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James Grant

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James Grant
Journaliste économique - Essayiste

Dates Né en 1946
Tendance Austro-libertarien
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur James Grant

Citation
Interwikis sur James Grant

James Grant a vu le jour le 26 juillet 1946 à New York. C'est un écrivain et éditeur américain dans le domaine financier. Fondateur du Grant's Interest Rate Observer, il a laissé une empreinte en tant qu'auteur et commentateur des marchés financiers. Il a débuté ses études à l'Université d'Indiana, établissement où il a acquis les fondements de son parcours de journaliste économique. Puis, il a poursuivi à l'Université Columbia pour obtenir un Master en Relations Internationales. James Grant a fondé le Grant's Interest Rate Observer, une publication bimensuelle sur les marchés financiers, qui existe depuis 1983. Cette initiative témoigne de son engagement et de son expertise dans le domaine financier.

James Grant est un journaliste économique dans des revues et des journaux prestigieux, comme le New York Times ou Forbes. Il est influencé par la théorie autrichienne du cycle économique, en particulier par Ludwig von Mises, Murray Rothbard et Wilhelm Röpke.

Appréciation de l'œuvre de Murray Rothbard

Dans un court article (1995) rendant hommage à Murray Rothbard, James Grant met en avant l'importance particulière accordée à la troisième édition de "America's Great Depression". Il considère cet ouvrage comme une œuvre centrale dans la compréhension des idées de l'économiste de l'école autrichienne. La reconnaissance exprimée par James Grant se concrétise aussi par la mise en lumière de l'impact et la pertinence dans la transmission des idées de Murray Rothbard. Il ne se contente pas simplement d'apprécier l'œuvre de Rothbard en surface, mais il en perçoit également la profondeur et la pertinence intellectuelle.

James Grant met en lumière l'approche non conventionnelle de Murray Rothbard dans le domaine économique. Il le qualifie de "non-conformiste enflammé", suggérant ainsi une personnalité intellectuelle audacieuse et iconoclaste. En effet, James Gtant précise que Murray Rothbard ne se contentait pas de suivre les paradigmes établis, mais il adoptait délibérément une position novatrice, remettant en question les idées prédominantes de son époque. De plus, les idées "hérétiques" de Rothbard, notamment sa proposition que c'est l'intervention de l'État qui est la cause de la Grande Dépression, souligne une divergence radicale par rapport au consensus établi qui flagellait le système capitaliste dans son ensemble. En s'opposant à l'idée largement acceptée à l'époque, James Gtant reconnait le courage de Murray Rothbard, prêt à défier les dogmes conventionnels et à proposer une théorie alternative au courant dominant.

La référence faite à la similarité philosophique entre Herbert Hoover et Franklin D. Roosevelt reflète un aspect particulièrement hétérodoxe de la pensée de Murray Rothbard, et cette mention souligne son soutien envers ces idées non conventionnelles. À l'époque où le philosophe arnarcho-capitaliste a émis cette proposition, il était plutôt rare de remettre en question de manière aussi catégorique la divergence philosophique entre deux figures politiques majeures comme Hoover et Roosevelt. La pensée dominante tendait à séparer nettement les politiques économiques de ces deux présidents, les considérant souvent comme représentants de deux approches radicalement opposées : Hoover en tant que partisan du laisser-faire et Roosevelt comme champion de l'interventionnisme. Cependant, l'idée avancée par Rothbard, et appuyée par Grant, suggère que sous la surface des discours politiques, Hoover et Roosevelt partageaient des similitudes philosophiques plus profondes. Cette perspective non conventionnelle remet en question le récit établi et place la responsabilité des problèmes économiques sur des bases philosophiques communes aux deux camps. En acceptant également cette vision, James Grant témoigne d'une ouverture d'esprit face à des interprétations alternatives de l'histoire économique et politique. Cette démarche souligne une adhésion identique à la volonté de Murray Rothbard de défier les narratifs établis et d'explorer des voies intellectuelles moins connues mais plus pertinentes.

Une Analyse Perspicace de James Grant sur les Cycles Économiques et le Système Financier

James Grant se présente comme un observateur de la scène contemporaine plutôt qu'un théoricien. Cette approche souligne son engagement envers une compréhension pratique des événements économiques et financiers, en se basant sur l'observation du terrain plutôt que sur des modèles théoriques abstraits. Dans son livre, "The Trouble with Prosperity", James Grant révèle une perspective critique et analytique sur l'économie contemporaine, en particulier en ce qui concerne les cycles économiques et le rôle du système financier américain. Il indique clairement son penchant pour les idées austro-libertariennes en citant des économistes tels que Ludwig von Mises, Friedrich Hayek, Murray Rothbard, et en particulier, Wilhelm Röpke.

Il critique le système financier actuel composé de régulateurs, de prêteurs et d'emprunteurs, avec la Réserve fédérale en position centrale, système qu'il dénomme le "welfare state of credit". La structure mise en place qui vise à éviter les crises aboutit paradoxalement, selon lui, à des marchés financiers propices à la prise de risques excessifs. Ce système a pour conséquence de favoriser les marchés haussiers et la prise de risques excessifs. Il évoque le paradoxe de ce système qui contribue en réalité à nourrir les bulles spéculatives et à encourager la prise de risques inconsidérés. En tentant de prévenir les crises économiques majeures, le système, en réalité, abreuve l'instabilité et la stagnation économique à long terme, créant ainsi un cycle boom-bust qui peut se manifester à différents niveaux. Il précise que les périodes prolongées de prospérité économique ne sont pas des signes de réussite, mais plutôt des indicateurs de l'artificialité du système.

La critique de James Grant envers la Fed est franche et incisive. Il la compare à une fusion entre la défunte Interstate Commerce Commission et le Magicien d'Oz, soulignant ainsi l'aspect régulateur de l'institution et la perception souvent irrationnelle de son pouvoir par le public. Il évoque l'évolution de la réputation de la Fed au fil des années, notant le changement significatif de perception depuis l'époque de Paul Volcker, son ancien gouverneur. Il souligne la transformation de la Fed d'une entité presque négligeable dans les années 1980 à une institution considérée comme clairvoyante et efficace dans la gestion des devises aujourd'hui. Il exprime son étonnement face à la croyance persistante du public en la toute-puissance de la Fed qu'il explique par la volonté psychologique des êtres humaines de croire en un sorcier financier qui donnerait l'illusion qu'il y a quelqu'un aux commandes, idée va à l'encontre de la théorie de l'école autrichienne[1].

Informations complémentaires

Notes et références

  1. James Grant est particulièrement sévère vis à vis d'Alan Greenspan, ancien gouverneur de la FED, qui aurait eu cette prétention de symboliser le Magicien d'Oz aux yeux du grand public.

Publications

  • 1983, "Bernard M. Baruch: The Adventures of a Wall Street Legend",
    • Paperback édition en 1997
  • 1992, "Money of the Mind"
    • Paperback édition en 1994, "Money of the Mind: How the 1980s Got That Way", Farrar, Straus and Giroux
  • 1993, "Minding Mr. Market"
    • Paperback édition en 2000
  • 2001, “What Deflation?", Forbes.com, December 24, 2001
  • 2005, "John Adams: Party of One", paperback edition
  • 2008, "Mr. Market Miscalculates: The Bubble Years and Beyond", Hunter Lewis Foundation
  • 2011, "Mr. Speaker!: The Life and Times of Thomas B. Reed, the Man Who Broke the Filibuster"
    • Paperback édition en 2012
  • 2014, "The Forgotten Depression", New York: Simon and Schuster
  • 2019, "Bagehot: The Life and Times of the Greatest Victorian", W. W. Norton & Company

Littérature secondaire



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