique plutôt que vouloir d'en importer une illusoire. L'énorme libération d'énergie parmi les hommes libres du nouveau continent fut le facteur puissant des entreprises manufacturières dans toute la nouvelle nation. Ensuite, la croissance de l'industrie manufacturière dans tout le pays fut prodigieuse. Pour Jasper Crane, la croissance d'un pays provient de la capacité de ses entrepreneurs à modifier la forme de production des biens et services avec l'aide des matières premières et l'énergie propulsés par des outils fabriqués par l'être humain.
Notes et références
- ↑ Il était le fils d'Edward N. Crane (1846-1911) et de Cordelia C. Matthews Crane (1853-1916). En 1908, il épousa Olive Crow (1883-1969) de Cleveland, Ohio. Ils ont eu trois filles : Cordelia Crane Speakman (1909-1990), Helen Crane Rupert (1910-1977) et Catherine Crane (McAdoo/Babbs) Welling (1917-1991).
- ↑ Il a accepté de prendre des responsabilités au sein de différentes branches administratives de l'Église presbytérienne, tant locales que nationales. Il était membre administratif du Conseil national des Églises du Christ.
- ↑ Jasper Crane était un grand amateur de roses et en plantait dans des jardins partout où il résidait. Son jardin à Westover Hills à Wilmington était un lieu de spectacle rosaire. L'une de ses roses, "Charles K. Douglas", qu'il a développé et s'occupait tendrement dans les pépinières Bosley de Mentor, dans l'Ohio. Il a nommé une rose "Gay Gypsy" et l'a fait breveter pour la vendre en 1949. En 1952, il a reçu la médaille Jane Richter Rose et fur consultant pour l'American Rose Society de 1960 à 1961.
- ↑ Jusqu'à sa démission en 1968, Jasper Crane fut administrateur pendant de nombreuses années de la D. Van Nostrand Publishing Co., Inc., une maison d'édition située à Princeton dont son frère, Edward M. Crane (1896-1964), était président et qui appartenait à la famille Crane depuis plus de 100 ans.
- ↑ Il a fait des dons à l'Université de Princeton et se préoccupait du financement de l'État de certains de ses programmes.
- ↑ En 1955, il a créé la Fondation Curran pour faire avancer les principes conservateurs dans l'éducation.
- ↑ J. Howard Pew (1882-1971) était cadre de la Sun Oil Company. Avec Jasper Crane, ils ont soutenu la revue "The Freeman" entre 1950 et 1957.
- ↑ Il a été président de la Princeton Engineering Association de 1931 à 1932. Pendant la grande dépression du début des années 1930, il a été président de la Commission de secours et, de 1947 à 1950, président du United Fund. Il a été membre du conseil d'administration de l'Université de Princeton et du Princeton Theological Seminary. Il a également été membre du comité de visite du département des sciences économiques et sociales du Massachusetts Institute of Technology de 1960 à 1964.
- ↑ Leur correspondance originale se trouve maintenant à l'Institute for Humane Studies de Menlo Park, en Californie.
Publications
- 1968, "Tools", The Freeman, March, Vol 18, n°3, pp160-165 [lire en ligne]
Littérature secondaire
- 1973,
- John Chamberlain, commentaire du livre édité par Roger MacBride, "The Lady and the Tycoon: Letters Between Rose Wilder Lane and Jasper Crane", The Freeman, novembre, Vol 23, n°11
- Roger MacBride, dir., "The Lady and the Tycoon: The Best of Letters between Rose Wilder Lane and Jasper Crane", Caldwell, ID: Caxton
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